Résumé de la 5e partie - Toute une cité de Bordj el-Kiffan est sens dessus dessous parce que Hocine a acheté une voiture. Et quelle voiture ! Il s'agit d'une vieille R4. Mais cela a suffi à réveiller les démons de la jalousie. Hocine n'alla pas loin parce que le collège où il travaillait se trouvait à peine cent mètres de là. Il aurait pu s'y rendre à pied et laisser sa voiture au bas de l'immeuble mais il préféra l'enlever de là. Si elle y restait toute la journée, ses voisins étaient capables de croire à de la provocation. Sans compter qu'elle pourrait faire l'objet d'un acte de vandalisme pire que celui qu'elle avait subi la veille. Hocine réfléchit et se dit que la situation était maintenant si détériorée, il ferait mieux de trouver un garage pour sa vieille R4. Ses voisins seraient capables de la «désosser» ! Pendant ce temps, Ali était chez lui en train de se faire soigner par sa femme qui lui appliquait des compresses sur son œil gauche. Djamila ne disait rien parce que son mari lui avait interdit d'ouvrir la bouche. Une fois achevé son petit traitement d'urgence, il se leva, prit son cartable et se dirigea vers la porte... — Où vas-tu ? — Je vais au lycée... J'ai prévu une composition aujourd'hui. — Avec ton œil ? — Oui. Et alors ? Au fait oui, tu as raison, donne-moi mes lunettes de soleil. Puis en refermant la porte derrière lui, il entend sa femme murmurer encore : — Ah ! Ce Hocine, il va tous nous tuer avec sa R4 ! Il voulut revenir sur ses pas pour lui expliquer que le pauvre Ali n'avait fait aucun, mal mais il se ravisa. Il y avait eu assez de dégâts comme ça ! Dès qu'Ali entre dans la salle des professeurs, ses collègues le fusillent du regard avec suspicion : — Qu'as-tu Ali ? — Je n'ai rien, Je n'ai rien.... — Tu n'as rien ? Tu as une conjonctivite, oui ! Si c'est le cas, garde tes distances. — Non, les gars, je n'ai pas une conjonctivite... Deux types étaient en train de se battre, j'ai voulu les séparer et j'ai reçu un coup de tête. Mais ce n'est pas un coup de tête, les amis...Mais un coup de marteau. Un collègue, tout près de la retraite, s'avance vers Ali et regarde sous ses lunettes noires. — C'est vrai que le type qui t'a frappé t'a vraiment amoché. — Je reviens de loin, les gars, je vous le dis... Recevoir un coup de cette force...J'aurais pu y laisser la vie. (A suivre...)