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Histoires vraies
Monsieur le chef de rayon (2e partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 03 - 2007

Résumé de la 1re partie n Subitement et sans explication aucune, Gruber abandonne ses 23 ans de travail et sa famille.
Trois jours plus tard, ayant fêté la rupture du dernier maillon de ses chaînes, Alexis Gruber se réveille pâteux dans une chambre d'hôtel, au côté d'une dame légère. Légère comme une bulle. Blonde comme une réclame de shampooing et nue comme un ver.
Jamais son épouse Elisabeth n'aurait osé promener ainsi sa nudité. Rien ne vous oblige à être nue pour que Dieu vous envoie six enfants.
La jeune femme blonde est célibataire, ne connaît ni Dieu ni ses enfants, et vit comme un oiseau sur la branche. Sans métier, sans attaches, poisson libre au gré des pécheurs, et toujours à la recherche d'un sou pour faire un franc.
Alexis Gruber lui donne le reste de ses indemnités, bon prince, et déclare qu'il va chercher un emploi.
Le voilà vendeur de cravates dans une boutique. Une semaine. On ne se sert pas des cravates de la vitrine pour son usage personnel ! Dehors, monsieur Gruber...
La chose se fête. Mais une semaine de salaire ne représente pas une grande fête pour lui et la dame blonde. Alors le voilà intérimaire au rayon épicerie d'un supermarché. Un intérimaire qui arrive trop tard le matin et file trop tôt le soir.
«Plus besoin de vous, monsieur Gruber...»
La chambre d'hôtel devient trop chère. Un meublé la remplace et les petits boulots s'enchaînent, en ordre décroissant de respectabilité, selon les critères anciens d'Alexis Gruber. Mais il n'a plus aucun critère en réserve, plus une chemise propre et une barbe de six mois. Voilà ce qu'il est devenu en six mois : un clochard ou presque, qui trouve du travail pour subsister grâce aux bons offices de sa petite amie blonde. Le voilà garçon de bar. Plongeur serait le mot juste. Le garçon, lui, est en gilet et nœud papillon. Il sert les apéritifs. Alexis Gruber, à l'autre bout du comptoir, caché par les bouteilles, trempe les verres dans la vaisselle, fait trois petits tours, rince, égoutte, essuie et recommence. De sa place privilégiée au salaire minimum, il peut apercevoir régulièrement la dame blonde, qui sourit et fait la cour aux clients. Un ancien chef de rayon n'est pas stupide au point de ne pas comprendre. Surtout lorsque la dame blonde lui jette en passant :
«Hé ! Alexis, j'ai fait une bonne affaire aujourd'hui, on fait la fête ?»
C'est elle qui paie. Sa main aux ongles rouges et longs manie les billets avec désinvolture, et Alexis prend l'air songeur. Un drôle d'air. Celui qu'il prenait jadis lorsque son épouse Elisabeth riait un peu trop fort au cinéma.
Il disait alors :
«Calme-toi, Elisabeth, c'est inconvenant.»
Cette fois, il dit à sa maîtresse de rencontre, pourtant aussi provisoire qu'un rayon de soleil en hiver :
«Je vais t'aider à changer de vie.
— Changer de vie ? Qu'est-ce qui te prend, Alexis ? T'es fâché, c'est ça ? T'aimes pas profiter du fric des autres ? Il est à moi, tu sais, je l'ai gagné !
— Justement. Je ne veux plus que tu fasses ce métier. Tout va changer. Et quand mon divorce sera prononcé, je t'épouserai !
— C'est ça... D'accord, on en reparlera...
— Tu ne veux pas m'épouser ?
— Ecoute, Alexis, soyons sérieux. Je t'aime bien, mais ça s'arrête là. Je gagne plus d'argent en un soir que toi en un mois à essuyer tes verres.
— Je suis un minable, c'est ça ?
— Mais non, t'es pas minable ! T'es même un marrant quand tu veux ! Seulement, j'ai pas envie d'habiter une chambre de bonne, de laver tes chaussettes et d'attendre que ton unique paire de draps soit sèche pour refaire ton lit ! (à suivre...)


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