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Troisième semaine du procès de l'affaire BCIA à Oran
Fin de l'audition des accusés
Publié dans El Watan le 11 - 02 - 2007

L'audition, hier en fin de journée, de Derrar Mohamed Djalal, gérant de Union shipping, clôt la liste des accusés concernés par le procès de la BCIA. A partir d'aujourd'hui, la cour devra entendre les témoins. Union shipping est le consignataire impliqué dans cette affaire pour avoir permis le débarquement sans autorisation d'une marchandise estimée à 3000 t de sucre au profit de la société Sotrapla.
A la barre, l'accusé s'est attardé sur les missions de cette compagnie créée en 1997 et dont il a hérité de son père. « Je suis le consignataire maritime du navire avec application des instructions et ordres de l'armateur, et non pas de la marchandise », devait-il préciser à la cour en citant les articles 609, 610 et 614 du code maritime. Selon lui, c'est sur la base d'un connaissement provisoire que cela a été possible, car, ajoute-t-il, le même navire et sa cargaison devaient accoster en décembre 2002 à Mostaganem pour le compte d'un autre importateur. Sans indiquer ce qui a dû se passer entre temps, il y a qu'un connaissement provisoire a été notifié à Sotrapla par le fournisseur étranger de la marchandise pour la date du 15 janvier 2003. Le juge lui rappelle que, normalement, la marchandise appartient à la BEA qui dispose du connaissement original. « Je ne l'ai pas vu et la BEA n'est mentionnée à aucun moment dans le dossier que j'avais à traiter », soutient-il.
Les garanties
Avant lui, Belabes Belkacem Bengrâa fait partie des rares prévenus qui ne sont pas cités dans cette affaire pour des considérations commerciales, mais lui aussi accuse (pour avoir porté plainte contre elle) la BCIA de l'avoir entraîné dans cette affaire.En effet, cet ancien éleveur de poulets durant les années 1980 ne s'est jamais converti au commerce proprement dit. Après avoir acquis une ferme pour élargir son élevage, il a d'abord mis en place un abattoir de poulets avant de fonder, en 1988, une autre société, Algérie aluminium, puis, en 1992, toujours selon ses aveux, une société qu'il a dénommée Salama, spécialisée dans la surveillance, la sécurité et les transports de fonds. Il a de tout temps été un client de la BEA, mais aussi de la BNA, et c'est indirectement à cause de cette dernière qu'il s'est retrouvé à la BCIA. « Un très bon ami à moi, Tayeb Mahi, qui était cadre à la BNA, m'a contacté un jour de 1999 pour me dire : je gère une agence d'une nouvelle banque et j'aimerais bien te voir parmi nos clients pour travailler avec moi », rapporte-t-il. Il a ouvert un compte et son ami l'a fait connaître à Mohamed Ali Kharroubi qui lui aurait dit, selon ses dires : « On vous donne une autorisation de crédit par signature, mais à condition de présenter des garanties. » Belabes Belkacem déclare avoir présenté une garantie d'une valeur de 3,2 milliards de centimes, mais qu'il avait demandé un crédit de 5 milliards. Le responsable bancaire lui a signifié que ses hypothèques ne couvraient pas le crédit demandé, mais qu'il acceptait de le lui accorder à condition de lui laisser deux chèques comme garantie supplémentaire. Chose faite, le gérant des sociétés a bénéficié d'une première traite d'un montant de 1,8 milliard de centimes et c'était, dit-il, pour honorer un marché avec le consulat d'Espagne qui demandait un vitrage anti-balles et des portes blindées. « Salama a acquis le matériel et c'est Algérie aluminium qui s'est occupé des installations », déclare-t-il en précisant que cette traite a été remboursée entièrement. Il a bénéficié d'une deuxième traite d'un montant de 2,5 milliards de centimes.
Les originaux n'ont pas été présentés
Entre-temps, l'affaire a éclaté. « Quand on m'a convoqué la première fois à la police, on m'avait parlé uniquement de la première traite. Je leur ai dit que je l'ai payée 10 jours avant l'expiration de son délai. Je leur ai dit aussi que j'avais une autre », poursuit-il en indiquant que les mêmes propos on été tenus à la première instruction. Selon lui, c'est un mois après qu'il a été convoqué pour la deuxième. A ce propos, il a affirmé que Kharroubi Bedredine est venu le voir pour lui demander de rembourser les 2,5 milliards de centimes de la deuxième traite. « Je lui ai répondu : pourquoi vous n'avez pas remboursé la première (pour laquelle il a été convoqué par la police puis par le juge instructeur) ? Et là, il a pris sa voiture et est parti pour ne plus jamais revenir me contacter », atteste-t-il avant de donner la suite des faits, lorsque, convoqué par la BEA, il s'est déplacé avec son avocat pour payer la traite. Selon lui, une année après, il a été convoqué par le tribunal pour répondre de deux autres traites au sujet desquelles il dit tout ignorer. Toujours accompagné de son avocat, il dit s'être déplacé à la direction régionale de la BEA pour voir le responsable Baghdadi et un cadre, Medeghri, pour s'enquérir de la situation. Là, toujours selon ses déclarations, les copies originales n'ont pas été présentées et il a dû plus tard faire appel à un huissier pour notifier l'inexistence des originaux des traites litigieuses de 2,3 et de 4,3 milliards de centimes. C'est suite à cela qu'il annonce qu'une plainte contre la BCIA a été déposée. En réponse à une question du juge, l'accusé déclare que les premières traites ont été escomptées à la BEA d'Oran et que des chèques sans provision dont il est question dans cet aspect de l'affaire sont ceux laissés comme garantie à la BCIA. Le précédent accusé, qui n'est pas lui aussi impliqué pour avoir effectué des transactions commerciales proprement dites, a versé des larmes lors de l'audience. Lui, il a fait le chemin inverse. De simple commerçant en 1982, il a acquis une station-service. En 1992, il a demandé à sa banque, la BEA, un crédit d'investissement qui n'a pas pu se concrétiser. Il a donc ouvert un compte à la BCIA qu'il alimentait quotidiennement jusqu'à atteindre 6 milliards de centimes. Cinq mois après l'ouverture du compte, il accède à un crédit par traites avalisées contre une hypothèque d'une valeur estimée, par lui, à 4,5 milliards de centimes. « Je prenais des traites, je travaillais et je remboursais au fur et à mesure avant qu'elles n'arrivent à échéance, des versements qui atteignent 500 millions de centimes », devait-il indiquer en premier lieu, avant que sa voix ne s'éteigne. « Après, ils ont fermé et m'ont dit : rembourse-nous », poursuit-il en expliquant qu'il a dû lui (la banque) apporter un acte de sa « fabrique d'olives ». Au moment où il affirme : « J'ai tout vendu et j'ai remboursé », il fond en larmes et le juge a dû suspendre l'audience pour lui permettre de se remettre de ses émotions. Pour ce cas-là, la partie civile a voulu savoir si les achats et les ventes sont au nom de Hadria (tireur et tiré sur les traites). A cela, il répond qu'il gère deux registres de commerce et que l'argent qu'il a pris lui a permis d'étendre son activité avec l'acquisition d'équipements dont une station Sirghaz. On lui avait reproché auparavant d'utiliser l'argent pour construire. Pour lui, ses traites sont payées et, le comble, la BCIA, dit-il, doit lui restituer 500 millions de centimes.


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