Une journée d'information et de sensibilisation contre les accidents de la circulation a été organisée, hier, par la DGSN à l'Ecole nationale d'application de la police de Soumaâ, à Blida. Plus de 70 professionnels du transport public et représentants de l'Union nationale des algériens des transporteurs (UNAT) ont assisté à cette rencontre, présidée par le commissaire principal et sous-directeur de la prévention routière à la DGSN, Rachid Ghazli. La rencontre est organisée dans le cadre du plan d'action de la Sûreté nationale. Le représentant de la DGSN a indiqué que le nombre des accidents de la route a connu durant les neuf premiers mois de l'année en cours, une baisse par rapport à la même période en 2015. Selon les statistiques qu'il a présentées, 554 personnes ont péri dans ces accidents contre 640 en 2015, soit une baisse de 13,44%. Les mêmes statistiques indiquent que deux personnes meurent quotidiennement du fait des accidents de la route. Le facteur humain est la cause principale de ces accidents dans 98% des cas. Le mauvais état de la route et les engins non conformes ou non contrôlés sont également en cause. Les accidents sont principalement provoqués par les détenteurs de permis de conduite de moins de cinq ans ainsi que par des jeunes âgés de 18 à 29 ans. Ces derniers ont été responsables, durant les 9 premiers mois de l'année en cours, de 5.849 accidents. Soit un taux de 26% sur l'ensemble des accidents enregistrés à cette période. Selon les statistiques, les femmes sont moins impliquées que les hommes dans ces sinistres. Selon le commissaire Rachid Ghazli, 1.182 personnes ont été appréhendées pour conduite sans permis. « La plupart des jeunes ne maîtrisent pas le code de la route, ne mesurent pas la gravité de l'excès de vitesse et les dangers de la route. D'où la nécessité de la mise en place d'un simulateur de conduite dans les voitures des auto-écoles », préconise-t-il. Les piétons qui traversent la route sans précaution, les motocycles qui constituent 15% du parc national automobile et les chauffeurs qui n'ont pas reçu de formation sont responsables de 2.888 accidents de la route, soit un taux de 23, 64% sur l'ensemble des cas enregistrés durant les 9 premiers mois de l'année. L'officier de police estime que le défi de la lutte contre ce fléau est en passe d'être gagné. Les statistiques de l'année 2006 font état du décès de 741 personnes contre 828 en 2015, argumente-t-il. « Si l'on considère le volume du parc national automobile à cette époque, il y a de moins en moins d'accidents de la circulation routière. Le parc automobile national a plus que triplé depuis 2006 », révèle-t-il.
