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Entre violence et lois liberticides
La détresse des journalistes dans le monde arabe
Publié dans El Watan le 27 - 01 - 2007

Le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Aidan White, rencontrera, aujourd'hui, le ministre de la Communication, Hachemi Djiar, afin de discuter des amendements du code pénal concernant les délits de presse.
C'est M. White qui l'a annoncé, hier à Alger, à l'ouverture du séminaire régional portant sur la coopération dans le monde arabe et avec l'Iran. Ont participé à ce séminaire, une douzaine de représentants d'organisations syndicales des journalistes dans le monde arabe et en Europe (Palestine, Royaume-Uni et Irlande, Jordanie, Iran, Danemark, Tunisie, Bahreïn, Belgique, Iraq, Kurdistan, Koweït, bureau de la FIJ au Moyen-Orient et en Afrique du Nord). Le SG de la FIJ a dit qu'il fera part au ministre des inquiétudes des professionnels qui demandent la levée des obstacles légaux qui criminalisent le journaliste. Il considère que l'environnement actuel est contraignant pour la presse libre. Sur le plan régional, la situation des journalistes en Iraq, en Palestine et au Liban est source de sérieuses appréhensions. Ils appellent à l'arrêt des assassinats et des kidnappings, en sollicitant le soutien des organisations internationales et de l'ONU. L'Algérie est considérée comme « un pays clé » pour la liberté de la presse dans la région, affirme M. White. Il qualifie le contexte dans lequel se tient ce séminaire de « tragique » pour la région du Moyen-Orient. Ainsi, les actions de solidarité deviennent impérieuses. M. White rappelle que l'adoption, en décembre, par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution pour la protection des journalistes, signifie qu'il reconnaît la crise de sécurité des journalistes. « Quelles sont les actions que les gouvernements entreprennent pour l'application de cette résolution ? » s'est-il interrogé. Il appelle, par ailleurs, à un dialogue positif au moment où des cultures sont montées contres les autres pour des desseins politiques. La signature, en 2003 à Rabat, d'une déclaration commune entre la Fédération arabe des journalistes (FAJ) et la FIJ en est une référence. Mahmoud El Bosifi, vice-SG de la FAJ, a, lui, révélé que la FAJ avait présenté, en 2003, une loi commune pour tous les pays arabes intitulée « Liberté et responsabilité », sans qu'aucun Parlement ne l'adopte. S'agissant du programme de la FIJ dans la région, M. White est revenu sur la réunion de Beyrouth, en mai 2003, qui a privilégié les actions de soutien dans des situations de crise, créé le comité international de soutien aux victimes et appelé à la réforme juridique dans plusieurs pays arabes. Le SG de la FIJ a invité l'assistance à se départir « du cercle vicieux de bonne volonté ». Il a également rappelé la tenue de réunions régionales thématiques (Alger et Rabat) où avaient été discutés l'égalité des sexes et l'audiovisuel. Le SG de la FIJ enchaîne pour réaffirmer que l'audiovisuel en Algérie n'assure guère un service public. « Nous voulons un service public indépendant », tient-il à préciser. La FIJ assure aussi une formation de l'Institut international de sécurité, formation qui sera renforcée après la résolution de l'ONU. Le 15 juin, une campagne de soutien touchera des journalistes en Palestine et en Iraq. La FIJ a fait, par ailleurs, de la garantie de conditions décentes pour le travail des journalistes un mot d'ordre constant. Le représentant de la FIJ d'Alger, Nadir Benseba, a rappelé qu'une vingtaine de séminaires ont été organisés par son bureau, axant sur la nécessité d'améliorer les conditions précaires des journalistes. Il a suggéré, en outre, la mise en place d'un fichier électronique et d'une carte d'identité des journalistes.
L'Algérie à la traîne
Le bureau de la FIJ Alger a également entrepris diverses actions en faveur des enfants des journalistes victimes du terrorisme. Le SG du Syndicat national des journalistes (SNJ), Kamel Amarni, a, quant à lui, dénoncé les conditions de harcèlement continu mené par le pouvoir contre la presse, illustrant ses dires par la pression exercée par le truchement de la publicité et de l'impression. « Le pouvoir algérien ne veut plus d'une presse libre », a-t-il conclu.Maître Bourayou a exposé une approche comparative entre l'Algérie et certains pays de l'Afrique et de l'Amérique latine où la peine d'emprisonnement est carrément supprimée. « L'Algérie se refuse d'admettre cette tendance mondiale, en durcissant les peines avec la loi du 26 juin 2001 », lance-t-il. En Argentine, à l'inverse de l'Algérie, la jurisprudence stipule que c'est au plaignant d'apporter la preuve que l'information est fausse et qu'elle a été diffusée en connaissance de cause, explique l'avocat. Au Sénégal et au Togo, pas de peine de prison pour le journaliste, mais seulement des amendes dissuasives. La Mauritanie, elle aussi, a dépénalisé le délit de presse et levé la censure sur l'audiovisuel. Maître Bourayou souligne, en se référant à un penseur congolais, que la finalité de dépénaliser les délits consiste à avoir le droit de critiquer les décisions prises par les pouvoirs en place pour ouvrir la voie à la contradiction et à la liberté d'opinion. Comme solution, l'avocat plaide pour une loi sur la liberté d'expression, mais aussi pour une réforme de l'appareil judiciaire consacrant l'indépendance du juge, qui souvent est source d'une surpolitisation du délit de presse. Lors du débat, l'ancien ministre de l'Agriculture et ancien député, M. Bahbouh, estime paradoxal le fait que c'est la première Assemblée plurielle qui avait adopté, en 2001, le texte répressif contre la presse. Maître Bourayou, lui, a rappelé qu'il n'y avait jamais eu de consultations avec les professionnels de la presse pour l'élaboration de ces lois. « Le pouvoir algérien n'a pas intérêt que la presse soit organisée structurellement », a-t-il souligné. Reprenant la parole, le SG de la FIJ indique qu'il y un besoin urgent d'un dialogue avec le pouvoir pour la révision de la législation. Les travaux qui se poursuivent aujourd'hui et demain aborderont plusieurs problématiques, notamment l'indépendance éditoriale, les organisations syndicales et les droits fondamentaux des salariés.


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