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«Je ne me rendais pas compte du mal que je faisais au public...»
Idir. Chanteur
Publié dans El Watan le 25 - 10 - 2017

Le grand chanteur algérien Idir, célèbre avec les titres A Vava Inouva, Zwit Rwit ou encore Ssendu, donnera deux concerts-événement les 4 et 5 janvier 2018 à la Coupole d'Alger, après 40 ans d'absence de la scène. Un come-back fracassant.
Comment a germé l'idée du «come-back» après 40 ans d'absence scénique ?
Il fallait bien que cela arrive. On est arrivés à vivre des tournants qui étaient très délicats.
C'est-à-dire…
Je m'explique. Tamazight, langue officielle? Il s'est avéré qu'elle a été officialisée entre guillemets. Peut-être qu'on n'est pas arrivés au bout de l'officialisation. Mais est-ce une raison pour continuer à boycotter ? Ensuite, on a remarqué qu'il y avait des vents de fascisme qui soufflaient un peu partout. Je ne peux pas viser ceci ou cela. En tout cas, on le ressentait. Donc, où était le bénéfice ? Surtout d'avoir un Etat, même s'il n'est pas bon par certains côtés, il y a moyen de sauver les meubles. Lorsqu'il y a des gens qui l'aiment, le pratiquent, le magnifient…
Alors je me suis dit : «Est-ce qu'il n'est pas temps de revenir ?» Toutes les choses que j'ai vues et qui m'ont déçu me prêtent à dire que je n'étais qu'un Don Quichotte. Se battant contre des moulins à vent et dont les résultats ne sont que des coups d'épée dans l'eau.
Et puis, une fois, cette ribambelle de filles qui sont venues me voir pour me dire que je ne devrais pas les priver de me voir chanter en Algérie. Et une autre fois, un vieillard m'a abordé en pleurant : «J'ai peur de mourir sans vous voir chanter en Algérie.» Cela, ce sont des contextes émotionnels qui sont dans mon univers. Mais pas dans le cadre d'un discours, d'une ligne à suivre…
Et finalement, la suivre. Même si elle était un peu officielle. Il est toujours temps de continuer. Et qu'il était bête de dire : «C'est ça et je ne fais rien.» C'est comme si c'était un caprice d'enfant. Cela ne voulait rien dire. Et puis l'âge avançant, la santé déclinant, les choses ne sont plus les mêmes d'année en année, je me suis dit, il faut que je me lance. Disons que ce sont des raisons très objectives.
A quel moment s'est déclenché ce déclic ?
Eh bien, à un moment où j'étais acculé. Donc, Bélaïd (producteur et éditeur-Izem Prod) est venu à Paris me parler de tout cela. Et il a suffi qu'il pousse un petit peu.
Alors, Bélaïd, vous êtes ainsi l'auteur de cette initiative…
Bélaïd Izem - Peut-être que j'ai été l'un des instigateurs (rire). Maintenant, je sens que j'ai gagné la bataille (rire). Mais pas la guerre. Parce que réussir à convaincre à faire venir Idir n'est pas une mince affaire. Mais on a utilisé un langage artistique. Deux mots et on s'est compris. Ce n'est pas l'image de l'Algérie de 1980. Vu son absence sur le terrain, il avait des appréhensions. Je lui ai décrit la réalité du terrain. Que l'Algérie d'aujourd'hui, ce n'est pas celle de 1980. Je suis désolé. On a avancé sur tous le plans.
Et puis, Sami Bencheikh, directeur général de l'Office national des droits d'auteur (ONDA), est derrière le projet (concert des 4 et 5 janvier 2018, à Alger). Il nous a assuré que toutes les portes sont ouvertes, que tous les moyens seront mis à notre disposition et que toutes les conditions en matière de logistique, technique et autres qualités artistiques et professionnelles seront réunies pour la réussite de cet événement. C'est parti, le train s'est ébranlé…
Idir- Durant toutes ces années d'absence sur scène, le public, des quatre coins du pays, se sentait privé d'un bonheur en vous voyant donner des concerts dans le monde entier sauf en Algérie…
Idir - Je me suis rendu compte d'une chose que je n'avais pas en tête. Parce que j'étais dans mon métier. Quand je donnais des concerts en France, au Maroc (devant 100 000 personnes à El Minzah-Rabat lors du Festival Mawazine 2013), je ne savais pas que cela allait avoir un impact d'une telle envergure, ici, en Algérie. Voir un enfant du pays célébré ailleurs, alors que nous qui l'aimons au moins autant, nous ne pouvions avoir cette chance-là.
Je ne me rendais pas compte du mal que je faisais. Parce qu'il y a des artistes que les gens aiment profondément. Il y a d'autres qui sont là parce qu'ils ont un succès d'estime. Moi, je pense que je suis entré dans l'intimité. Et là, j'ai failli. Ce n'est pas un échec. Mais un état de fait qui m'a fait vivre le tourbillon dans lequel j'étais. De représenter ou de revendiquer. Parce que j'étais vraiment un homme blessé.
C'était une question pressante, récurrente que les admirateurs de la première heure et ceux de la nouvelle génération : à quand un concert en Algérie ?
Bien sûr ! Maintenant que certains savent que je vais donner des concerts et effectuer une tournée en Algérie, il y a des gens comme toi qui sont très contents mais il y a des purs et durs… «Mais il (Idir) avait dit qu'il ne fallait pas…». Ils pensent ce qu'ils veulent. Je fais mon boulot. J'ai la chance et le miracle de rendre les gens heureux.
Ce come-back est étrenné par deux dates de concerts et suivi par une grande tournée à travers l'Algérie…
Bélaïd Izem - Les deux dates de concerts-événement sont baptisées «Les retrouvailles» les 4 et 5 janvier 2018. Suivies par une série de galas à Tizi Ouzou (au stade de Tizi Ouzou peut-être pour la clôture de la tournée), Bouira, Batna, Annaba, Constantine (Zénith), Tlemcen, Oran (Le Méridien) et à Tamanrasset, et ce, en s'étalant sur toute l'année. L'ONDA, en collaboration avec les éditions Izem, organisent cet événement et ce projet d'envergure. On éditera un double CD et DVD du live capté lors des différentes dates des concerts. On va essayer de sélectionner les meilleurs moments de la tournée.
Idir- Peu importe la première date de concert. Si on doit jouer sur la symbolique, parce que j'appartiens à cette région, machin…Alors, on se dit, on clôture en apothéose à Tizi Ouzou. Mais dans le fond, je suis aussi bien à Tamanrasset qu'à Tizi Ouzou. Souvent, il y a des artistes européens qui clôturent leur tournée dans des endroits qui leur sont chers. Pour roder leur spectacle. 
Idir/Ici et ailleurs 1 CD
Izem Prod (2017)
Coupole Mohamed Boudiaf
Complexe olympique du 5 Juillet, Alger
Les 4 et 5 janvier 2018
Concerts-événement d'Idir


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