Une dizaine de personnes, conduites par le président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), Me Ali Yahia Abdennour, a tenté de nouveau, hier, d'organiser une marche à partir de la place du 1er-Mai vers la place des Martyrs. Les quelques policiers qui constituaient le dispositif sécuritaire déployé n'ont pas eu du mal à empêcher le groupuscule de manifestants d'entamer la marche. Comme les précédentes occasions, Me Ali Yahia et quelques députés du RCD et militants du MDS et du PLD se sont rassemblés à la place de la Concorde pendant une demi-heure environ. Encore une fois de plus, le président du RCD, Saïd Sadi, ne s'est pas manifesté à cette marche, non autorisée, rappelons-le, par l'administration. L'atmosphère est similaire aux précédents samedis : les habituels slogans, hostiles à l'Etat, ont été brandis par les manifestants. Des policiers en faction étaient présents aux alentours de la place de la Concorde d'où devait s'ébranler la marche. Par groupes, les agents de l'ordre étaient postés devant les édifices publics jouxtant l'endroit, tels l'APC de Sidi M'hamed et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Des barrières métalliques étaient disposées le long des trottoirs pour empêcher tout débordement sur la voie publique. Dans une déclaration aux représentants des médias, le président d'honneur de la LADDH a réaffirmé qu'« en dépit de la faible mobilisation des citoyens et l'empêchement par la police, la Coordination reste déterminée à marcher tous les samedis jusqu'à la satisfaction de sa revendication principale qui est le changement de système politique en Algérie et l'instauration d'un Etat de droit ».Après une trentaine de minutes, les manifestants se sont dispersés dans le calme. Les services de la wilaya d'Alger ont affirmé l'interdiction d'organiser toute marche à Alger sous motif du maintien de l'ordre public. L'administration de la wilaya propose, en revanche, des salles pour l'organisation de meetings populaires. Notons que la CNCD tiendra une réunion, ce matin, à l'hôtel Sofitel pour dresser le bilan de la manifestation d'hier et débattre éventuellement des actions à venir.