Le public a été très ravi de la sortie, il y a quelques jours, de la 4e saison de « Li Mucucu », version doublée en tamazight. Actuellement, la série est visionnée par de nombreux internautes. Son réalisateur et producteur, Samir Aït-Belkacem, a accepté de répondre à nos questions. Quelle est la nouveauté dans « Li Mucucu 4 » ? Il y a d'abord l'aspect divertissant et éducatif qui caractérise « Li Mucucu 4 ». Notre démarche dans ce nouvel épisode est en premier lieu la vulgarisation du métier de doublage en associant à la réalisation des artistes de renom, comme Mohamed Allaoua, Zedek Mouloud, Ali Amrane, Hamid Moualhi, Abdelhaq Sahel, Hadjira Oubachir, Belaïd Tagrawla et des figures du monde sportif, dont Koceila Berchiche de la JSK. Le casting était renforcé par une équipe de comédiens-doubleurs talentueux tels que Hocine Ouarab, Yousfi Adem, Amar Ben Kaci, Bellali Fella, Yousfi Chafia, qui ont su donner âme aux personnages. Mohamed Allaoua nous a honorés par une chanson inédite « Tadukli ». Le chanteur a voulu qu'elle soit un message pour les générations futures. Nous avons eu également l'aimable participation de l'humoriste Massi Lewhama. Cette panoplie d'artistes a su apporter un nouveau souffle à notre travail en amorçant une nouvelle dynamique dans ce domaine devenu une forme d'expression identitaire. Ce nouvel opus était aussi une occasion pour enrichir le répertoire de la chanson kabyle par l'adaptation de chansons de renom, telles que « Rasputin » du groupe Boney M. Une telle démarche s'inscrit dans notre volonté de hisser un peu plus la chanson kabyle et de la soustraire à l'asphyxie. N'oublions pas l'apport de plusieurs entreprises comme « Soummam », « Farine El Makam », « Dylia » et « Priba », ainsi que la crèche « La réussite » de Tizi Ouzou. Ils nous ont honorés par leur apport et soutien. Notre démarche va dans le sens des orientations du ministre de la Culture qui a appelé à l'implication des industriels dans l'activité culturelle. Cela constituera certainement une bouffée d'oxygène pour les créateurs. Quel a été votre apport en tant que réalisateur-producteur ? En plus de l'écriture scénaristique de l'adaptation avec ses exigences techniques, linguistiques et artistiques, j'ai eu à superviser tout le processus de la production. Il s'agit de la direction artistique en matière de casting, de jeu des comédiens et du volet technique de la réalisation (montage, mixage et infographie), sans omettre mon rôle de coordinateur avec nos partenaires artistiques (studios, chanteurs, musiciens) et financiers. Existe-t-il un fan-club en Algérie ? « Li Mucucu » est désormais un phénomène de société. Il suscite un intérêt grandissant chez nos enfants en raison de son aspect éducatif, artistique et humoristique. Il reflète un besoin d'appartenance à notre identité. Même si, à ma connaissance, ce genre d'association autour de notre œuvre n'existe pas, un engouement est très perceptible sur les réseaux sociaux. Cela serait certainement un élément motivant pour l'émergence d'un fan-club.