Propriété du groupe Global Motors Industries (GMI), cette usine, créée dans le cadre de la règle 51/49, devra produire, en 2017, 150.000 véhicules de différents gammes, des camions et des bus. La production atteindra graduellement 22.000 camions et bus en 2020. « C'est un projet qui s'inscrit dans le cadre de la diversification de l'économie nationale », a soutenu Bouchouareb, en relevant « la mise en place d'une plateforme mécanique ». « Aujourd'hui, dira-t-il, cette base mécanique nationale va de la mécanique de transport, aux travaux publics en passant par l'agriculture avec la fabrication de moissonneuses-batteuses et de tracteurs ». « Ces plateformes existent à Saïda, Tiaret, Sidi Bel-Abbès, Rouiba, Annaba et aujourd'hui Batna qui inaugure sa plateforme mécanique », a déclaré le ministre qui affirme que cette réalisation est venue répondre à un besoin qui était couvert dans sa totalité par l'importation. Bouchouareb estime également que l'aspect intégration est pris en charge par le partenaire coréen qui a signé un pacte technologique avec le ministère de l'Industrie et des Mines pour arriver à un taux d'intégration de 40% d'ici cinq années. « Aujourd'hui il est important de savoir que l'industrie mécanique nationale entame sa première phase par le montage. La seconde phase concerne l'intégration et les pièces de rechange », a soutenu Bouchouareb. De son côté, l'ambassadeur de Corée a souhaité que le taux d'intégration atteigne 100%. En s'enquérant de l'état d'avancement du projet du parc industriel d'Aïn Yagout, qui enregistre 180 projets d'investissement, le ministre a donné des instructions pour que l'investissement réponde aux orientations du gouvernement, à savoir l'investissement productif créateur de richesse. Bouchouareb a inspecté le projet de réalisation d'un complexe de turbines à gaz, fruit d'un partenariat avec General Electric. Ce projet, doté d'une enveloppe de 168 millions de dollars, connaît un retard dans sa réalisation. Il devra entrer en production en 2021. A une question relative à la « crise » que connaissent les concessionnaires automobiles, le ministre dira que « l'Algérie ne sera jamais qu'un simple importateur de véhicules. L'Algérie est une grande nation et elle ne peut dépendre éternellement de l'importation ». Il a affirmé que l'Algérie a l'ambition d'intégrer l'industrie d'automobile et « elle le fera vaille que vaille ». Il a annoncé que l'Etat algérien a opté pour réorienter le financement vers l'investissement et la production. « Le monde vit une situation difficile. Aussi, je lance un appel aux concessionnaires pour qu'ils adhèrent à cette politique d'intégration et qu'ils deviennent des industriels », dira Bouchouareb. Avant de visiter le projet d'une zone d'activité qui sera créée par l'Agence foncière de Batna, le ministre a visité une usine spécialisée dans la charpente métallique. Un projet de droit privé, issu d'un partenariat entre Batimetal SPA et Marifer Global SGPS Portugal. Son champ d'activité concerne les mégastructures, tous secteurs confondus, la construction d'infrastructures sportives, culturelles, scolaires et de logements. A la fin de sa visite, le ministre a rencontré les investisseurs locaux pour les informer des dernières décisions du gouvernement et du projet du code d'investissement.
