Faut-il déchirer les chèques postaux ? Après les banques, les chèques postaux ? Les avis des experts, même divergents, abondent pratiquement dans le même sens avec l?interprétation de l?abrogation de l?article 121 de l?avant-projet de la loi du crédit et de la monnaie. Cet article «autorise exceptionnellement le Trésor public et les services financiers des Postes et Télécommunications à effectuer des opérations de banque et de crédit». En raison de ses innombrables transactions et de son implantation à travers tout le territoire, la poste ne pourrait opérer sa «mue» sans toucher le citoyen qui demeure son client par excellence. Des experts de tout bord admettent, à l?heure actuelle, que le «gouvernement prépare un nouveau projet de la réforme de la poste qui porterait sans doute préjudice aux Algériens». Eventuelle suppression progressive d?effectifs et de désagréments au niveau des milliers de guichets implantés aux quatre coins du pays sont les deux principaux griefs imputés à la nouvelle mouture de l?avant -projet de loi. L?Algérien se pose mille et une questions. Un Oranais pourra-t-il toujours retirer son argent dans une poste à Ghardaïa ? Un Sétifien aura-t-il la certitude que l?argent provenant de Tlemcen arrivera à temps ? Ainsi, tout porte à croire que la «banque du peuple» ne sera plus comme avant. Le citoyen, toutes franges sociales confondues, aussi. Les soins gratuits dans tous les établissements sanitaires Dix jours après l?apparition de la conjonctivite, le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière réagit enfin et reconnaît que cette maladie prend un caractère épidémique et que des mesures d?urgence ont été prises. En effet, à partir d?aujourd?hui, les consultations et les médicaments nécessaires au traitement de cette pathologie seront gratuits dans tous les établissements sanitaires publics, d?Alger, a annoncé la tutelle dans un communiqué rendu public hier soir. L?origine de cette maladie est «virale et bénigne», selon les résultats de l?enquête épidémiologique lancée depuis la semaine dernière et qui n?a pu être achevée qu?en début de semaine. Le ministère rappelle notamment que «les mesures d?hygiène individuelles et collectives sont essentielles devant l?augmentation du nombre des cas» enregistrés. Il faut dire que les personnes qui ont contracté la conjonctivite circulent normalement, se rendent au travail et se permettent même des achats alors que la tutelle et les médecins ont bien prévenu que le malade doit être isolé pour ne pas contaminer les autres membres de la famille ou ses collègues de travail. Car cette maladie est très contagieuse et présente même les symptômes d?une grippe, dont toux, fièvre et sécrétions purulentes. Une absence ou une négligence dans le suivi du traitement peut entraîner des surinfections.
