De nombreux problèmes sont soulevés quotidiennement par les étudiants, et les protestations ne semblent pas donner leurs fruits. La dernière en date, lundi, a été marquée par le report des épreuves à l'université Belgaïd (Oran2) en raison, là encore, d'une grogne estudiantine. Ajoutons à cela que les organisations d'étudiants sont toutes en pleine concertation pour une action commune. Principalement, ce sont les étudiants en langues étrangères à l'ILE (Maraval) qui font les frais d'une situation décrite comme «menaçante pour leur avenir», selon eux. Et plus précisément, ce sont les deux départements d'Allemand et d'Anglais qui posent problème. Ces deux spécialités enseignées à l'ILE sont délocalisées aujourd'hui à Es-Sénia et Belgaïd. Les étudiants en allemand doivent s'inscrire à l'ILE Maraval mais se déplacent à Es-Sénia pour étudier. En cas de problème administratif, ils doivent faire le déplacement et rater des cours ou des séances de travaux dirigés (obligatoires). Et justement, ces étudiants, qu'ils soient en master ou en licence, n'ont toujours pas reçu leur attestations d'inscription. «Nous attendons depuis septembre et nous devons nous déplacer pratiquement chaque jour à Maraval. Nous ratons des séances et certains profs ne sont pas encore venus. C'est l'anarchie totale ! Nous avons également un problème de places», déclare une étudiante en master Allemand. Le chef du département Allemand, M. Briksi, a expliqué que ce problème est passager et que les professeurs continuent à enseigner. Selon lui, les cas d'absences sont plutôt imputés à certains étudiants qui sont pris au piège entre le service de scolarité qui se trouve à Maraval et le lieu de l'enseignement à Es-Sénia. Sur place, nous constatons un état de dégradation quasi-total des structures, des tables anciennes, des tableaux vétustes et un manque d'hygiène flagrant. Pour Youcef, membre de l'Union générale des étudiants libres (UGEL), «il n'est pas acceptable qu'un étudiant suive des cours dans une telle situation. De telles conditions reflètent une décadence. Le problème de la scolarité doit être réglé rapidement et il faut trouver d'autres classes». Il faut savoir que le service et les classes d'Allemand sont partagés entre le département Russe et celui de biologie à Es-Sénia. Pour l'anglais, les étudiants se trouvent entre Es-Sénia et Belgaïd, soit à des km de distance, sans aucune ligne directe. Parmi les autres raisons de cette menace de grève, le retard dans les cours et le début des examens dans la plupart des facultés, les problèmes administratifs mais aussi les «guéguerres» entre responsables qui prennent les étudiants en otage. Nos sources confirment que les concertations sont en cours pour une réponse coordonnée. Une grève est prévue, soit pour cette fin de semaine, soit pour la semaine prochaine. «Cette grève risque de durer si la réponse n'est pas immédiate», a-t-on déclaré.