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L'absence de Kharroubi déplorée
Procès de la BCIA au tribunal d'Oran
Publié dans El Watan le 21 - 02 - 2007

« Comment se fait-il que toutes les cassations introduites en pourvoi à la Cour suprême ont été refusées sauf celles des Kharroubi », s'est interrogé un avocat de la défense.Avec quelle logique et par quelle loi un pourvoi en cassation à la Cour suprême a été introduit alors que le concerné est en fuite ? » s'est interrogé un avocat de la défense constituée pour Adda Larbi et Selmane Abderrahmane.
Il parlait de Kharroubi père, mais aussi du fils, et s'étonnera qu'« au départ, l'accusé principal devait être le fondateur de la BCIA, mais qu'on se retrouve par la suite avec Adda Larbi à la place ». Son idée de départ était qu'« on parle de l'affaire BCIA, mais ses responsables ne sont pas là ». Cet avocat, connu pour ses prises de position politiques, a auparavant développé un argumentaire général en faveur de la présomption d'innocence et s'est également intéressé à des considérations procédurales qui ont, de son avis, lésé la défense. Il s'interrogera ainsi pourquoi le contenu des mémoires des avocats ne trouve aucune trace dans l'arrêt de renvoi. Lui aussi revient sur l'expertise pour dire qu'elle a été élaborée intentionnellement contre les accusés. Il déplorera en outre le fait que la lecture des déclarations faites devant le juge d'instruction ne soit pas intégrale, car les comptes rendus peuvent contenir des passages à décharge des prévenus. Sur sa lancée, il se demandera également : « Comment se fait-il que toutes les cassations introduites en pourvoi à la Cour suprême ont été refusées sauf celles des Kharroubi (deux des fils sont en détention, ndlr) ? » Ceci étant, il est difficile de suivre son raisonnement lorsqu'il avancera que « si Kharroubi était là dans le box des accusés, vous verrez que tous les autres deviendront des victimes ».
« RAMENEZ-NOUS LA PREUVE »
A moins de conférer à cet accusé non concerné par ce procès un génie hors du commun, il est difficile d'admettre qu'un préjudice de cette taille soit l'œuvre d'une ou de deux personnes, et même là encore, sans des pratiques frauduleuses engageant plusieurs personnes à la fois, chacun dans son rôle, il est difficile de « détourner » tant d'argent d'une banque publique. Il se demandera, par ailleurs : « Qui a aidé ces individus à s'enfuir et comment ? » Cet avocat s'est exprimé clairement en faveur de tous les accusés, mais selon les confrontations que la cour a eu à enregistrer durant ce procès, certains intérêts sont contradictoires et la disculpation de l'un engendre presque automatiquement l'enfoncement de l'autre. La disculpation de Mohamed Sahel, demandée par son avocat durant la matinée, cet importateur avec qui Selmane devait effectuer une transaction commerciale qui n'a finalement pas eu lieu, peut avoir des conséquences directes ou indirectes sur le bien-fondé des déclarations du deuxième, etc. Certains passages de la plaidoirie de cet avocat laissent penser que les intervenions de la partie civile ou du représentant du ministère public ne sont pas bien assimilées. C'est le cas relatif aux dossiers et aux garanties que doit présenter un client avant de bénéficier d'un crédit. « La partie adverse reproche à mon client de ne pas disposer d'un dossier de crédit, mais il en a un… à la BCIA », lance l'avocat qui n'a pas tenu compte justement des propos de la partie adverse qui avait beaucoup insisté sur le fait que l'escompte (qui se pratique à la BEA) est également un crédit qui doit être précédé d'un dépôt de dossier et d'une présentation de garanties suffisantes. Mais le paradoxe réside dans le fait que, d'une part, la défense présente ici les responsables de la BCIA comme les « principaux accusés », donc responsables des opérations frauduleuses qui ont causé le préjudice, et de l'autre, on donne du crédit à son fonctionnement. Le même avocat a peut-être raison de s'interroger sur les prolongements de l'affaire à l'extérieur du cadre défini par l'arrêt de renvoi. Il cite par exemple la responsabilité des pouvoirs publics qui ont donné l'agrément, s'étonne que les directeurs centraux ou régionaux de la BEA ne soient pas au courant de la gestion des responsables d'agence et s'est même demandé si les inspecteurs envoyés pour contrôler l'agence Yougoslavie avant l'éclatement de l'affaire ont vraiment cherché ou ont trouvé et n'ont pas communiqué les résultats à leurs chefs, etc. Tout cela est-il suffisant pour lancer face au jury : « Quelle est la responsabilité de Adda Larbi si la faute incombe aux pouvoirs publics qui ont laissé faire ? » Il interprétera de lui-même une déclaration du représentant du ministère public comme une allusion à la corruption pour dire : « Ramenez-nous la preuve. » Dans les débats politiques, on parle bien de corruption comme un fait admis au point de créer une association de lutte contre le fléau parce que, justement, il est très difficile de ramener des preuves.


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