Plusieurs restaurateurs traditionnels spécialisés dans le poisson et mitoyens au port ne savent que répondre à leurs clients qui exigent du poisson bleu. Jamais la rareté de ce type de poisson n'a atteint un tel degré au niveau des deux ports, notamment celui de Bouzedjar considéré comme le leader à l'échelle nationale en terme de production annuelle. Le poisson meurt-il de vieillesse comme tentent de le faire admettre certains ? Au vu des arguments présentés par les représentants de la profession, la réponse ne peut être que négative. Et pourtant les deux ports en question continuent de faire l'objet d'opérations d'extension et ce, eu égard aux potentialités que recèlent les deux infrastructures portuaires. Cependant, à quoi sert-il de renforcer ces dernières si le volume de la biomasse n'arrive pas à atteindre le seuil fixé par les responsables du secteur concerné ? Le consommateur, lui, habitué au poisson bleu, un aliment diététique indispensable à l'organisme, n'est-il pas en droit d'avoir des explications sur une telle situation qui perdure ? Il va sans dire que dans une wilaya comme Aïn Témouchent, qui se targue d'être le premier producteur de poisson bleu à l'échelle nationale avec une production annuelle de 31 000 tonnes en 2008 au niveau des ports de Béni Saf et de Bouzedjar, le prix du kilogramme de la sardine a atteint les 250 DA. Avec cette flambée des prix de la sardine qui dépasse tout entendement, on voit mal comment le poisson pourra- être à la portée de la bourse moyenne.