Youcef Nahet, député FLN, a mis l'accent sur la nécessaire restructuration de l'école algérienne et réhabilitation des enseignants à travers la révision des statuts particuliers. Du même groupe parlementaire, Abderrahmane Bousbaâ a souligné que malgré les budgets consacrés annuellement au secteur, les résultats laissent à désirer. « La qualité de l'enseignement fait défaut. Les résultats obtenus dans le cadre de la réforme ne sont pas satisfaisants. Nous devrions remédier à cette situation dans la mesure où le développement économique dépend de l'amélioration de l'enseignement et de l'approfondissement des connaissances », a-t-il prévenu. Partageant cet avis, Mohamed Boukhars de la même formation politique estime impératif d'instaurer la rigueur et la discipline dans les écoles et de changer les programmes pédagogiques. « Partout, les systèmes éducatifs évoluent en fonction de l'évolution de la population alors que chez nous, les études sociologiques sont quasiment inexistantes », a renchéri Fatiha Meski du RND. Selon elle, « les contenus des programmes des trois paliers scolaires sont en inadéquation, l'approche par compétence appliquée actuellement a prouvé ses limites ». Mme Meski a réclamé la révision du système d'évaluation des élèves ainsi que des critères de recrutement des enseignants, comme elle a souligne la nécessité de rendre obligatoire le préscolaire. Nadia Ihadadène (FFS) a appelé à cesser de politiser l'école algérienne. Il faut élever le niveau d'enseignement et mettre un terme aux conflits idéologique et linguistique au sein du secteur. Pour ce faire, elle a proposé d'organiser une rencontre nationale impliquant tous les acteurs du secteur. Les députés ont soulevé d'autres préoccupations. Il s'agit pour la plupart d'entre eux de revoir le système de distribution des logements sociaux, d'encourager le partenariat public-privé et de consolider le processus de décentralisation. Fouzia Bensahnoun du RND a attiré l'attention du gouvernement sur la présence de migrants du Sahel dans les villes algériennes. « Le gouvernement devra les encadrer et les contrôler », a-t-elle estimé avant d'appeler à l'application de la loi sur la mendicité. « Cette loi doit s'appliquer également aux étrangers », a-t-elle précisé. Abderrahmane Bousbaâ du FLN a estimé, pour sa part, que le découpage administratif ne devrait pas se faire en fonction des troubles enregistrés dans certaines localités, citant à titre d'exemple Ghardaïa. Les partis de l'opposition, à l'image du FFS et de l'Alliance de l'Algérie verte, ont insisté sur la présentation du bilan de la politique générale du gouvernement.