La grande-poste reste l'endroit le plus fréquenté de la capitale. C'est le centre nerveux du courrier, des mandats et émissions diverses. Ce matin, les nouveaux bacheliers forment une interminable file d'attente pour envoyer leurs dossiers à l'université d'Alger. «Cela va durer plusieurs jours pour envoyer les dossiers d'inscription, en plus du mandat qu'on doit régler avant la fin du mois», nous précise un jeune bachelier. Les agents n'ont pratiquement pas de répit face à l'ampleur de la demande. C'est un travail non-stop. A quelques mètres, c'est l'envers de la médaille au centre payeur des chèques postaux. Les nerfs sont à vif et les mines rembrunies des clients donnent une idée de la tension ambiante. Les quelques micro-ordinateurs, apparemment neufs, sont en panne. Des pensionnaires, retraités et ouvriers d'entreprises doivent attendre encore pour encaisser leurs retraite ou pension. Les agents semblent un peu dépassés par le nombre de personnes qui ne cessent d'affluer. Ils prennent le temps de vérifier soigneusement le chèque avant de le mettre à l'intérieur d'une chemise, à part. Ceux qui ont vainement attendu peuvent revenir demain. L'ordinateur sera probablement réparé…