Evolution n Ayant longtemps dominé le marché, l?Entreprise des eaux minérales de Saïda tente aujourd?hui de se redéployer. La marque a failli disparaître des étalages, n?était l?intervention des pouvoirs publics pour sauver l?entreprise et les milliers d?emplois menacés par une compression massive. Aujourd?hui, la donne a changé et la situation semble revenir à la normale. Contacté par nos soins, M. Derouiche, qui représente l?entreprise, nous a déclaré avec optimisme : «Saïda est un label de réussite grâce à une comptabilité et une facturation maîtrisées.» Cependant, il reste critique vis-à-vis de la fraude qui entache le secteur. Selon lui, «il y a des fraudeurs qui vendent de l?eau en utilisant notre marque». C?est une pratique qui est devenue courante malgré la publication d?un décret portant classification des eaux minérales en 2002. M. Derouiche n?a pas été avare de critiques à l?égard de certains privés «qui ne respectent pas les textes réglementaires». Le deuxième handicap signalé par ce responsable est relatif au type d?emballage. «Le PVC est conseillé actuellement tandis que le PET est plus cher.» Le privé détient donc l?avantage avec l?emballage PET qui est moins nocif pour la santé des consommateurs et plus attrayant esthétiquement. Côté commercial, les eaux minérales de Saïda ont tenté d?innover avec la création d?un bidon de 5 l avec un prix adapté. Le concept fut repris largement par les concurrents privés qui en ont fait une panacée. Pour contrer toute tentative de fraude, le responsable de l?entreprise nous a expliqué qu?«une campagne publicitaire sera initiée prochainement pour rappeler aux consommateurs les histoires de normes». Pour ce qui est des prix, il faut savoir que le prix d?usine de la bouteille de 0,5 l est de 8,93 DA alors que celui de 3 l est de 17,55 DA. Certains vendeurs au détail, peu scrupuleux, n?hésitent pas à doper les prix en obtenant le maximum de bénéfices. Cette pratique n?arrange ni le producteur ni le consommateur, faute d?une éthique commerciale.