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Deux jours de fête pour la cerise d'Aït Allaoua
Iboudrarene (Tizi Ouzou)
Publié dans El Watan le 23 - 06 - 2016

La 7e édition de la Fête de la cerise du village Aït Allaoua, dans la commune d'Iboudrarene (daïra d'Aït Yenni), à 65 km environ au sud-est de Tizi Ouzou, a, cette année, l'honneur d'être célébrée pendant deux jours, soit les vendredi et samedi (17 et 18 juin 2016).
Elle a été en plus dédiée à la mémoire de Mohamed Aït Allaoua, un de ses premiers initiateurs et un des fondateurs de l'Association locale de protection de l'environnement (APE), décédé récemment à l'âge de 63 ans. Dans ce contexte, la foule des présents a observé une minute de silence à la mémoire du regretté Mohamed Aït Allaoua, également ancien guide et infatigable surveillant du Parc national du Djurdjura (PND). Tenue le long de la principale et exiguë artère traversant ce village, qui se confond avec l'hygiène et la végétation, la fête a été ouverte solennellement par le maire d'Iboudrarene, le comité du village, l'APE et les autorités de daïra, des directions de wilaya de la culture et de l'agriculture (DSA), etc.
Quoique préparée en une sorte de foire agricole, limitée à l'exposition-vente de ce vénéré fruit, perle noire ou rouge, charnue, qui suscite un fort désir à sa consommation, dès l'adhan, en ce 12e jour du Ramadhan, l'édition 2016 de la Fête des cerises d'Aït Allaoua, a, de ce fait, attiré beaucoup de monde, notamment des acheteurs, venus de multiples localités limitrophes et au-delà, en plus d'exposants d'autres produits artisanaux, d'argenterie, ventes-dédicaces de livres, recueils de poésie, albums, etc. Avant le coup d'envoi de cette édition, le président du comité du village, Nordine Aït Allaoua, a appelé les autorités à faire de leur mieux pour aider ce village enclavé, dont les habitants, qui portent tous le nom éponyme de leur village, vivent en majorité des activités de maraîchages, d'élevage, d'arboriculture, de l'agriculture, d'apiculture, de l'artisanat…
Entouré des majestueuses montagnes cendrées du Djurdjura, aux flancs boisés de toutes sortes d'arbres et d'arbrisseaux verdoyants, grâce à l'écoulement permanent de sources et de petites rivières aux eaux limpides et fraîches, Aït Allaoua attend cependant avec impatience la concrétisation de son alimentation en gaz naturel, pour que ses habitants en finissent avec les dures rigueurs hivernales, sévissant en ces zones culminant à plus de 1 000 mètres.
"Les problèmes que rencontrent les producteurs locaux de la cerise, ainsi que d'autres produits arboricoles et maraîchers, c'est bien le singe magot, une espèce protégée, devenue moins farouche et pullulant à travers le PND, surface dans laquelle sont inclus les deux villages Aït Allaoua (Iboudrarene) et Aït Ouabane (commune d'Akbil)», nous dira un jeune guide au Parc. La solution, estime-t-il, «pourrait venir dans le recrutement par la direction du Parc de jeunes et moins jeunes gardiens de vergers en périodes de maturité et de récoltes des principaux produits agricoles (cerise, figue, abricot, tomate, haricot, poivron…), mais sans les conditions exigées d'avoir moins de 35 ans et de présenter la carte du service national, comme c'est le cas présentement.
De plus, l'indemnité proposée est insignifiante, d'où le non intéressement des candidats». Avouant que les vergers de la région ont connu un certain épanouissement cette année, Nacer Aït Allaoua, producteur, affirme que «les produits récoltés ici sont complètement bio, car nous ne leur associons pas de produits chimiques, si ce n'est la prévention, la surveillance, la taille et la greffe, comme de tradition, du merisier, ce "cerisier sauvage", arbre porteur, appelé localement "aredri" ou "adernine", fréquent sur les lieux, à croissance rapide et à longévité dépassant un siècle.
Ceci joue beaucoup, je pense, dans la bonne récolte, estimée, cette saison, sensiblement plus importante, quantitativement et qualitativement, par rapport aux précédentes éditions.», ajoute Nacer A.A. Mustapha et Rabah Aït Allaoua, les jeunes fils de feu Mohamed, le regretté guide au PND, nous indiquent que «pour réussir à préserver nos arbres et nos récoltes des méfaits néfastes du primate protégé, c'est quasiment toute la famille, hommes et femmes qui se mobilisent et se répartissent, quotidiennement, dès 4h30 – 5h du matin, sur nos vergers, sans quoi c'est la destruction assurée des récoltes par des groupes de singes». Pour ce qui est de la lutte contre les maladies du cerisier, Mustapha indique que celles-ci atteignent généralement les arbres âgés, lesquels doivent être détruits au feu, lorsqu'ils ne sont plus récupérables.
Concernant les jeunes pousses, «nous les badigeonnons, avant la floraison, à la base et au pourtour du tronc de l'arbre à l'aide de la chaux, pour tuer le ver parasite qui éclos généralement à cette période au niveau du sol». Trois variétés de cerises ont été présentées et vendues fraîchement, vendredi, à des prix très raisonnables ; il s'agit de la cerise noire, dite "bigarreau", une vraie perle qui pourrait être consommée même par des diabétiques, tant elle aurait un taux équilibré en sucre et en vertu thérapeutique, dit-on sur place. Elle est vendue à 700 DA le kilo (au lieu de 1 000 à 1 200 DA/kg dans certains centres urbains de la wilaya). La cerise rouge, dure et sensiblement plus sucrée, est cédée, elle, à 500 Dale kg, au lieu de 700 à 800 DA, selon les régions, tandis que la "molle", charnue et sucrée, mais ayant un léger arrière goût acidulé, est vendue à 400 DA au lieu de 600, voire 700 DA. Le maire de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet, présent sur place, nous dira que «l'importance de cette manifestation est qu'elle rassemble chaque an les citoyens de la région dans une convivialité admirable.
C'est une activité à pérenniser en œuvrant à ce que la production de la cerise et d'autres produits agricoles de cette contrée, au label indéniable, deviennent une industrie, de telle sorte à les exporter hors de nos frontières». A noter par ailleurs, que Aït Allaoua, admirablement organisé, grâce à son comité, comme d'ailleurs Aït Ouabane, son voisin village, relevant, lui, de la commune d'Akbil, mais situés, les deux, quasiment à même altitude, est autonome en matière d'alimentation en eau potable. Et quelle eau ! Sortie directement de la pureté des fins fonds rocailleux du Djurdjura.


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