Le charlatanisme politique existe aussi.» C'est ainsi qu'a réagi la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, à la contribution du directeur exécutif du centre Madariage-Collège d'Europe et directeur général honoraire à la Commission européenne, Pierre Defraigne, qui fait le parallèle entre l'Algérie et la Syrie. Dans son texte publié vendredi dernier par le quotidien belge La Libre Belgique, Pierre Defraigne met en garde l'Union européenne «contre le danger pouvant venir de l'Algérie». Pour la leader du PT, «cela est synonyme d'une grave intervention dans les affaires internes de l'Algérie». «Ce monsieur fait preuve d'une grande méconnaissance de l'Algérie. D'abord, il n'y a pas de conflit entre les islamistes et les généraux. En Algérie, il y a des institutions qui sont debout», rétorque-t-elle dans une déclaration prononcée à l'ouverture, hier à Alger, de la réunion de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples. Poursuivant sa réponse à Pierre Defraigne, Louisa Hanoune affirme qu'«en Algérie, comme c'est le cas dans tous les pays du monde, il y a une lutte des classes». «Cette tentative de fabriquer un dossier pour intervenir en Algérie ne réussira pas. Cela relève de l'impossible, car le peuple algérien est prêt à défendre sa souveraineté», lance-t-elle. La secrétaire générale du PT, qui s'exprimait devant ses invités venant de Palestine, de France, d'Afrique…, estime que «l'Algérie n'est pas à l'abri des complots qui se multiplient avec l'aggravation de la crise mondiale. Elle est ciblée par l'impérialisme américain qui menace sa sécurité». Louisa Hanoune cite, pour appuyer ses déclarations, les derniers rapports qui prévoient de «diviser le pays en quatre petits Etats» et le Travel Warning qui classe à nouveau l'Algérie parmi «les pays dangereux déconseillés aux citoyens américains».