L'ambiance était au rendez-vous, jeudi dernier, à l'occasion d'une soirée musicale, animée par l'un des monuments de la chanson algérienne, Akli Yahiaten, à la salle des spectacles de la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira. En effet, ils étaient nombreux à venir assister au concert de l'auteur de la célèbre chanson, ya el menfi, (Le banni), composée par l'artiste dans sa cellule, alors qu'il était emprisonné pour son activisme en faveur de la cause nationale, durant la Guerre de Libération. Dda Akli, dont la notoriété n'est plus à prouver, a tout de même tenu à marquer sa présence en répondant favorablement à l'invitation du public. Le chantre a fait voyager ses fans, en reprenant ses belles chansons, mais aussi de jolis morceaux tirés de notre riche patrimoine. Le digne fils d'Ath Mendès a chanté plusieurs tubes puisés de son répertoire musical. França Mthakarachine, Akham, Svah El Khir Fellawen, Ines Iwaghriv, et Rayha Takwini, et tant d'autres de chansons. A la demande du son public, le chanteur n'a déçu personne. Durant deux heures, Akli Yahiathen, a choisi de chanter debout, comme pour mieux se rapprocher de ses fans. Il a interprété aussi Azrigh ezzine di Michli, et Thasakurth N' Lakser, (Ma belle du palais), tout comme, il a composé l'un des ses célèbres tubes Ayakham dhachou kyoughan (ô maison que t'arrive-t-il). Akli Yahiathen a également chanté Tristement Ammi, mon fils, traitant du mauvais traitement réservé parfois, par le fils à son père. Par ailleurs, l'hôte de Bouira a été honoré par les responsables de la maison de la culture. Un geste symbolique envers cet homme artiste et aussi patriote, qui a beaucoup donné pour la chanson kabyle et algérienne.