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Saïd Bouteflika au tribunal des flagrants délires !
Au fil des jours
Publié dans La Tribune le 23 - 08 - 2014

Voilà une affaire algéroise mêlant le foncier, l'immobilier et l'écologie qui provoque un dommage collatéral de taille ! Effet de la rumeur qui enfle et court à très grande vitesse de propagation, elle a pris pour cible le propre frère du chef de l'Etat, Saïd Bouteflika. Le conseiller spécial du président de la République est tout simplement accusé d'être derrière -apprécions la précision de la position- un mystérieux importateur de viandes rouges congelées de Kouba, devenu promoteur immobilier qui se serait accaparé un terrain contesté par les riverains de la Cité «Les Sources» dans la commune de Birmandreis. La rumeur, relayée par certains contestataires et amplifiée sur Internet, a obligé Saïd Bouteflika à sortir de sa réserve et à apporter un démenti catégorique aux imputations des uns et aux accusations des autres. «Je n'ai pas bénéficié d'un seul mètre carré de terrain durant les quinze dernières années et ceux qui propagent les rumeurs ont pour objectif de ternir ma réputation. Je défie les diffuseurs de rumeurs d'apporter la moindre preuve à l'appui de leurs allégations mensongères», a-t-il déclaré à un quotidien arabophone à large diffusion. Il y a cinq ans déjà, Saïd Bouteflika avait été l'objet d'une rumeur «foncière» de même nature, l'accusant d'avoir fait main basse sur un terrain à Sidi Yahya, alors même que l'assiette foncière avait été dévolue à la construction d'un parking public ! Mais, on ne prête manifestement qu'aux riches et la rumeur ne déroge pas à cette règle. Il en va donc de la rumeur comme il en va des séismes, c'est-à-dire que leur intensité et leur amplitude possèdent une échelle de variations. Il en est ainsi d'une autre rumeur récurrente sur le Web installant la famille Bouteflika dans le club très huppé des dix plus grosses fortunes dans le monde arabe. Et, comme à chaque fois, dans tous les cas cités, pas le début de commencement ou d'amorce de frémissement de la moindre preuve, pas même un semblant d'indice qui aurait donné à la rumeur une apparence de vraisemblance, à défaut d'un soupçon de véracité. On aura remarqué alors que Saïd Bouteflika devient forcément coupable, par la force des choses, et surtout du simple fait de porter son nom et d'assumer, au plus haut sommet de l'Etat, les fonctions sensibles qui sont les siennes. Son statut particulier en fait automatiquement une cible politique directe ou une cible par ricochet. C'est est-à-dire une boule de choc au billard frappée pour mieux toucher la bille de visée, à savoir son aîné de frère- président. Ce fut le cas par ailleurs lorsque un ancien officier subalterne du DRS, réfugié en France, habitué des laboratoires interlopes et des eaux fangeuses du marigot des services secrets, avait voulu salir la réputation de Saïd Bouteflika en lui attribuant des préférences sexuelles que la morale publique réprouve et la croyance religieuse condamne en Algérie. Cette même logique de billard à bandes a présidé à la propagation d'une rumeur récurrente au sujet d'un parti politique que Saïd Bouteflika aurait créé dans l'objectif de phagocyter la vie politique et d'en user comme d'un tremplin idéal pour succéder un jour à son frère au palais d'El Mouradia. Naturellement, ce parti, c'était le monstre du Loch Ness dont tout le monde a entendu parler depuis toujours mais que personne n'a jamais vu ou même rencontré un jour un de ses militants ! Premier média en Algérie, elle court, elle court, la rumeur, encore plus vite dans notre pays où elle se développe telle une tumeur métastatique ! «Elle est sale, elle est glauque et grise, insidieuse et sournoise, d'autant plus meurtrière qu'elle est impalpable. On ne peut pas l'étrangler. Elle glisse entre les doigts comme la muqueuse immonde autour de l'anguille morte. Elle sent. Elle pue. Elle souille. C'est la rumeur», ainsi décrite par Pierre Desproges, philosophe du rire noir et auteur des «Réquisitoires du Tribunal des flagrants délires». Ce qui est frappant dans le phénomène de la rumeur, c'est cette incroyable chaîne de relayeurs qui achète le bruit pour le vendre ensuite comme une nouvelle, chacun selon son style, son intérêt, sa névrose, ses états d'âme ou le degré d'affection, de révulsion ou de détestation à l'endroit de l'objet de la rumeur qui devient une histoire à prétention de vérité. Grâce à Radio-moquette et à radio-trottoir qui fonctionnent en modulation de fréquences ! Il est vrai que l'enjeu est d'autant plus valorisé que la personne, cible de la rumeur, est très importante. Dans ces histoires concernant Saïd Bouteflika, on est en présence d'un phénomène classique d'implication collective. Processus traditionnel d'assimilation de la rumeur, de son appropriation et de son amplification. A ce niveau, d'aucuns arguent du fait qu'on ne dément pas une rumeur, quand bien même serait-elle funeste. Et que le démenti est toujours un pis-aller qui ne démentirait rien en fait, car la rumeur est boulimique et se répand de manière aussi vorace. Et, à l'instar de Jacques Attali, les mêmes peuvent penser que «dans un monde où l'information est une arme et où elle constitue même le code de la vie, la rumeur agit comme un virus, le pire de tous car il détruit les défenses immunitaires de la victime». C'est bien juste, mais ne rien dire en revanche et laisser courir confèrerait à la rumeur le pouvoir d'une information réelle et l'apparence d'une vérité établie. Il faut donc couper court, au grand jour, en apportant des démentis cinglants. Surtout, de mettre au défi de faire la démonstration de preuve tangible et d'opposer la présomption d'innocence à la présomption de culpabilité que les gens mettent systématiquement en avant lorsqu'il s'agit d'une personnalité politique de premier plan. Comme dans le domaine électrique, le démenti ferme, clair, précis et en temps approprié, peut avoir l'effet d'un coupe-circuit ou d'un disjoncteur. Il peut couper court à la rumeur qui court.
N. K.

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