Il est des lieux de villégiature insoupçonnés en Algérie. Révélant des trésors cachés, des adjuvants locaux. Valorisant la commune et la communauté. Et par voie de conséquence, œuvrant pour un réel décollage touristique mais guère en «classe tous risques», pour ne pas dire collatéraux occasionnés par une politique entretenue de palliatifs. L'exemple patent à montrer et à souligner n'est pas aussi loin. Le bonheur est tout près. Il se trouve à 120 km, à deux heures de route d'Alger. A Tigzirt. En Kabylie. Une sympathique ville côtière située à 40 km de Tizi Ouzou en amont. C'est précisément à l'hôtel Mizrana. Une oasis insulaire se nichant dans un écrin altier. Car un haut, très haut lieu de villégiature. Un compromis grandeur nature. Une conjugaison de l'air pur, la mer émeraude et la montagne. Un balcon gorgé de soleil. Avec une superbe vue imprenable. Panoramique, c'est une carte postale. Le bouche à oreille aidant, cela est devenu une carte de fidélité des estivants. Ils viennent de Béjaïa, Alger, Médéa, Ghardaïa et de plusieurs wilayas du sud du pays. Des cadres, des commerçants… En quête de tranquillité et autre sérénité, ils y observent des haltes. Loin du tumulte urbain. Plus loin du carcan routinier. Et encore très loin du stress quotidien. Et ce, dans un chapelet d'attraits. Un beau site méditerranéen où vous avez la luxuriance de la montagne à vol d'oiseau, la mer à un jet de pierre, un cadre bucolique et un milieu urbain tenant dans un seul et unique lieu. The place to be (le lieu où faudrait être) ! FARNIENTE «Vacances, j'oublie tout /Plus rien à faire du tout/ je ne suis pas seul à rêver/ Du ciel bleu des palmiers/Et des jours sans problèmes…», comme dirait la chanson de circonstance avec… Elégance ! Aussi décrochent-ils en optant pour des formules échelonnées de mini-vacances d'une dizaine de jours qu'ils renouvellent ou de longues fin de semaine. Tant ces locataires se sentent chez eux.
Mme Saleha, enseignante dans un collège à Alger, venue avec ses petits-enfants, a juré «fidélité» à l'hôtel Mizrana : «Je viens chaque année à l'hôtel Mizrana depuis qu'il était géré par l'Etat. A l'époque, il y avait des fuites de partout, des coupures d'eau et on prenait sa douche en puisant l'eau avec des jerrycans. Mizrana, c'est ma cure. Je suis quelqu'un qui fuit la clameur urbaine pour chercher ici le repos. Je me sens libre et considérée ici. On est accueilli avec le sourire. Même le directeur d'établissement met la main à la pâte au même titre que ses employés ? Si j'avais passé mes vacances en Tunisie, je n'aurais été qu'un grain de sable, un simple numéro… Je ne changerai pour rien au monde Mizrana. D'ailleurs, pour encourager mes petits-fils à persévérer à l'école, je leur martèle : ‘‘Si vous ne travaillez pas bien, il n'y aura pas cette année d'hôtel Mizrana.» LE SOURIRE, UN LABEL Cet hôtel est doté de 40 chambres, soit 90 lits. Les chambres sont équipées de toutes les commodités nécessaires pour un séjour mérité : mini-bar, téléphone, téléviseur avec réception satellite, climatisation, eau courante H24 et vue sur mer. Ainsi qu'une dizaine de bungalows. Il dispose également d'un restaurant d'une capacité de 80 couverts, une pizzéria, un snack-bar avec terrasse, un cybercafé, une aire de jeux pour enfants avec balançoires et autres toboggans, deux parkings gardés d'une capacité de 120 places. L'on prévoit une extension. Une salle de conférences, de nouveaux pavillons. Son atout majeur, pour ne pas dire «nageur», c'est son bon plan d'eau. Une piscine semi-olympique très prisée, d'une couleur azur. Ici, on ne badine pas avec la qualité de l'eau. Tous les jours les résultats du contrôle d'hygiène de l'eau de la piscine sont affichés à l'entrée du «patio» de l'hôtel à destination des locataires. Une autre évidence prouvant que la direction est intraitable quant à l'hygiène et autre salubrité de l'hôtel. Car il y va de la crédibilité et de la réputation de ce lieu de villégiature. Une autre affiche libellant le règlement intérieur les informe : «Par mesure d'hygiène et de sécurité, la direction informe que la baignade se fait uniquement en maillot de bain ou short. Le port d'un autre vêtement (hidjab, robe, pantalon, etc.) est strictement interdit.» La matinée, à partir de 10h, l'attraction et la destination des locataires grands et petits c'est le «swiming pool» et ses abords. L'on esquisse des longueurs de brasse, joue au ballon, pique un plongeon, se prélasse, bronze, fait les mots croisés, lit, «papote» ou encore on y contemple l'horizon, la grande bleue. Slimane, consultant en management et développement personnel, est un «inditionnel» de l'hôtel Mizrana : «Je viens ici depuis six ans. J'ai découvert ce lieu. J'y reviens chaque année dans cette petite ville balnéaire. J'ai trouvé un espace où l'expression ‘‘être libre'' prend tout son sens. Aussi bien pour ma femme, mes enfants que pour moi-même. C'est l'un des rares hôtels en Algérie où vous n'êtes pas un simple numéro. On vous met à l'aise à l'hôtel Mizrana. On n'est pas anonyme… Au-delà de l'hôtel, c'est la convivialité dans une chaleur incroyable. Les prix pratiqués sont abordables. Le rapport qualité-prix est extraordinaire. Ici, à Mizrana, on vous appelle par votre prénom. Cela résume tout.» ««Hôtes Fidélité»» Salim Saoula, jeune responsable commercial dans une société d'équipement hydraulique, confirmera sa haute fidélité : «Cela fait trois ans que je descends dans cet hôtel. C'est un regroupement familial calme. Avec une qualité de service irréprochable. Ma femme vient ici depuis 1996. J'ai eu une proposition d'un séjour de dix jours pour moi, ma femme et notre bébé au complexe des Andalouses, à Oran, mais nous avons préféré venir ici. La semaine prochaine, une trentaine des membres de ma famille vont passer leurs vacances ici». Comme disent les paroles de la fameuse chanson Hotel California des Eagles : «You can check out any time you like, but you can never leave !» (Vous pouvez régler la facture quand vous voulez, mais vous ne pourrez jamais partir).