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Affaire de la mosquée d'Aghribs
Le prix de la négligence…
Publié dans Info Soir le 01 - 09 - 2010

Concentration n Tizi Ouzou est la wilaya qui compte le plus grand nombre de mosquées au niveau national. Avec 841 lieux de prière pour 1400 villages, le taux de couverture est d'environ 60%.
Certains lieux de culte sont très anciens et remontent au onzième siècle. Un patrimoine qui mérite d'être préservé d'autant plus que ces mosquées devenues exigües sont toujours fonctionnelles et continuent à accueillir les fidèles. C'est le cas de la mosquée de Sidi Djaffar à Aghribs. Vieille de plus de cent ans, elle est souvent dépassée par le nombre croissant des croyants de la localité. En 2006, deux membres du comité de village d'Aghribs à l'époque se rapprochent de l'APC et introduisent une demande d'un terrain pour la construction d'une salle de prière, car Sidi Djaffar est exigüe et devait faire l'objet d'une restauration et éventuellement être agrandie. Le comité de village, comme cela se fait partout ailleurs en Kabylie, a entamé une collecte d'argent notamment auprès des émigrés pour concrétiser le projet. Des démarches ont été entreprises pour le transfert du terrain qui était domanial pour devenir propriété Waqf. L'APC a même délibéré en faveur du projet et délivré le permis de construire pour la réalisation d'une «salle de prière», selon les propos de M. Rabah Irmèche, président de l'APC d'Aghribs. Entretemps, le comité de village a connu des changements parmi ses membres et le projet de la mosquée s'est retrouvé entre les mains d'une association religieuse, dont au moins deux adhérents sont des ex-membres du comité de village. Tout était normal jusqu'à février dernier lorsque des villageois ont saccagé la plateforme de la nouvelle mosquée. C'est alors que le mot salafiste a fait son apparition. Le comité de village accusera l'association religieuse d'«œuvrer pour le compte des salafistes en construisant une mosquée pour détourner les croyants de l'islam traditionnel algérien basé sur la tolérance, l'amour et la fraternité». De son côté, le maire déclare avoir été trompé par les deux anciens membres du comité de village qui l'ont sollicité dans le cadre du projet de la nouvelle mosquée. «J'ai compris plus tard qu'il s'agissait d'une action individuelle et qu'ils n'étaient pas mandatés par le comité de village. D'ailleurs, une fois le permis de construire en main, ils ont démissionné du comité et ont créé, en catimini, une association religieuse.» Le permis de construire a été délivré le 16 janvier 2008. Le comité de village avait informé l'APC de son opposition au projet et celle-ci a saisi l'association pour lui demander de surseoir au projet. Et «quand les travaux de déblaiement ont commencé en juin 2009 nous lui avons adressé une mise en demeure. Puis deux autres mais à chaque fois ils nous répondent qu'ils travaillent dans la légalité», poursuit M. Irmèche, qui précise qu'«il y a eu tromperie dans la démarche». L'affaire a dépassé l'APC pour toucher le arch des Athmane Jennad qui, après des réunions avec le comité de village d'Aghribs pour débattre du problème, a fini par accorder son soutien à ce dernier et condamner l'association religieuse. Des affrontements entre les deux parties en conflit ont éclaté plusieurs fois. La mosquée de Sidi Djaffar a été restaurée et inaugurée il y a quelques semaines dans une ambiance festive mais les provocations n'ont pas cessé de part et d'autre. Le directeur de wilaya des affaires religieuses qui a bien voulu aborder l'affaire de la mosquée d'Aghribs avec nous nous dira d'emblée que le conflit est en voie de règlement. Une rencontre entre les deux parties devait avoir lieu pour tenter de dégager un consensus «d'autant plus qu'il s'agit de membres d'une même famille», explique-t-il. Toutefois, il précise que chacun (comité de village et association religieuse) doit faire des concessions pour pouvoir trouver des dénominateurs communs et dégager un terrain d'entente. À propos de la menace salafiste mise en avant par les opposants au projet de la nouvelle mosquée, notre interlocuteur nous dira que «les personnes en conflit sont du même village, d'une même famille. Quant à l'origine des financements obtenus par l'association religieuse, c'est aux services concernés de la déterminer». Pour rappel, le comité de
village soupçonne cette association d'être soutenue et financée par des salafistes. Concernant les critères requis pour la construction de toute nouvelle mosquée, le directeur des affaires religieuses, et en réponse à notre question de savoir s'il n'y a pas de carte à respecter comme la carte scolaire pour le secteur de l'éducation et la carte sanitaire pour celui de la santé, nous dira qu'effectivement «il ne faut pas construire deux mosquées dans un même quartier, une même cité pour éviter les conflits». Une condition qui n'a pas été respectée dans le cas d'Aghribs puisque le site de la nouvelle mosquée se trouve à quelques 200 mètres de celle de Sidi Djaffar.
Le conflit d'Aghribs n'est-il pas la conséquence du non-respect de la loi ? Hier, le comité de village d'Aghribs s'est adressé via une requête au ministre des Affaires religieuses, Abdellah Ghlamallah, le priant d'intervenir publiquement dans cette affaire. Les rédacteurs du document craignent des représailles contre leur village car, notent-ils dans le même déclaration, «il y a eu un acharnement médiatique dont le summum a été atteint avec l'immixtion de la chaîne satellitaire Al Jazira qui, par la voie du chef des 17 activistes et un perfide montage d'images choquantes, a lancé un appel au djihad contre la population d'Aghribs». Le conflit d'Aghribs n'est-il pas la conséquence du non-respect de la loi ? Que fera Ghlamallah ?


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