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Les concessions de Bouteflika à l'égard des repentis n'ont pas suffi
Lutte antiterroriste
Publié dans El Watan le 07 - 07 - 2008

Devant les plus hauts gradés de l'ANP, Bouteflika n'a pas hésité à faire le plaidoyer de sa politique de réconciliation à l'égard des terroristes. Pour lui, le pardon est la seule ligne de conduite qui permet de lutter contre les kamikazes. Pourtant, les nouvelles recrues du GSPC se comptent surtout parmi les terroristes libérés de prisons en 2006. Mieux, les résidus de cette organisation sont des irréductibles qui refusent toute idée de dialogue ou de repentance.
A quelques mois seulement de la fin de son deuxième mandat, le président Bouteflika continue à plaider en faveur du pardon à l'égard des terroristes. Sans avancer un quelconque bilan de sa politique de concorde civile, encore moins de celle de la réconciliation nationale, qui ont permis la mise en liberté de milliers de terroristes, le président défend une ligne de conduite largement rejetée par la communauté internationale qui elle, ne cesse d'appeler à une éradication totale de ce phénomène. Si les effets positifs (s'il en existe) de la politique du pardon ne sont toujours pas connus, ses conséquences sur la situation sécuritaires ont eu de lourdes retombées. Ainsi, sur la dizaine d'attentats-suicide commis par le GSPC, depuis son ralliement à Al Qaïda, en janvier 2007, près de la moitié des kamikazes sont d'anciens détenus libérés dans le cadre de la réconciliation nationale.
Plus grave, plusieurs sources sécuritaires affirment que les élargis, c'est-à-dire les terroristes libérés des prisons, constituent le meilleur terreau pour les groupes armés en matière de recrutement. Ils représentent le plus gros des nouvelles recrues du GSPC, entre 2006 et 2008. Politiquement, les mesures de grâce au profit des terroristes ont eu de lourds effets sur les troupes, notamment les forces engagées dans la lutte antiterroriste, y compris les patriotes et les groupes d'autodéfense, qui se sont retrouvées désarmées face à leurs ennemis d'hier. Mise devant le fait accompli, la population est restée dans l'expectative. Le retour de milliers de terroristes dans leurs quartiers sans avoir demandé le pardon de leurs victimes a fait naître un sentiment de démobilisation, réduisant à néant le renseignement sur les mouvements suspects des terroristes. Ce qui a facilité les nombreuses opérations criminelles, organisées d'une manière spectaculaire et à un rythme très régulier.
Le dispositif mis en place pour mettre en échec toute opération kamikaze avec un véhicule a certes poussé les terroristes à recourir à la méthode de la bombe humaine armée de ceintures d'explosifs. Une nouvelle étape de violence, face à laquelle le président Bouteflika riposte par d'autres concessions, qui pour l'instant n'ont aucune existence juridique. La loi portant réconciliation nationale est légalement limitée dans le temps. Ses dispositions ont expiré le 31 août 2006. Seuls quelques cas de terroristes qui ont exprimé leur volonté de se repentir, mais qui ne se sont livrés aux services de sécurité qu'après les délais, ont bénéficié de la grâce. Les autres ont été jugés pour les faits qu'ils ont commis. Tous les spécialistes s'accordent à affirmer que dans les rangs du GSPC, ne restent, exception faite de ceux qui avaient pour but de rejoindre l'Irak, que les plus aguerris et les plus endoctrinés, refusant toute idée de repentance ou de dialogue. Ils n'ont qu'un objectif : tuer et mourir. Alors, la question qui reste posée est celle de savoir comment le président compte-t-il laisser la porte du dialogue ouverte à « cette catégorie d'égarés qui prêche dans le faux et, à l'encontre des préceptes du saint Coran et de la charia » et qui, précise-t-il, « se dirige droit vers un échec cuisant ». Le président reconnaît que « ces égarés tentent d'attirer des jeunes avec des fetwas erronées, de les enfoncer à travers des idées takfiristes, terroristes et destructrices pour en faire, enfin, les ennemis de leurs familles et du pays, la honte de leur religion et de la nation », mais les exhorte quand même « à garder foi en Dieu et à revenir sur le droit chemin au sein de leurs familles et patrie », tout en leur rappelant que « l'Etat n'hésitera pas à faire face, avec force détermination, aux résidus de la criminalité et du terrorisme ».
Devant un parterre de la hiérarchie militaire, avec toute sa symbolique et surtout le lourd tribut payé par l'ANP dans le cadre de la lutte antiterroriste, le président n'a pas hésité à déclarer : « Oui, une réconciliation pour éteindre le feu de la fitna, rejeter la division et réaliser l'unité. Une réconciliation que nous nous attelons à consacrer ensemble, présentement et dans le futur, en dépit des voix sceptiques et obstinées qui s'élèvent et des esprits sclérosés d'extrémistes. Qu'ils sachent aussi que les portes du pardon restent ouvertes devant les jeunes, enfants de cette terre bonne et généreuse, et qui feront montre d'une ferme volonté de repentir ».
Si pour de nombreux observateurs ces phrases sont le prélude de nouvelles dispositions de clémence au profit des terroristes, pour beaucoup d'autres elles visent en réalité la déstabilisation d'une organisation terroriste déjà en pleine déconfiture. Bouteflika a certes le pouvoir de décréter de nouveaux textes de pardon, en vertu de la charte pour la réconciliation, il n'en demeure pas moins qu'il a aussi pour devoir de protéger la population des attentats kamikazes commis par ceux-là mêmes auxquels il promet le pardon.


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