La cité AADL dans la commune de Tidjelabine, à 2 km au sud de Boumerdès, est dans un état catastrophique. Composée de 910 logements, avec plus de 5000 habitants, elle a été livrée durant les années 2010 et 2011. Elle donne l'aspect d'une cité-dortoir du fait de l'absence de commodité : ni maison des jeunes ni bureau de poste. La seule structure existant est une annexe de l'APC, inaugurée il y a 6 mois. Insécurité, routes dégradées, fuites d'eau, éclairage public insuffisant, insalubrité. L'entretien de l'étanchéité des 35 immeubles que compte la cité est une autre charge qui pèse lourd sur les locataires. «Chacun de nous verse 3000 DA par mois à l'AADL pour l'entretien, le gardiennage, l'hygiène et la collecte des ordures, en plus des loyers allant de 5000 à 17 000 DA. Mais en réalité, l'AADL ne fait rien pour nous apporter une vie décente», déplorent les représentants des résidants, constitués au sein de l'association El Amel. Des caves des bâtiments sont à moitié remplies d'eau. Ce qui a engendré une prolifération sans précédent de moustiques et autres insectes. L'insécurité est l'autre préoccupation. Les jeunes filles subissent quotidiennement des provocations et des harcèlements de la part des délinquants alors que plusieurs intrusions et vols d'appartements ont été aussi enregistrés. Nos tentatives pour contacter les responsables de l'AADL à Boumerdès sont restées vaines. Ne voulant plus rester les bras croisés, les représentants des habitants de cette cité ont affirmé avoir frappé à toutes les portes en vue d'une amélioration de leur cadre de vie. En vain. «Le directeur de l'AADL de Boumerdès ne s'est jamais déplacé sur les lieux alors que nous avons été reçus par le PDG de la même agence à Alger, mais cela n'a pas permis d'améliorer nos conditions de vie», regrettent-ils. «Cela fait deux ans que nous avons demandé une audience au wali. Aucune réponse», déplorent-ils.