Du collège Laïmèche Ali de Tizi Rached, où il a fait ses premiers pas dans l'art de rimer, à sa foisonnante production actuelle, que de chemin parcouru par Ahcène Mariche. «C'est par la musique et mon grand-père Ali n Saïd que je suis venu à la poésie», déclare le poète, qui aligne derrière lui cinq recueils de poésie, dont certains ont été traduits en trois langues (arabe, français et anglais). Ahcène Mariche a animé dernièrement à la bibliothèque d'Ikedjane, dans la commune de Tifra, une conférence-débat autour de son œuvre poétique et de son parcours artistique. Yamouni Azzedine, responsable de la bibliothèque, a présenté brièvement le conférencier. La conférence, qui a duré plus de trois heures, a été d'ailleurs enjolivée par des déclamations poétiques faites par l'orateur de quelques poèmes choisis de son répertoire. C'est notamment son poème Sidi Valentin qui lui mettra le pied à l'étrier et le propulsera au-devant de la scène. Allant à contre-courant de l'opinion dominante qui affirme que la poésie ne trouve pas preneur actuellement, il soutient que ses recueils s'écoulent facilement et qu'il faut plutôt incriminer les réseaux de distribution et non la poésie. Touche-à-tout, en plus de la poésie, Ahcène Mariche, qui est professeur de physique dans un collège, déclare qu'il est aussi acteur, journaliste, cameraman… «J'ai tendance à faire fi des frontières disciplinaires. Je suis un homme des défis, j'aime aller de l'avant, découvrir, me surpasser… D'ailleurs, je vais traduire ma poésie incessamment en espagnol et pourquoi pas en allemand», dit-il.