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Ces anonymes qui ont porté la révolution algérienne
Kada, Aïcha, Farid, Naïma, Djamila, Mustapha......
Publié dans La Tribune le 01 - 11 - 2014

Aujourd'hui, l'Algérie fête le 60e anniversaire du déclenchement de la Guerre de la révolution nationale. Une date gravée à tout jamais dans l'esprit de chaque enfant de ce pays qui ne pourra jamais oublier que ses aînés ont sacrifié leur vie pour arracher l'indépendance et lui offrir la liberté.
Ce jeune né après l'indépendance, a sûrement eu l'occasion d'étudier sur les bancs de l'école les noms des historiques de la Guerre de libération. Mais il sait qu'à côté des historiques il y a les anonymes, les sans-grades, les sans voix mais pas sans droits... Il y a surtout le peuple qui a payé le plus lourd tribu et qui à juste titre mérite la qualification de «peuple martyr».
Le texte de l'Appel du premier novembre qui a été, rappelons-le, imprimé dans la nuit du 26 au 27 octobre 1954, à Ighil Imoula, s'adressait à chaque algérien amoureux de sa patrie et de la liberté. «...L'heure est grave. Algérien ! Nous t'invitons à méditer notre Charte ci-dessus. Ton devoir est de t'y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté. Le Front de Libération Nationale est ton front. Sa victoire est la tienne. Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, forts de ton soutien, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la Patrie», est-il écrit dans l'Appel du premier novembre. Et c'est comme un seul homme, que des millions d'algériens se sont levés pour dire non au colonialisme, à la misère, à l'ignorance et à l'avilissement.
Durant les 132 ans de lutte contre le colonialisme français, plus d'un million et demi d'hommes, de femmes et d'enfants ont donné leur vie. Les noms de ces martyrs ne sont pas tous connus. Certains sont gravés sur des stèles, d'autres mentionnés sur des registres, mais beaucoup ne sont marqués que dans la mémoire de leurs enfants qui les ont transmis à leur tour à leurs enfants et leurs petits-enfants... Malgré cet anonymat, cela ne diminue en rien de l'héroïsme de chaque martyr dont le sang a coulé pour faire revivre la mère-patrie, l'Algérie.
La Guerre de libération qui a fait école, a été portée à bras le corps par tous les enfants d'Algérie. Les images des grandes manifestations de centaines de milliers d'algériens, des indigènes comme ils étaient appelés par le colon français, ont marqué les esprits en 1945, en 1960, en 1961... ou encore en 1962. Qui ne se souvient pas de ces images en noir et blanc diffusées tant de fois sur les ondes de la télévision et qui montraient des hommes et des enfants alignés devant une tente avant de s'écrouler sous les balles des militaires français. Personne ne connaît leur nom, leur âge, leur vécu... mais tout le monde a vu et a compris leur sacrifice. Qui ne se souvient pas de cette petite fille, portée sur les épaules et qui brandissait le drapeau national durant la manifestation du 11 décembre 1961 à Alger ou encore de cette femme enceinte, battue par la crosse d'un fusil français. Chacun de nous a déjà entendu, au moins une fois dans sa vie, un membre de sa famille raconter ses affres durant la période coloniale. Et pourtant, ces hommes et ces femmes demeurent jusqu'à aujourd'hui des anonymes.
Mais ils ne sont anonymes que pour ceux qui n'ont rien compris à la lutte menée par l'Algérien. L'histoire, elle, reconnaît les siens même si à l'indépendance, les cartes se sont brouillées après une guéguerre de clans et de pouvoir, et même si de faux moudjahidine ont spolié les droits des authentiques. Ces derniers qui ont sacrifié leur chair, leur jeunesse et leur vie pour l'Algérie, qu'ils aient obtenu une reconnaissance officielle de l'Etat ou pas, affirment qu'ils n'ont fait que leur devoir. Ils auraient cependant souhaité une simple gratitude. C'est le cas, et c'est malheureux de le reconnaître, de plusieurs femmes algériennes. Ces dernières se sont vues privées du droit de reconnaissance de leurs actes héroïques durant la Guerre de la révolution. Comme cette vieille dame, rencontrée un jour d'automne, qui tout en étant fière de ce qu'elle a accompli durant la révolution, garde une certaine amertume quand au traitement réservé aux femmes qui ont participé à la révolution. Sourire amer aux lèvres, la vieille dame raconte : «Je suis veuve d'un moudjahid. A l'époque de la révolution, j'accueillais les moudjahidine chez moi, je leur préparais à manger, je lavais leurs vêtements et je les cachais pendant des jours. J'ai aussi dissimulé des armes sous le lit de mes enfants en bas âge. J'ai eu les visites répétées des militaires français après l'arrestation de mon défunt mari et j'ai été à plusieurs fois violentée. Je ne suis pas la seule dans ce cas. La majorité des femmes algériennes ont ainsi participé à la lutte de libération mais après l'indépendance, toute la gratitude a été rendue seulement à ceux qui ont porté les armes. Mais pour moi, la plus grande récompense c'est bien sûr l'indépendance de mon pays.» Le témoignage de cette femme n'est pas unique en son genre. Ce qui confirme que plusieurs faits et actes de la Révolution restent noyés dans une large zone d'ombre. Aujourd'hui et 60 ans après le premier coup de feu de la Guerre de libération de l'Algérie, il est temps que soit levée la marginalisation de l'Histoire de la Révolution. Il est temps qu'un hommage soit rendu à tous ces anonymes qui ont fait l'histoire de ce pays car la génération post-indépendance a besoin de connaître son histoire, de s'identifier à la bravoure d'hommes et de femmes qui ont révolutionné le concept même du combat libérateur. Il s'agit-là de l'héritage légué par nos glorieux chouhada.
H. Y.


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