Sentence - Le 22 juillet 2010, Williams comparaît par vidéo-conférence depuis le Centre de détention de Quinte devant la Cour de Justice de l'Ontario, à Belleville. Il est convenu que sa prochaine comparution serait le 26 août 2010. Il tiendra à cette occasion à confesser tous ses crimes, donnant des précisons sur les deux meurtres pour lesquels il comparaissait, mais en rejetant tous les autres. Il confessera aussi le meurtre qu'il avait d'abord nié. Celui de la caporale Marie-France Comeau, qui avait été retrouvée morte chez elle fin novembre 2009. Les dépouilles de ses victimes furent retrouvées à la suite de révélations qu'il avait déjà faites devant la police suite aux longues heures d'interrogatoire. Suite à cette affaire, c'est un tollé qui s'est abattu sur toute l'institution militaire canadienne, notamment les médias qui évoquaient «une école de meurtriers». Les procédures d'enrôlement au niveau des corps militaires de ce pays furent revues, instaurant des systèmes plus draconiens. Après sa comparution, Williams refusera de faire appel. Il déclinera, en outre, son droit à l'enquête préliminaire, et par conséquent sa prochaine comparution est fixée à la Cour supérieure de justice de l'Ontario pour le 7 octobre 2010. L'avocat de Williams indique que son client allait plaider coupable des 82 chefs d'accusation pesant contre lui. Une première dans ce pays. Mais aussi une rareté dans ce type d'affaires même au niveau international, tant ces psychopathes s'amusent souvent avec les juges, les narguant et les défiant. Ainsi, le 18 octobre 2010, Williams plaide coupable de tous les chefs d'accusation. Le premier jour des procédures, il est révélé des détails sur des crimes sexuels qu'il a commis, soulignant entre autres des tendances pédophiles. Ce qui ajoutera des circonstances plus aggravantes. Le 21 octobre 2010, Williams est condamné à deux peines de prison à vie pour meurtres au premier degré, deux sentences de 10 ans de prison pour agressions sexuelles, et 82 sentences d'un an de prison pour cambriolage. Toutes les sentences seront purgées en parallèle et Williams ne pourra pas demander de libération conditionnelle avant 25 ans. Il purgera sa peine au pénitencier fédéral de Kingston, en Ontario. Un mois après le verdict, en novembre, les Forces canadiennes brûlent l'uniforme de Williams, un geste symbolique qualifié de «sans précédent» par d'anciens militaires.