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Wikileaks/ La liste mondiale publiée hier
Les sites que les USA protègent
Publié dans Info Soir le 06 - 12 - 2010

- Une liste secrète de sites industriels et d'infrastructures sensibles que les Etats-Unis tiennent à protéger a été révélée par WikiLeaks. Ces infrastructures, situées dans différents pays, sont sensibles car «leur perte affecterait de manière significative la sécurité US». Encore une révélation qui met l'administration américaine dans l'embarras et pourrait même aider les terroristes à planifier des attentats contre ces sites, estiment certains diplomates.
- Exécution de Saddam : à la va-vite et dans la confusion
- Qatar : Al-Jazira comme moyen de marchandage
Le site WikiLeaks a publié une liste secrète de sites industriels et d'infrastructures sensibles de par le monde que les Etats-Unis veulent protéger d'attaques terroristes, car leur perte, selon le département d'Etat, «affecterait de manière significative» la sécurité US. Contenant des centaines de sites et infrastructures sensibles, la liste publiée, dans la nuit de dimanche à lundi, couvre tous les continents.
Outre des infrastructures stratégiques, elle recense entre autres le canal de Panama, une mine de cobalt au Congo, d'autres mines en Afrique du Sud et Amérique latine ainsi que des entreprises pharmaceutiques produisant des vaccins au Danemark, en Italie, en Allemagne en Australie et en France. Le câble du département d'Etat datant de février 2009 demande aux représentations diplomatiques américaines de recenser les «infrastructures sensibles et ressources clés» à l'étranger «dont la perte affecterait de manière significative la santé publique, la sécurité économique et / ou la sécurité nationale des Etats-Unis». La mise à jour de cette liste visait à «prévenir, dissuader et neutraliser ou atténuer les effets d'actes terroristes visant à détruire, bloquer ou exploiter» ces infrastructures, rapporte le même site. Dans cette liste figurent aussi des câbles sous-marins de télécommunications, des ports, des barrages, des oléoducs et gazoducs, des mines et des entreprises fabriquant notamment des produits pharmaceutiques importants pour la santé publique. Cette révélation n'a pas laissé indifférent certains diplomates qui ont vite critiqué WikiLeaks. Pour Malcolm Rifkind, ancien ministre britannique des Affaires étrangères et de la Défense, l'attitude de WikiLeaks est «irresponsable» dans la mesure où cette liste peut aider des groupes terroristes : «C'est une preuve de plus qu'ils (WikiLeaks) ont un comportement irresponsable, presque criminel. C'est le genre d'informations qui intéressent les terroristes», a-t-il expliqué. Les fuites ont provoqué l'émoi dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis qui les ont qualifiées de «criminelles» et étudient la possibilité de poursuites contre le créateur de ce site, Julian Assange. Dans une autre note diplomatique mise en ligne par WikiLeaks, l'ancien Premier ministre australien, Kevin Rudd, avait qualifié les dirigeants chinois de «paranoïaques» et demandé aux Etats-Unis de se tenir prêts à recourir à la force en Chine si les choses tournaient mal. Autant de révélations qui devraient mettre Washington encore plus dans l'embarras.
