Les exclus reviennent sur plusieurs points, essentiellement les lenteurs administratives concernant les demandes d'affiliation et de régularisation de la situation vis-à-vis de la CNAS ou de la Casnos. Dans une lettre ouverte au président de la République, les exclus du logement AADL programme 2001-2002 crient à l'injustice. Ils contestent essentiellement les mesures prises à l'encontre des souscripteurs âgés et retraités ainsi que les retombées des vérifications CNAS et Casnos. «Parmi nous, il y a des souscripteurs retraités qui ont atteint les 70 ans. Ils se retrouvent obligés de payer le montant restant du prix du logement, soit plus de 2 millions de dinars, d'une seule traite. D'autres sont également obligés de payer des mensualités qui dépassent largement leur revenu mensuel. Pour rappel, lors du lancement du programme, ces personnes étaient employées et ne sont nullement responsables du retard de livraison de ces logements. Elles n'imaginaient même pas que ce retard atteindrait les 16 ans et qu'elles seraient déjà retraitées», s'indigne une exclue. Elle déclare n'avoir pas trouvé de réponse concernant la non-application de la mesure prise pour les souscripteurs ayant un revenu supérieur à celui exigé par l'AADL, qui ont été transférés vers le programme LPP, pour ceux de l'AADL 2001-2002 dont les revenus ont baissé. Ils pourraient, selon ses propos, être transférés vers le programme de logement social locatif sans souci. Pour ce qui est des contrôles d'affiliation, ces exclus reviennent dans leur lettre sur plusieurs points, essentiellement les lenteurs administratives concernant les demandes d'affiliation et de régularisation de la situation vis-à-vis de la CNAS ou de la Casnos, ainsi que les changements socioprofessionnels vécus par le souscripteurs durant ces 16 ans de retard. Selon ces exclus en colère, il y aurait même des cas où des souscripteurs ont été victimes et de leur employeur qui leur avait fourni de faux documents, y compris le numéro d'affiliation CNAS, et aujourd'hui l'Etat qui les prive d'un droit fondamental qu'est le logement. Ils reviennent également sur la promesse non tenue du ministre qui est de ne pas exclure les personnes ayant un bien hérité dans l'indivise. «Nous demandons que nos dossiers soient traités au cas par cas et pas dans leur globalité pour éviter les moult injustices constatées», réclament-ils avant d'annoncer la tenue d'un sit-in ce dimanche, devant le siège de l'AADL à Alger. Pour le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, les mesures de contrôle des dossiers sont applicables à tous les souscripteurs sans aucune distinction. Le but est d'être le plus équitable possible dans l'attribution des logements, même si des injustices ne sont pas à exclure. Pour rappel, le nombre global d'exclus du programme AADL 2001-2001 est de 6479. Figurent parmi eux 852 personnes ayant fait de fausses déclarations sur leur situation familiale, 5574 autres concernent les cotisations à la CNAS et 73 sont inhérentes aux cotisations auprès de la Casnos.