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Au coin de la cheminée
La sorcière d'Iril-Azereg (10e partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 10 - 2008

Résumé de la 9e partie n La sorcière raconte au Français que la femme du commandant lui a remis des pièces d'or et que le spahi l'a ensuite conduite à son village natal d'Iril-Azereg...
«Tous mes parents étaient morts ou disparus : on me remit au Cheik du village qui me garda auprès de lui pendant un an environ, puis me déclara que je deviendrais sa femme après le Ramadan.
«J'étais effrayée par cette perspective : la vie des femmes kabyles, que je voyais de près, n'était pas faite pour me séduire ; ce que je savais des passions des hommes m'en avait dégoûtée ; je résolus d'échapper à l'amour du Cheik en faisant la folle et, dès le lendemain, je me mis à tenir des discours insensés, à raconter des histoires merveilleuses, à faire des signes cabalistiques, utilisant ce que m'avaient enseigné le commandant et la vieille gitane. Je passai promptement pour derwiche, mais l'amour du Cheik ne se refroidit point ; il déclara devant moi que, malgré ma folie, je l'épouserais. Ma jeunesse, ma beauté et, il faut le dire aussi, les riches bijoux que je possédais et l'or de la commandante, avaient ensorcelé le vieux.
«La fin du Ramadan approchait : je résolus de m'enfuir, mais je fus vite lassée de marcher ; les pieds en sang, je fus rattrapée par mon vieil amoureux.
«Enfin, un jour à la Djemâa où je m'étais rendue en faisant la folle, j'accablai le Cheik d'invectives, entremêlées de menaces et je lui annonçai sa mort prochaine, puisqu'il persistait à vouloir m'épouser, moi, l'élue de Dieu.
«Le résultat de mon escapade fut d'abord de me faire enfermer et surveiller attentivement, mais au bout de trois jours, je fus délivrée par les anciens du village qui m'entourèrent avec respect et me baisèrent les mains et les pans de mes haïks. Derrière eux, venait le cadavre du Cheik, la cervelle sortant de son crâne fracassé. En montant sur un frêne pour cueillir des feuilles, il s'était laissé tomber et était mort sur le coup.
«N'y avait-il là que du hasard, ou bien suis-je vraiment douée du don de prophétie ? Je l'ignore. Mais à partir de cette époque, je devins sacrée pour la tribu tout entière. Je continuai mes prédictions qui souvent se réalisèrent et nul n'osa penser à moi dès que la main de Dieu eut frappé le vieux Cheik.
«On me consulte dans toutes les questions obscures et dans les circonstances graves.
«La tribu me nourrit, chacun m'apporte des œufs, du lait, le couscous le plus blanc que l'on puisse se procurer.
«Avant toi, je n'aimais rien que ma liberté, ne désirais rien que le repos. Maintenant je suis heureuse, car j'ai pu te dire le mot sacré des Français «je t'aime !» et j'ai aussi ensorcelé ton cœur.»
Un silence s'ensuivit et la belle Kabyle reprit son récit :
«De ma vie de recluse à Bougie, je n'ai gardé qu'une habitude, celle des bains fréquents et des ablutions quotidiennes. Comme il m'est impossible de m'y livrer dans cette petite chambre, chaque nuit je m'évade et je me rends à une cascade voisine, située au milieu des grands arbres que dominent d'énormes rochers. Là, nue, je me livre à mon plaisir favori, jouant dans le bassin naturel, recevant les eaux sur mes épaules. C'est cette habitude qui a causé la mort de Si Ali ou Toufik.
«Depuis quelque temps, je m'étais aperçue que j'étais suivie dans mes courses nocturnes, un pas furtif se glissait derrière moi ; je n'y fis d'abord aucune attention, croyant que c'étaient les chiens du village, auxquels je donne chaque jour la pâture et qui me suivaient quelquefois. (à suivre...)


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