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Une ville, une histoire
Sidi Boumediène El-Ghout (1re partie)
Publié dans Info Soir le 21 - 10 - 2004

Ascétisme Des poètes ont célébré, des siècles durant, la beauté du mausolée de Sidi Boumediène, un des hauts lieux de la vénération populaire en Algérie.
C'est dans le hameau d'El-Eubbad, non loin de Tlemcen, que se trouve le mausolée de Sidi Boumediène, surnommé El-Ghout (le grand secours) et mul lblad, le maître, le patron de la ville, c'est-à-dire de Tlemcen et sa région. Pourtant, ce ne sont pas les grands saints qui manquent ici, à commencer par Sidi Daoudi qui l'a précédé et qui a été longtemps considéré comme son protecteur.
Autour de la tombe du saint se dresse un magnifique ensemble architectural : coupole édifiée sur la tombe, mosquée au minaret de quatre-vingt douze marches, cours, bassins. Il y a aussi l'école, la médersa, où des maîtres célèbres ont enseigné.
Sidi Boumediène impressionne surtout par son ornementation : lambris de faïences multicolores, sculptures sur le bois des portes, combinaisons géométriques, inscriptions en caractères coufiques, vitraux aux fenêtres tamisant dans un bain de couleurs la lumière du jour...
Du minaret, on découvre un paysage magnifique noyé dans la verdure. Au nord s'étend ce qui reste de l'ancien Eubbad, El-Eubbad es-Soufli, ou Eubbad inférieur, avec les restes d'un minaret ; à gauche se trouvent les restes du mausolée de sidi Brahim At-Tayyar (le volant), mort à la fin du XIIIe siècle, à gauche celui de Mohammed es-Senouss, mort à la fin du XVe siècle. Au loin, on aperçoit les toits et les minarets de TIemcen. C'est la partie supérieure d'El-Eubbad ? le nom est celui d'un saint aujourd'hui oublié, Sidi El-Eubbad ? qui a pris, à cause de la présence du mausolée du saint, le nom de Sidi Boumediène.
Des poètes ont chanté, des siècles durant, la beauté des lieux. Ici on est venu méditer, prier, implorer le secours du saint... Des personnages célèbres ont visité les lieux et se sont imprégnés de l'atmosphère de dévotion qui s?en dégage.
Les chroniques rapportent qu'après avoir été déposé de son trône, le sultan de Constantine, Abu Al-Abbas Ahmed, vint trouver refuge auprès du mausolée de Sidi Boumediène. Après avoir médité sur les vanités de ce monde, il fit ce serment solennel : «Jamais plus, ma vie durant, je ne m'intéresserai aux vaines glorioles. Je m'engage, pour le restant de ma vie, à faire le bien et à rendre le bien pour le mal !» De passage dans la région, le grand voyageur Ibn Battouta, parti de Tanger vers l'Orient pour un long périple de plusieurs années, se laisse séduire par la beauté des lieux où il va séjourner un temps.
En 1369, le célèbre Ibn Khaldoun y fait une halte, enseignant dans la médersa qui, à l?époque, attirait une foule d'étudiants venus de toutes les régions du Maghreb et même d'Andalousie.
Au XVIe siècle, Marmol visite le mausolée, qu'il va citer dans ses mémoires. Au XIXe siècle, les Français, conquérant le pays, se laissent aussi séduire par la beauté de Sidi Boumediène. L'abbé Bargès, en visite sur les lieux en l846, lui consacre de belles pages de son ouvrage sur TIemcen : «La beauté du site où le mausolée est placé, la réputation du marabout qui y est enseveli, la magnifique chapelle sépulcrale qui a été érigée en l'honneur de Sidi Boumediène, les légendes et les récits merveilleux qui placent ce personnage au premier rang de l'islam, la vénération que les dévots musulmans professent pour cette mystérieuse localité, tout cela était fait pour exciter la curiosité d'un touriste et attirer l'attention d'un voyageur.» (à suivre...)


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