Résumé de la 5e partie - Alors que les insulaires continuent leurs allées et venues, les barrages sont loin d'être respectés. C'est alors que l'île connaît une première éruption magmatique explosive. Des cendres et des blocs incandescents atteignant parfois 1,50 mètre de diamètre, déferlent sur le flanc est du volcan et détruisent presque en totalité un village, heureusement déserté. Face à ce redoublement d'activité, notre cinéaste local, John Lya prend le risque de pénétrer dans la zone d'exclusion pour filmer. «Je pensais que j'étais prudent. Je savais où en était le volcan. Je connaissais les meilleurs abris. J'ai donc passé le poste de contrôle en douce pour capturer les images que j'ai rapportées. Comme ces coulées pyroclastiques qui engloutissaient des vallées vierges. Des images étonnantes», raconte-t-il. Mais son intrépidité va lui coûter cher. Alors qu'il quitte la capitale en direction du Nord, une violente éruption se produit. «J'ai levé les yeux et j'ai vu un gigantesque nuage noir traverser le ciel. Le volcan expulse un épais nuage de boues et de cendres sur le sud-ouest de l'île. En l'espace de quelques secondes le jour se transforme en nuit. Il faisait noir comme dans un four, avec des éclairs et le tonnerre tout autour. Cela tombait partout, les routes, les arbres, les maisons. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie», ajoute-t-il. «Il est midi. Difficile à croire. Je ne vois rien, rien du tout. On est coincé ici. J'aimerais bien m'en sortir», dit encore John dans son film. Au bout de quatorze minutes, la nuée de cendres commence à se dégager. John l'a échappé belle. Mais le volcan n'en a pas encore fini. Il se prépare à porter le coup fatal qui va détruire cette île paradisiaque. Depuis presque deux ans l'activité volcanique de l'île n'a cessé de s'intensifier. Et les scientifiques savent qu'ils n'auront plus d'occasions aussi exceptionnelles d'observer le phénomène de près. Dans cette atmosphère fiévreuse, l'Office britannique de recherches géologiques, envoie une nouvelle spécialiste rejoindre l'équipe qui surveille le volcan : la volcanologue Sou Loveline. «Je suis sortie de l'aéroport. J'ai levé les yeux et j'ai vu cet énorme volcan qui fumait. A peine arrivée j'ai aperçu des coulées pyroclastiques émises par des dômes de laves. J'ai été tout de suite mise dans le bain», raconte-t-elle. (A suivre...)