Eclairage n «Il faut savoir que le cannabis cultivé en Algérie est de qualité médiocre et ce, pour différentes raisons.» Quelque 757 plants de cannabis ont été saisis sur le territoire national en 2006. En avril dernier plus de 6 260 plants ont été saisis par les services de la gendarmerie dans la wilaya d'Adrar où des plantations ont été découvertes. «Le phénomène de la culture de cannabis commence en Algérie. C'est la conséquence de la fermeture des frontières. Les trafiquants ayant de plus en plus de mal à acheminer leurs marchandises, tentent de se tourner vers la culture de cette dernière. Mais celle-ci n'est pas conséquente, juste quelques centaines de pieds. Et il faut savoir que le cannabis cultivé en Algérie est de qualité médiocre , ceci pour différentes raisons, notamment l'infertilité du sol où se situent les plantations, l'absence de laboratoires de traitement, la pauvreté en éléments psycho-actifs, la récolte précipitée qui ne laisse pas le temps à la maturation des plants, sont les principales raisons qui font du cannabis algérien, un produit bas de gamme. D'ailleurs, les consommateurs de ce produit ont tendance à le mettre sur la langue et non le fumer», explique le commissaire principal. Les choses ainsi présentées n'augurent pas d'un avenir radieux pour la culture du cannabis en Algérie. «Devant le produit marocain, le cannabis cultivé en Algérie attire peu de clients». Et M. Tazerouti de nous informer que «la culture du cannabis a toujours existé en Algérie. Depuis les années 1990, les services de police découvrent des cultures destinées généralement à la consommation personnelle, dans des pots de fleurs, des décharges publiques ou aux abords des voies ferrées.» Interrogé sur les 44 barons qui seraient les maîtres du trafic de drogue en Algérie, M. Tazerouti répond : «Il y a quelques personnes qui font du trafic de drogue de grand tonnage. Elles se comptent sur les doigts d'une main et sont toujours activement recherchées.»