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Quel intérêt et quels objectifs ?
Publié dans El Watan le 25 - 09 - 2007

Le président de la République reprend les auditions — c'est l'expression officielle — des ministres. Premier à passer l'épreuve, Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur.
La rencontre a eu lieu dans une totale opacité. Qui a assisté à ces auditions ? Le chef du gouvernement est-il concerné ? Et comment la séance s'est-elle déroulée ? Mis à part le communiqué officiel, qui ne reprend que des données techniques, aucun détail n'est fourni à l'opinion nationale sur la teneur de la discussion entre le chef de l'Etat et le ministre. La communication rigide autour de cette démarche politique fait perdre tout intérêt à l'audition présidentielle. Il aurait été intéressant de savoir qu'elles avaient été les réponses du ministre sur les questions du président. A moins que l'audition ne soit perçue que comme un exercice routinier pour « meubler » les creux temporels du Ramadhan ! A lire les données fournies par M. Zerhouni, on n'apprend rien de nouveau. Rien de concret. Sauf cette manie collante de s'autoglorifier et de s'accorder de bons points. L'audition est supposée être un acte de contrôle, pas une séance de louanges. En quoi cela sert le citoyen d'annoncer un bilan positif des différents projets sans que les oublis et les ratés ne soient cités ? Déjà le fait que l'Exécutif discute ou dialogue avec lui-même n'est, en soi, pas un signe rassurant de bonne gouvernance. La gestion gouvernementale, en théorie, doit être soumise au contrôle populaire à travers le Parlement et à travers le débat public, large et ouvert. Si les auditions présidentielles ne situent pas les failles et ne proposent pas des solutions réelles, elles sont inutiles. On ne sait pas pourquoi le ministre de l'Intérieur est le premier à être entendu. Est-ce à cause de la situation sécuritaire qui s'est sensiblement dégradée ces dernières semaines ? Pas sûr. Le communiqué officiel n'a pas fait état d'interrogations présidentielles sur des aspects liés à la sécurité nationale. M. Zerhouni est pourtant l'un des principaux responsables de la sécurité des Algériens. Lui poser des questions sur les circonstances et les raisons de la mort de plus de 55 citoyens en dix jours dans des attentats à l'explosif revendiqués par ce qui est appelé Al Qaïda au Maghreb était plus que nécessaire. Y a-t-il des négligences ? Une baisse de vigilance ? Et comment peut-on expliquer qu'après quinze ans de lutte contre le terrorisme, les services de sécurité ne soient pas capables de déjouer un attentat ciblant le chef de l'Etat lui-même comme ce fut le cas à Batna ? M. Zerhouni a parlé d'autre chose, comme si la situation, qui inquiète autant la population que les partenaires étrangers de l'Algérie, ne méritait pas un arrêt. Cette absence d'explications alimente non seulement les doutes, mais dévoile également l'incapacité du « système » algérien à instaurer la sanction comme un instrument de gestion. Bouteflika a demandé à Zerhouni d'engager « un recyclage » des walis. Fallait-il pour cela organiser des auditions pour prendre une telle décision ? Est-ce que le problème des walis se situe uniquement dans la formation ? Dans certaines régions, la population ne connaît même pas le nom du wali ou, pire, n'a aucune idée sur les traits de son visage. Des walis qui ont bâti autour d'eux des forteresses pour empêcher les citoyens, qui sont censés servir, de les rencontrer et de leur présenter leurs doléances. Résultat : l'expression se fait par l'émeute et par les pneus brûlés. Bureaucrates autant que les chefs de daïra, les présidents d'APC adoptent le même comportement méprisant. La crise va donc au-delà de la formation. Dans plusieurs de ses déplacements, le chef de l'Etat a accordé des enveloppes supplémentaires à des wilayas, en guise de soutien à l'effort de développement. Les walis, qui ne rendent pas compte à la population dont ils sont responsables, ne font aucun effort pour expliquer la destinée de cet argent. Il n'existe aucun mécanisme transparent de contrôle de ces fonds. Et dans certaines wilayas, les budgets ne sont pas consommés ! Une enveloppe de 155 milliards de dinars vient d'être dégagée pour la réhabilitation des chemins communaux et des voiries. Qu'a-t-on fait des sommes déjà affectées à ces projets ? Les dernières intempéries — comme chaque année — ont clairement montré que les routes et les chemins ne sont pas entretenus. Dans la plupart des villes et villages, les rues et les ruelles sont dans un état déplorable. Il suffit seulement de sortir de la route ou du boulevard principal pour constater l'ampleur des dégâts. Pour être bien utilisé, l'argent a besoin de compétences humaines, de planification intelligente et de gestion cohérente. Si ces conditions ne sont pas respectées, cela veut tout simplement dire que l'on jette l'argent par les fenêtres.

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