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Traces d'un passage à Sétif
Témoignages sur la vie de Henri Dunant
Publié dans Horizons le 02 - 11 - 2014


Un hommage a été rendu jeudi dernier, au musée de Sétif, au fondateur du CICR (Comité international de la Croix-Rouge). Après les allocutions d'ouverture de la conservatrice du musée, du président du Croissant -Rouge, du représentant du CICR, Roger Durand, historien genevois a évoqué la figure du fondateur du CICR. Prix Nobel de la paix en 1901, ce dernier, qui avait séjourné dans la capitale des hauts plateaux, a retracé la vie de Henri Dunant depuis sa naissance en 1828 jusqu'à son décès en 1910. En 1853, ce calviniste se rend en Algérie pour y prendre la direction de la colonie suisse de Sétif. Il se lance dans la construction d'un moulin à blé, mais n'obtient pas la concession de territoire indispensable pour le faire fonctionner. Il rentre à Genève après un détour par la Tunisie. Il a tour à tour parlé des honneurs obtenus, des ses réussites personnelles et financières entre 1850 et 1867, de ses faillites et ses tentatives de se remettre en selle. « Cet homme à la vie contrastée était un bourgeois qui rêvait d'être un aristocrate. Son père l'a retiré du collège à cause de sa faible maîtrise du latin. C'est là qu'il est devenu apprenti dans les banques de Genève, puis a créé le moulin à Sétif afin que cette ville produise la farine de son propre blé », a-t-il relaté. Il a aussi évoqué la société créée en vue de mieux connaître Henri Dunant (la société Henri Dunant a été fondée en 1975). Parlant du contexte où est né le CICR en 1863, le conférencier a affirmé que « la différence était déjà flagrante entre Henri et les autres colonisateurs. Il était plus humaniste qu'eux. Il a été surtout marqué par les horreurs de la bataille de Solferino dont il fut un témoin ». « Henri aidait avec ce qu'il pouvait, soignait et adressait des messages de consolation aux mourants », a-t-il ajouté. Son itinéraire, ses œuvres ont été reconstitués comme pour un puzzle où il fallait retrouver toutes les parties qui manquent. La délégation a effectué une visite à Oued Safsaf où est localisé justement l'ancien moulin de Henri Dunant afin de rencontrer aussi des historiens sétifiens, dont Hadna Khalil, qui pourront apporter des détails et plus de lumière sur la période que le fondateur du CICR a passée à Sétif. L'intervenant Khalil Hadna a insisté sur le fait que cet homme fait partie de l'histoire de Sétif pendant 7 années où il a côtoyé des Sétifiens dans une ville dont les habitants étaient réputés pour leur hospitalité. « Quand on visite le moulin qu'a laissé Henri à Oued Safsaf, on sent l'âme de l'histoire », a-t-il souligné. Dans son intervention, Hedka Khalil a tenu à ressusciter l'histoire de Ain Arnat. « Ce que les gens ignorent c'est que Henri a vécu dans cette localité avant d'aller à Oued Safsaf », a-t-il expliqué. Créée en 1853, elle s'appelait à cette époque Aïn Bensuissi. Les Helvétiques protestants avaient modernisé l'agriculture à Sétif dont le climat est semblable à celui de Genève. Ce sont donc d'eux que vient « left Saidi » (panais) devenue la spécialité des Sétifiens. Ce légume donne au couscous un goût à part. L'appellation Ain Bensuissi st devenue ensuite Ain Arnat. L'homme s'étant inspiré du nom d'une jeune fille Suisse appelée Arnat qui allait souvent à une fontaine qui existe toujours mais qui est dans un état d'abandon. « J'ai contacté le maire de Ain Arnat et avons parlé au wali pour que l'ancien temple d'Ain Arnat soit transformé en musée », a annoncé Durand. Le colloque a été par ailleurs marqué par la tenue d'une exposition du CICR et d'autres interventions dont celle de Shomann, journaliste et historien allemand qui a parlé de Henri Nick, ami et compagnon d'infortune d'Henry Dunant. Mohamed Benahmed, conseiller du CICR à Tunis s'est penché pour sa part sur « sur la vision qu'avait Henri sjr l'islam » s'appuyant sur les notes de son carnet de voyage rédigées lors d'un séjour touristique en Tunisie. Il s'est montré fasciné en constatant l'hospitalité. « Le hôte est sacré, l'hospitalité s'offre au nom de Dieu », avait-il écrit. Le colloque s'est achevé avec l'intervention de Jacques Pous, historien français, une présentation visuelle de Michelle Maury et Roger Durant montrant des images que les Européens avaient des Algériens durant les années 1850-1860. Enfin Amar Chaib, guide en archéologie, a parlé « de Sétif à travers les âges ».

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