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Ainsi va la comédie
Publié dans El Watan le 13 - 12 - 2007

Au nombre des films qui restent attachés à l'histoire du cinéma, figurent des chefs-d'œuvre comme Captain Blood ou L'aigle des mers réalisés par le légendaire Michael Curtis (1888-1962), un cinéaste qui avait imposé à Hollywood son style flamboyant défendu par le mythique acteur Errol Flynn.
Ces films, tournés dans les années trente et quarante, n'ont pas pris une ride aujourd'hui et constituent en fait de véritables références dont s'inspirent les nouvelles générations de cinéastes. Ces histoires qui ont passionné tant de spectateurs dans le monde sont nées de l'imagination d'un auteur italien établi en Angleterre, Rafael Sabatini (1875-1950), qui était passé maître dans les récits à caractère historique, dans la lignée d'ailleurs d'un Alexandre Dumas. Rafael Sabatini est également l'auteur d'un autre roman, Scaramouche, qui a suscité des adaptations cinématographiques dont celles du cinéaste américain George Sidney (1916-2002). C'est l'une des plus réussies. Réalisée en 1952, la version de George Sidney, qui vient d'être diffusée sur les chaînes France 3 et Arte, renoue avec le panache démonstratif des grands films d'action prisés par le grand public mais propose également un temps d'arrêt historique dans la France où couve la Révolution qui mettra un terme au règne du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette. Scaramouche n'est autre qu'André Moreau, un jeune bourgeois assidu de l'univers du spectacle où il se lie avec une jeune actrice, Léonore. Pour venir en aide à Philippe, un jeune noble opposé au roi, André Moreau sollicite une avance de son notaire qui lui révèle qu'il est le fils naturel d'un noble qui a décidé de ne plus lui payer sa pension. André Moreau a été élevé dans la famille de Philippe sans rien connaître de ses origines. Entre temps, Philippe qui signe des pamphlets incendiaires contre le régime est traqué par le marquis Noël de Maynes, la meilleure lame du royaume. Noël tue Philippe dans un duel et ne parvient pas à se débarrasser d'André Moreau qui jure de venger la mort de son ami. Ces événements interviennent au moment où Marie-Antoinette a décidé de marier Noël de Maynes, son cousin, à la jeune Aline de Gavrillac qui se trouve être la fille du noble présenté à André Moreau comme étant son père. Ne se doutant de rien, Aline éprouve pour André Moreau une vive passion. Mais celui-ci n'a en tête que de se venger du marquis de Maynes qu'il affrontera dans un ultime duel sans parvenir à le tuer et en croyant qu'Aline est sa sœur. Mais le père de Philippe lui apprend qu'il est en fait le frère de son ennemi juré, le marquis de Maynes. A cet écheveau d'intrigues et de rebondissements s'ajoute le thème central, autrement dit le personnage de Scaramouche que le romancier Rafael Sabatini a puisé dans le tradition de la Commedia dell'arte. Dans ce film, servi par la magnifique direction de la photo de Charles Rosher, George Sidney s'avère un metteur en scène d'une grande modernité. Scaramouche est, à beaucoup d'égards, un film politique appuyé sur une esthétique fondée autour de la théâtralité des actions et de leur contexte sur fond de changement révolutionnaire. Dans les rôles principaux, on retrouve Stewart Granger à la fois André Moreau et Scaramouche aux côtés de Mel Ferrer en cynique marquis de Maynes et Janet Leigh, l'interprète du personnage d'Aline qui parviendra à la quintessence, peu après ce film, avec Psychose sous la direction d'Alfred Hitchcock. George Sidney a appartenu, lui, à cette grande génération qui a fourni au cinéma mondial des maîtres tels que George Cukor, Victor Fleming ou Albert Levine qui sont maintenant assez justement méconnus alors qu'il est impossible à quiconque aime le cinéma, ou à plus forte raison le pratique, d'ignorer ceux-là entre autres noms. George Sidney qui a eu à son actif une impressionnante filmographie savait réussir tout ce qu'il entreprenait et il est considéré comme un spécialiste des comédies. Scaramouche est l'un de ses films les plus aboutis et il appartient sans aucun doute à cette période dominée par la diversité des thèmes et des genres qui était d'une telle richesse que le film d'action était regardé comme mineur. 55 ans plus tard, le Scaramouche de George Sidney n'en retrouve pas moins le lustre et les vertus d'un grand classique du cinéma.

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