Enjeu ■ La compagnie nationale Air Algérie ainsi que Tassili Airlines doivent se préparer pour affronter la circonstance des compagnies privées incessamment installées en Algérie. «Une fois l'espace aérien ouvert, la compagnie nationale Air Algérie, doit se préparer à faire face à la concurrence du privé mais aussi des grandes compagnies mondiales», a prévenu le ministre des Transports, hier dimanche, après avoir annoncé l'ouverture imminente de l'espace aérien aux compagnies privées. «L'ouverture de l'espace aérien aux compagnies privées est une nécessité, mais elle ne se fera pas au détriment des compagnies nationales. Nous ne sommes pas contre, mais à présent nous sommes dans la phase de détermination des conditions nécessaires pour une telle opération», a-t-il déclaré. Une annonce qui ne date pas d'aujourd'hui puisqu'en 2013 déjà, Amar Ghoul aussitôt installé à la tête de ce secteur avait affirmé que «l'ouverture de l'espace aérien aux compagnies privées se fera un jour ou l'autre». Il précise néanmoins que cela ne se fera pas «dans l'anarchie», d'où l'obligation d'établir au préalable des cahiers des charges aux normes internationales. Ces précisions faites à propos de l'ouverture de l'espace aérien algérien au privé, viennent rappeler l'affaire Khalifa Airways et ses conséquences désastreuses sur l'économie nationale. En attendant, l'arrivée de ces compagnies, Air Algérie bénéficiera d'un programme de mise à niveau et de développement. La compagnie publique, a indiqué Amar Ghoul, bénéficiera d'un «immense programme de mise à niveau dans ses différents segments d'activité, et ce, afin de la hisser aux standards internationaux». Evoquant la décision prise récemment, par l'inspection générale du ministère des Transports d'auditer Air Algérie, Ghoul a estimé que cette opération permettra de déterminer «les points faibles, les dysfonctionnements ainsi que les décisions les plus adéquates à prendre». Cet audit «touchera tous les volets (encadrements, recrutements, gestion des ressources humaines, maintenance des appareils, contrats notamment ceux concernant l'affrètement)», a-t-il expliqué, soulignant que l'objectif visé est de «mettre le doigt sur tout ce qui freine le processus du développement d'Air Algérie». Outre le transport aérien, le ministre a assuré qu'«un immense programme» est également prévu pour moderniser le transport maritime». Il a rappelé, à ce titre, que les différents programmes de mise à niveau prévus pour les secteurs aérien, maritime et terrestre (notamment le rail), s'inscrivent en droite ligne avec les recommandations des dernières assises du secteur des Transports, tenues en décembre 2013.