A El Bahia, il y a deux heureux : le FLN qui a raflé la majorité des sièges et l'administration. Et pour cause, la lecture faite jeudi soir par le directeur de la réglementation et de l'administration générale (Drag) d'Oran a fait ressortir un taux de participation de 44,26%.« C'est l'une des rares fois où les Oranais ont réellement participé à une telle hauteur. En 2007, l'on n'a pas dépassé 35% », signale un membre de la Drag. Pour la population, c'est le soulagement. « D'abord, on doit à la vérité de reconnaître que les élections se sont déroulées proprement. Je pourrais même dire que c'est peut-être la première fois qu'un scrutin a été mené sans que l'administration mette son grain de sel pour en dénaturer le sens. Habituellement, l'on était sûr que les urnes allaient être bourrées ou changées au cours de leur transport pour favoriser tel ou tel courant. Mais aujourd'hui, tout indique que le scrutin s'est déroulé loyalement et les taux de participation sont vrais. Mais que l'on ne s'y trompe pas, la majorité des Oranais n'a pas voté pour les partis et encore moins pour leurs candidats. Ils l'ont fait pour Bouteflika et également pour éviter au pays de connaître les affres de l'ingérence étrangère », indique A. H., un quinquagénaire.Enfin, pour les dizaines d'observateurs étrangers qui ont suivi, à partir du centre de Tripoli, le déroulement du scrutin, « les choses se sont bien déroulées ». Outre ces différentes lectures du taux de participation, il en est d'autres qui méritent d'être relevées. Il s'agit des taux forts constatés à la périphérie de la ville, qui ont varié entre 50 et 60% pour atteindre 74,96% dans la commune de Hassi Mefsoukh (Oran-est). La participation a dépassé la moyenne au niveau de la ceinture rurale du chef-lieu de wilaya alors que les centres urbains, à l'image de la commune d'Oran, ont connu des taux relativement faibles, oscillant entre 30 et 35%.