Aux quatre coins du monde
La liste des lieux que les Etats-Unis veulent protéger recense des centaines de sites industriels et infrastructures, comme l'usine chimique allemande BASF à Ludwigshafen, le site gazier russe de Nadym et l'industriel français Alstom. En Europe, l'usine chimique allemande BASF à Ludwigshafen (sud-ouest) est présentée comme «le plus grand complexe chimique intégré au monde». Le site de Siemens à Erlangen (sud) assure une «production irremplaçable de produits chimiques clés». A propos de la ville de Nadym, base arrière en zone arctique du géant russe Gazprom, le câble parle «du site gazier le plus sensible au monde». Concernant la France, la liste cite les groupes pharmaceutiques Sanofi-Aventis, EMD Pharms, GlaxoSmithKline à Evreux (Eure-nord-ouest)) et Genzyme Polyclonals à Lyon (centre-est). Figurent aussi Sanofi Pasteur à Lyon qui produit, précise la liste, des vaccins contre la rage, et la société pharmaceutique Diagast (réactifs pour les groupes sanguins). Le groupe industriel Alstom est également mentionné pour ses «turbines et générateurs pour barrages hydroélectriques». Les points d'arrivée de câbles de télécommunication transatlantiques Apollo à Lannion et FA-1 à Lannion (Côtes d'Armor-ouest) et TAT-14 à Saint-Valéry-en-Caux (Seine-Maritime-nord-ouest) figurent sur la liste. Deux sites outre-mer, points d'arrivée du câble sous-marin Americas-II, sont également évoqués : l'un à Cayenne, en Guyane, et l'autre au Lamentin, en Martinique (Antilles françaises). Sont aussi signalés les groupes pharmaceutiques suisses Hoffmann-La Roche pour son Tamiflu, Berna Biotech (vaccins) et CSL Behring. En Belgique, figurent Baxter SA à Lessines et GlaxoSmithKline à Wavre. En Grande-Bretagne, la liste cite notamment le groupe BAE Systems, numéro un mondial de l'armement et de la défense. Au Moyen-Orient, «d'ici à 2012, le Qatar sera la première source de gaz naturel liquéfié (LNG) importé pour les Etats-Unis». Les grands ports de Chine, de Hong Kong et du Japon sont mentionnés, tout comme le canal de Panama et la société d'électricité publique québécoise Hydro Québec, «source sensible et irremplaçable d'énergie pour le nord-est des Etats-Unis»
Exécution de Saddam Hussein
A la va-vite et dans la confusion
Un câble diplomatique révèle l'embarras de l'ambassade des Etats-Unis quant aux conditions controversées de l'exécution en 2006, au premier jour de la fête musulmane d'El-Adha, de l'ex-président irakien Saddam Hussein, auquel un garde a notamment souhaité d'aller «en enfer». Ce document publié par WikiLeaks relate un entretien du 6 janvier 2007 entre Zalmay Khalilzad, ambassadeur des Etats-Unis, et Mounkith Al-Faroun, procureur adjoint de la Haute Cour pénale irakienne, qui lui fait un compte rendu détaillé de l'exécution à laquelle il a assisté. «Le fait que le gouvernement irakien n'avait pas un plan clair et coordonné pour contrôler les témoins et mener cette exécution a fait qu'elle a eu lieu à la va-vite et dans la confusion», peut-on lire dans ce câble daté du 15 janvier 2007. M. Al-Faroun dit avoir «compati» avec Saddam Hussein quand il l'a vu entrer le 30 décembre 2006 dans la salle d'exécution, «encagoulé, les mains liées et tremblant involontairement». Il raconte qu'un garde a dit à l'ancien président d'«aller en enfer» peu avant qu'il ne monte sur l'estrade où est placé le gibet, et qu'il a vu au moins deux responsables du gouvernement photographiant, sans s'en cacher, le condamné avec leurs appareils photos. «De nombreuses personnes qui étaient heureuses de voir Saddam devant la justice sont désormais énervées par le déroulement de son exécution», ajoute-t-il. L'ambassadeur s'interroge, en outre, sur l'opportunité d'avoir pendu l'ex-président le jour où débutait l'Aïd El-Adha, une des fêtes les plus importantes de l'islam.
Qatar : Al-Jazira comme moyen de marchandage
Le Qatar utilise la chaîne de télévision satellitaire Al-Jazira comme un moyen de marchandage lors de négociations avec certains pays, jugent des notes diplomatiques américaines révélées par le site WikiLeaks et publiées ce lundi par le quotidien britannique The Guardian. Bien que la chaîne insiste sur son indépendance éditoriale, elle est «un des outils politiques et diplomatiques les plus précieux du Qatar», estime l'auteur de l'une de ces notes diplomatiques. L'émirat adapte la couverture d'Al-Jazira pour satisfaire des dirigeants étrangers, affirment les documents. Un télégramme diplomatique de novembre 2009 prédisait que la chaîne pourrait être utilisée «comme un moyen de marchandage pour améliorer les relations avec d'autres pays, particulièrement ceux qui n'apprécient pas les reportages d'Al-Jazira, y compris les Etats-Unis». En février, l'ambassade américaine à Doha a écrit à Washington que «les relations (entre le Qatar et l'Arabie Saoudite) s'améliorent après que le Qatar eut mis en sourdine les critiques de la famille royale saoudienne sur Al-Jazira». L'ambassadeur américain au Qatar, Joseph LeBaron, avait cependant relevé dans une note que la couverture des évènements au Moyen- Orient par la chaîne était «relativement libre et ouverte».


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