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Dégradé, ça décoiffe
Le drame de Ghaza vu au Festival d'Avignon
Publié dans El Watan le 30 - 07 - 2016

Le cinéma a aussi sa place dans la multitude théâtrale avignonnaise. Le film palestinien, Dégradé, est une vraie découverte de l'envers de Ghaza.
Dégradé est une surprise qui nous arrive du monde arabe. Si certains ont pu croire un jour au printemps, le lyrisme révolutionnaire prend des couleurs inattendues dans ce film des frères jumeaux Arab et Tarzan Nasser.
Présenté à Cannes dans la catégorie «Un certain regard» en 2015, le film palestino-franco-qatari est sorti en avril en France, à Avignon, dans le cadre d'une manifestation intitulée «Territoires cinématographiques», en marge du Festival d'Avignon, au cinéma Utopia. Il a été projeté alors que l'actrice principale, Hiam Abbas, faisait une lecture sur une scène théâtrale. Dégradé (mot français prononcé ainsi littéralement dans le texte) fait référence à une coupe de cheveux. Le film se déroule dans un salon de coiffure qui est un véritable gynécée pendant presque toute la durée du film.
Lorsque les cinéastes nous extirpent du salon, dans les toutes dernières minutes de projection, c'est pour nous ramener à une réalité pire que tout cauchemar vers un extérieur fait de coups de feu, mortier, de sang et de feu.
Dégradé est inspiré d'un fait divers survenu en 2007 : une intervention militaire du gouvernement du Hamas visant à neutraliser une famille armée influente de Ghaza qui avait volé un lion pour le montrer et rendre compte de son pouvoir...
Inspiré d'un fait divers survenu en 2007
Le lion a servi de prétexte à cette intervention militaire qui s'est terminée dans un bain de sang. A partir de cette histoire tragique à Ghaza, Arab Nasser et Tarzan Nasser ont imaginé le salon de coiffure en face du lieu d'affrontement entre les militaires et la famille et dans lequel une douzaine de femmes se retrouvent coincées. Les cinéastes ont voulu représenter les femmes autrement que voilées et soumises, avec leur liberté de parole sur les choses de la vie et de l'amour, mais aussi sur leurs ressentiments face à la situation géopolitique faite de meurtrissures.
La chape de plomb israélienne et la complexité des enjeux palestiniens internes ne sont qu'une toile de fond de la vie qui prend le dessus dans le chaos le plus douloureux. Dans un de leurs entretiens, Arab et Tarzan Nasser pensent que «les femmes ont un rôle à jouer dans notre société plus important que les hommes et qu'on ne leur accorde pas suffisamment de place.
Du coup, nous avons réuni treize archétypes de femmes différents : une bourgeoise, une religieuse, une étrangère qui a fini par apprécier Ghaza et par s'y installer, et d'autres encore. En venant au salon de coiffure, elles sont dans un havre de paix dédié au plaisir et à la beauté, mais le contexte environnant va vite les rattraper».
«LA MERE NE SE DEFINIT PAS UNIQUEMENT PAR SA FONCTION MATERNELLE»
Le tout avec humour, même lorsque les femmes parlent de quitter l'enfermement ghazaoui : «Où veux-tu aller ? Même si tu réussis à passer les trois check-points – celui du Hamas, celui du Fatah et celui d'Israël –, on finira par te prendre pour une terroriste et par t'envoyer en prison !» La comédienne vedette Hiam Abbas interprète le rôle d'Eftikhar, une femme qui approche la cinquantaine. Divorcée, elle se rend dans un salon de coiffure avant un rendez-vous galant. L'actrice considère que «Dégradé est un film puissant, car c'est un huis clos féminin écrit par des hommes (…).
Chaque personnage a plusieurs visages : la mère ne se définit pas uniquement par sa fonction maternelle. Elle peut être aussi une amie, une amante, une femme active... Et c'est précisément cette pluralité qui m'a intéressée.» Le film est d'abord une comédie comme les comédies italiennes des années 50' ou 60' auxquelles on pense irrésistiblement dès le début du film. Ou comme l'était dans les années 2000 le film libanais Caramel, où les femmes disent ce qui les obsède. Mais là, dans Dégradé, pas de retour heureux à la maison, ni pour les personnages ni pour le public.
Les frères Nasser ont réussi leur projet, dire qui sont les Ghazaouis : «Comment vivent-ils ? A quoi pensent-ils ? Quel est leur quotidien ? En tant que cinéastes, notre travail s'inspire de la tragédie et de l'absurdité qui se sont abattues sur la Palestine, et, tout particulièrement, sur la bande de Ghaza, afin d'alerter au mieux les consciences collectives sur les conditions de vie aberrantes de notre société.» On en reste abasourdi.


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