Résumé de la 1re partie n Le shérif souhaite bonne chance à la jeune étudiante et la regarde s'éloigner. Il sait bien qu'il ne la reverra jamais ! Il y a eu un malheur, shérif. Une étudiante blanche a été assassinée. Ce n'est pas un de mes hommes, j'en suis sûr. Nous l'avions accueillie avec respect. Chez nous, l'hospitalité est sacrée. Je pense d'ailleurs que ce n'est pas un homme de notre peuple qui a fait cela. Greg Wilkinson revoit la jeune fille à moto, si pleine d'enthousiasme et de vie. Il n'a pas réussi à la détourner de son projet et il s'en veut. Mais pouvait-il y arriver ? — Où est-elle ? — Je l'ai fait enterrer. Je vais vous conduire... L'endroit où Audrey Schneider a trouvé la mort se situe assez loin de la rivière Blanche. Le shérif Greg fait exhumer le corps et Aigle des Monts lui dit en le quittant : — Nous saurons qui est le coupable et nous ferons justice. J'ai convoqué le grand conseil des tribus à la prochaine lune. L'autopsie d'Audrey Schneider confirme qu'il s'agit bien d'un crime. La malheureuse a été violée et étranglée. Le shérif Wilkinson va donc devoir enquêter sur ce meurtre. Seulement comment faire, comment savoir quoi que ce soit dans cette réserve qui, bien que située au cœur des Etats-Unis, ressemble à un pays étranger ? Tout le monde y parle la langue apache, observe des coutumes et a un comportement incompréhensibles pour un homme blanc. Bien sûr, il pourrait quand même enquêter avec ses policiers. Il accomplirait son devoir, mais il sait bienqu'il n'arriverait à rien. Les Indiens ne lui diraient pas un mot et, cela, il ne le veut pas. Il veut trouver lui-même l'assassin de la jeune fille. Elle avait du cran, elle sortait de l'ordinaire. Il doit cela à sa mémoire... Alors Greg Wilkinson se résout à employer les grands moyens. Il appelle Washington pour demander l'aide du FBI et la police fédérale répond favorablement. Elle lui envoie John Kenneth, l'un de ses agents, qui possède la particularité d'être un Apache de pure race. Il fait son apparition dans le poste de police de Mobile, vêtu d'un costume traditionnel : un pantalonet une veste de cuir recouverts de dessins multicolores. Son visage cuivré aux pommettes saillantes est surmonté d'un couvre-chef en plumes d'aigle. John Kenneth explique en souriant : — J'ai beau habiter Washington, je suis apache à cent pour cent, et ce que je porte, ce ne sont pas des accessoires pour Hollywood, c'est une authentique tenue indienne. — Vous parlez apache ? — Couramment. — Vous êtes sûr qu'ils vous laisseront aller au conseil des tribus ? — Certain, shérif. Je suis apache, c'est suffisant. — Et vous pensez que vous y apprendrez la vérité ? — Très vraisemblablement. Je viendrai vous le dire aussi vite que je pourrai et ce sera à vous de jouer. John Kenneth prend, à cheval, la direction de la rivière Blanche, qui a été fatale à la malheureuse Audrey... Ainsi qu'il l'a dit, il est accepté sans problème par les siens. Personne ne le connaît, mais il parle apache, il pratique les signes de reconnaissance et les salutations traditionnels. On le laisse passer et il peut assister au grand conseil des tribus. Celui-ci a lieu dans un cadre impressionnant, une immense cuvette, sans doute le cratère d'un ancien volcan. Le spectacle que forment ces milliers d'hommes aux vêtements et aux plumes bariolés a quelque chose de féerique. Toutes les tribus ont répondu à l'appel d'Aigle des Monts, qui paraît sur une tribune, en compagnie des autres chefs. A suivre