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Malaise dans les cités U
Hébergement universitaire à Béjaïa
Publié dans El Watan le 29 - 09 - 2015

Malgré l'opération à gros budget de réhabilitation lancée en 2012, le délabrement menace toujours nos cités universitaires.
Les étudiants résidants, les nouveaux bacheliers notamment, se posent tous plus ou moins la question : quelles seront les conditions d'hébergement dans les résidences universitaires ? Aussi vite, ils sont déçus de découvrir que plus les années passent plus les conditions dans les cités U sont de plus en plus mauvaises. À Béjaïa, la rengaine habituelle ressortie invariablement que tout est nickel pour accueillir les étudiants ne trompe plus personne, les faits donnent à voir une réalité beaucoup moins reluisante. L'Etat gère mal le secteur et les répercussions sont néfastes aussi bien sur les biens que sur les étudiants.
En dépit des sommes faramineuses allouées aux différents segments du secteur, les conditions de la résidence universitaire sont désastreuses. L'université de Béjaïa compte 10 résidences universitaires et se renfoncera de deux autres incessamment. Tandis que les anciennes infrastructures tombent en ruines sous le poids des années, le même processus ronge déjà les résidences les plus récentes. Une situation due au manque d'entretien, l'insalubrité et la surpopulation.
En 2012, suite au drame survenu à l'université de Tlemcen qui a couté la vie à des étudiants et constatant une détérioration au niveau des résidences U, la direction des œuvres universitaires de Béjaïa, alors dirigée par Abdeslem Bouguenna, a dégagé un budget colossal pour restaurer et sécuriser ses infrastructures. 150 milliards de centimes plus des rallonges ont été octroyés, rappelons-le, pour, entre autres, remplacer les chaudières et les éloigner des chambres, en plus de réhabiliter les édifices délabrés (chambres, réfectoires, administrations, cours...).
Décrépitude et malfaçons
Plusieurs entreprises privées ont soumissionné et eu leur part du gâteau. Certaines d'entre elles ont trainé le pas pendant de longs mois avant de livrer des projets à…refaire. C'est ce qui s'est passé, par exemple, à la cité universitaire dite Nouvelle Pépinière, dans le chef-lieu de la wilaya. L'entrepreneur en charge du projet avait «bafoué» le cahier des charges en posant les carrelages au niveau des sanitaires et des couloirs sans les précéder d'une couche de goudron. La malfaçon était tellement flagrante que l'entrepreneur a été obligé de tout refaire.
Mais cela ne semble pas avoir été le cas de beaucoup d'autres résidences dont les travaux d'étanchéité ont été bâclés mais dont les entrepreneurs n'ont pas été inquiétés. Dans la résidence Tahar Djaout mitoyenne, ouverte en 2002, des étudiants tirent la sonnette d'alarme quant à la décrépitude qui frappe les dortoirs. Au niveau des sanitaires, les infiltrations d'eau et des liquides organiques pendant des années ont fini par user les dalles qui tombent en miettes.
Aucun immeuble n'est épargné par ce problème qui, s'il n'est pas pris en charge dans les plus brefs délais, risque de fragiliser sérieusement l'ensemble des dortoirs. «Cette dégradation est certes liée aux infiltrations d'eau mais l'administration en est en plus grande partie responsable, puisqu'en 2012, les travaux qui devaient remettre les choses en l'état ont été expédiés et n'ont au final servi qu'à remplir les poches de l'entrepreneur et qui sait de qui d'autres encore. On n'en serait pas là si les travaux ont été surveillés de près», croit savoir un étudiant logeant dans cette cité. Dans la plus ancienne résidence universitaire de Béjaïa, Targa Ouzemmour, les choses sont encore plus graves.
Dans plusieurs immeubles, des dalles menacent carrément de s'écrouler. Eprouvées par des dizaines d'années d'infiltrations d'eau et de matières organiques, ces dernières se détachent par gros fragments que les concierges évacuent chaque matin. Les sols des couloirs et des toilettes sont couverts d'une lame d'eau qui coule des robinets défectueux et des siphons troués. Là aussi, on se demande à quoi ont servi les travaux réalisés à coup de milliards en 2012.
«On a l'impression que les choses ont empiré depuis ces travaux. L'entrepreneur a posé de la dalle de sol dans les couloirs alors que ce n'est nullement une priorité. Il aurait dû se focaliser sur les points noirs, c'est-à-dire trouver une solution à ces infiltrations d'eau qui rongent la structure», se désole Chafik, résidant à Targa depuis 4 ans.
Le directeur des œuvres universitaire (aile de Béjaïa) que nous avons interrogé a reconnu que des malfaçons ont été relevées. «C'est vrai qu'il y a des malfaçons et des détérioration. Nous avons, pour notre part, adressé plusieurs écrits à la DLEP pour une opération de restauration. Pour l'instant, je n'ai aucune réponse», révèle le responsable. Le même constat est à déplorer au niveau des résidences 17 octobre 1961, Ireyahen, ex-ITE, toutes «rénovées» en 2012.
Restauration Indigestes
Doucement mais sûrement, les résidences universitaires de la wilaya de Béjaïa s'acheminent vers leur ruine. Cet environnement sape le moral des étudiants et n'est guère favorable aux études. L'inconfort que cela provoque, auquel s'ajoute la mauvaise qualité de la nourriture servie dans les réfectoires universitaires ainsi que d'autres incommodités, n'est pas sans impact sur le cursus des étudiants. La restauration, bien que presque gratuite (le plat toujours à 1,20 DA), les plats demeurent indigestes et infectes.
D'après un étudiant membre de comité de résidence, l'Etat subventionne l'équivalent d'un plat à 300 DA. Où est donc le problème ? Cet étudiant pointe du doigt la mauvaise gestion des réfectoires. «Les réfectoires reçoivent normalement la marchandise nécessaire pour nourrir tous les étudiants. Le problème est que les cuisiniers ne sont pas qualifiés pour la restauration collective et les équipements usités ne répondent pas à ce type de restauration», explique-t-il, soulignant la part de la corruption et du vol dans la dégradation de la qualité de vie des étudiants résidants.
D'autres défections sont aussi à déplorer comme l'absence de connexion Internet et d'une bibliothèque électronique. En dépit de ces mauvaises conditions, l'année passée, 600 étudiants ont été mis à la porte à la hussarde et désignés aux yeux de l'opinion comme seuls responsables de leur propre échec. L'administration fera-t-elle de même cette année ? Tout porte à le croire au regard de la surcharge que connaissent les résidences et les campus.


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