La Palestine salue la reconnaissance de l'Etat de Palestine par les Bahamas    Championnats arabes U20 d'athlétisme : médaille d'argent pour Anes Chaouati au 10.000 m marche    Un terroriste abattu et 21 éléments de soutien arrêtés en une semaine    Cherfa met en avant les efforts de l'Algérie en matière de production d'engrais et d'approvisionnement de l'Afrique    Ghaza: la fermeture du passage de Rafah "conduirait inévitablement à une famine"    Ghaza: l'entité sioniste "bafoue" les ordonnances de la CIJ    Une délégation de la NASA visite l'USTHB    Le président de la République ordonne l'élaboration d'un cadre juridique régissant le domaine de production et de distribution des lubrifiants    Goudjil : les massacres du 8 mai 1945, une tragédie pour la nation et pour le pays    Valoriser l'héritage historique c'est fortifier la nation et renforcer son lien avec la patrie    Journées internationales du cinéma à Sétif : l'Epi d'Or pour le court-métrage "Coup de pouce" d'Abdelkader Guidoum    L'évacuation par l'entité sioniste des habitants de Rafah est «inhumaine et inconcevable»    L'Egypte dénonce l'offensive israélienne    Boehringer Ingelheim annonce une croissance solide en 2023    Entente de Sour El Ghozlane : Deux ans de suspension fermes pour le président    Un match très équilibré    La LFP dévoile le programme de la 25e journée    La question de l'emploi, intimement liée à la réalisation du développement économique    520.000 candidats répartis sur 1.842 centres d'examen    Un mort et 1 blessé dans un accident de la route à Aïn Tédelès    Deux véhicules volés récupérés par les gendarmes    «La protection est garante de la croissance et la prospérité de l'innovation»    De profondes réformes s'imposent pour devenir un pays émergent    Le Mossad attaqué    Des origines à nos jours    Portes ouvertes sur le laboratoire de conservation et de restauration du patrimoine    La fierté d'une nation !    Championnats d'Afrique de natation : bilan positif pour l'équipe nationale à Luanda    Exercice de simulation de recherche et sauvetage d'un avion en détresse exécuté avec succès à Ghardaia    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Début de l'examen de l'attestation de niveau des apprenants à distance pour les cycles moyen et secondaire    Conseil de la nation: la Commission des affaires juridiques examine l'avant-projet d'amendement du Règlement intérieur    Ligue 1 Mobilis: l'USMA et la JSK se neutralisent (2-2)    "L'Algérie, un partenaire stratégique dans la coopération africaine", thème d'un séminaire à Alger    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Belkacem Sahli réitère son intention de prendre part aux présidentielles du 7 septembre    A Monsieur le président de la République    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les épiceries de quartier concurrencées par les grandes surfaces
Oran
Publié dans Horizons le 05 - 10 - 2016

Les épiceries de quartier sont rudement concurrencées, ces dernières années, à Oran, par les supérettes et les grandes surfaces. Il est vrai que les temps ont changé, tout comme les gens et leurs habitudes de consommation. Supérettes, mini-prix et supermarchés poussent comme des champignons à Oran. L'ouverture d'un de ces commerces modernes est vécue comme un véritable évènement drainant la grande foule. Depuis quelque temps, bon nombre d'Oranais ont changé leurs habitudes. C'est dans les supérettes, les mini-prix et autres supermarchés qu'ils font leurs courses, histoire d'acquérir ce dont ils ont besoin en un seul lieu et avec un très large éventail de produits de première nécessité proposés. Ces espaces commerciaux proposent non seulement des denrées locales, mais également des produits d'importation, véritables tentations pour les yeux et saignée pour les bourses. Des étalages bien garnis de toutes les marques disponibles sur le marché, le client a l'embarras du choix.
Toutefois, les petites bourses auront du mal à s'en approvisionner, préférant ainsi l'épicier du coin ou le propriétaire du magasin d'alimentation générale de la cité, les seuls qui continuent encore à ouvrir « un carnet » et à vendre à crédit.
Pour Mohamed, fonctionnaire de 45 ans, rencontré dans un centre commercial, l'ère de l'épicier est « bien révolue », laissant la place à une multitude de supérettes et centres commerciaux dans toute la wilaya. Selon lui, le changement du mode de vie des Algériens, l'accès aux chaînes satellitaires et la réduction du temps consacré aux achats au profit du travail conduisent les consommateurs à se rapprocher davantage de la grande distribution. « Je préfère faire mes courses dans un centre commercial pour me procurer tout ce dont ma famille a besoin dans un cadre très organisé et agréable, une fois par semaine. Les allers-retours chez l'épicier, c'est fini pour moi », a-t-il souligné. Pour Nachida, mère de famille, rencontrée dans un autre centre commercial ouvert à Oran depuis peu, les supérettes et les grandes surfaces de proximité ont été très vite « adoptées » par les consommateurs. « Ces surfaces sont un concept nouveau. Finis les interminables allers-retours chez le boucher, le boulanger, l'épicier ou le droguiste du coin. Lorsque vous faites vos emplettes dans une supérette, vous faites un gain de temps et vous avez le choix des produits. En fait, c'est du dix en un », s'est-elle exclamée. Toutefois, l'accès à ces lieux nécessite forcément un moyen de transport, ce qui n'est pas à la portée de tous. Même les moyens de transport en commun ne sont pas très pratiques pour des « sorties » de ce genre dans la mesure où l'on sort avec un tas de paquets et de sacs à la main. De son côté, Mahrez estime qu'un véhicule est primordial pour se rendre à un supermarché. « Un centre commercial nous permet de faire nos emplettes et nos achats pour plusieurs jours dans un même lieu. On en ressort, les bras chargés de paquets et de sacs et il est impossible de prendre un bus ou un taxi, d'où l'utilisation de la voiture est plus que nécessaire », explique-t-il. Les personnes non véhiculées préfèrent se rendre chez l'épicier du coin même plusieurs fois par jour, d'autant plus que les prix sont presque les mêmes.
Etre épicier, plus qu'un métier
Pour Ammi Abdelouahab, un sexagénaire habitant à Haï Sabah à Oran, c'est une autre histoire. L'épicier du quartier n'est pas seulement un marchand ordinaire de produits alimentaires, mais surtout une connaissance, un voisin et un ami de longue date pour ne pas dire un intime et parfois un confident. « A Oran, des supérettes et des centres commerciaux ont ouvert leurs portes ces dernières années. En dépit de l'abondance de leurs offres, tous les produits que je consomme proviennent de chez Mokhtar, l'épicier de ma cité », a t-t indiqué. Pour ce retraité, l'épicier du quartier, voisin et ami de longue date, ne peut être remplacé, « car tout ce dont j'ai besoin à la maison est là, le pain, le lait, les pâtes, les fruits secs, la semoule, le sucre, l'huile et même les légumes et les détergents », affirme-t-il. Amaria, mère au foyer, abonde dans le même sens. Pour elle, nul ne peut remplacer son épicier. Sa maigre bourse ne lui permet pas de remplir des caddies entiers. Elle a confié ne pas pouvoir se passer de son épicier, car elle en aura toujours besoin, spécialement avec sa petite bourse qui ne lui permet pas d'aller aux supermarchés. « Avec mon maigre salaire, je ne peux malheureusement pas me permettre le luxe des centres commerciaux. Chez mon épicier, je trouve tout ce dont j'ai besoin et il me permet même d'acheter à crédit. C'est une question de confiance. Il sait qu'à chaque fin de mois, je règle mes dettes et je n'ai jamais failli à ce rendez-vous », a-t-elle souligné.
Benameur, épicier, croit fermement à sa mission de service public. Il ouvre aux premières heures du matin jusqu'à tard dans la nuit. Il s'accorde une petite pause pour prendre, à la va-vite, son déjeuner et pour aller accomplir ses prières dans la petite mosquée de la cité. « Hamdoullah, la confiance et le respect règnent entre mes clients et moi. Je suis tout le temps à leur disposition. Je partage leurs moments de joie ou de douleur. Je les connais un par un et par leur prénom en plus », se félicite-t-il. Pour lui, être épicier, ce n'est pas seulement exercer un métier, mais c'est aussi des relations sociales, un savoir-vivre, une éducation et une culture à entretenir et à développer tout le temps. Aux yeux de Benameur, l'épicier « survivra » aux aléas imposés par le modernisme et le développement de la société. « Le glas ne sonnera pas de sitôt pour nous », s'exclame-t-il, avant de se tourner vers une fillette, venue acheter un kilo de semoule.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.