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L'exploitation du gaz de schiste, un axe majeur dans la politique
Le gouvernement a autorisé cette activité en mai 2014
Publié dans La Tribune le 15 - 12 - 2014

Assurer la sécurité énergétique du pays sur le long terme constitue un axe majeur dans la politique énergétique nationale.
Le gouvernement a ainsi opté pour le développement de l'exploitation des
énergies renouvelables, notamment le gaz de schiste, lesquels sont sept fois supérieurs aux ressources gazières conventionnelles, d'après les études
préliminaires réalisées par les experts de Sonatrach. Les ressources algériennes sont donc «suffisantes», selon Youcef Yousfi, ministre de l'Energie, pour prendre le relais du gaz naturel, dont les gisements devraient commencer à décliner à partir de 2030, et du pétrole que l'Algérie pourrait être contrainte d'importer dès 2020. Les ressources en gaz de schiste du Sahara sont, d'après M. Yousfi, connues depuis longtemps.
L'intérêt pour ces hydrocarbures non conventionnels s'explique, entre autres, par la nécessité d'assurer la transition énergétique du pays, par la faisabilité technique d'une telle exploitation et par des cours mondiaux élevés.
Des démarches ont été donc entreprises et d'autres sont en cours pour le développement des énergies non conventionnelles, notamment le gaz de schiste, comme alternative au pétrole et au gaz.
En avril 2011, le Groupe Sonatrach avait signé avec le géant pétrolier italien ENI un accord en vue de développer le gaz de schiste en Algérie. En juin 2011, le Groupe Sonatrach, avec le concours de la Royal Dutch Shell, avait entamé le forage du premier puits shale gas en Algérie, appelé Ahnet 1. Une opération qui visait à approfondir davantage les données de Sonatrach sur les réserves gazières non conventionnelles de l'Algérie et à établir les techniques de forage adéquates à ce type d'extraction de gaz.
Selon une récente déclaration du P-dg par intérim de Sonatrach, Saïd Sahnoun, les opérations de forage et de compression du gaz de schiste effectuées dans le
puits-pilote d'Ahnet (In Salah) ont été récemment achevées.
Le Groupe Sonatrach, selon son premier responsable, s'apprête à tester ce puits-pilote afin de vérifier certains paramètres qui déterminent ses capacités d'exploitation commerciale.
L'exploitation du gaz de schiste, sujet à polémique Les dangers de l'exploitation des énergies non conventionnelles ont suscité en Algérie, comme dans beaucoup de pays développés, une large polémique.
Bon nombre de spécialistes estiment ainsi que la démarche du gouvernement fait peser un réel danger sur les ressources hydriques non renouvelables des aquifères albiens du Sahara.
Soulignons, à ce titre, que le procédé employé dans l'exploration des gisements de gaz et de pétrole de schiste est appelé: «fracturation hydraulique».
Ce procédé consiste à créer des fissures dans les roches riches en hydrocarbures en injectant à haute pression un mélange d'eau, de sable et d'adjuvants chimiques. Ainsi, aux yeux de certains experts et écologistes, la fracturation hydraulique pourrait engendrer des risques de pollution des nappes phréatiques.
Les responsables du secteur de l'énergie, à leur tête le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, n'ont cessé, de leur côté, de rassurer quant à la maîtrise du risque environnemental.
Selon M. Yousfi, ces polémistes reprennent des schémas véhiculés et faits dans des contextes complètement différents au contexte national.
Des propos soutenus par Hichem Chorfi, président-directeur général de Bjsp (la société algérienne de stimulation des puits producteurs d'hydrocarbures). Ainsi, selon M. Chorfi, «en Algérie, les zones de fracturations ne sont pas urbanisées, tandis que le risque de pollution de l'eau est écarté en raison de la profondeur des forages».
Pour lui, «le débat en Europe est justifié par le fait que les puits se situent dans des zones urbaines et en raison des craintes au sujet du risque de pollution des nappes d'eau qui ne sont pas profondes».
En Algérie ce n'est guère le même débat que celui qui existe en Europe,
souligne encore M. Chorfi en ajoutant : «Si on avait à remettre en cause cette approche, je dirais qu'il faut remettre en cause toute l'industrie y compris
l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique et pétrolière.»
Abdeslam Belaïbi, directeur général- adjoint au sein de Bjsp, précise que l'exploration du gaz de schiste ressemble à celle du Coalbed methane (gaz de couche).
«On fore un puits qui traverse horizontalement l'argile (qui est la roche mère), puis on fracture en injectant des microbilles et des poudres de
perlimpinpin diverses, puis le gaz remonte par les fractures et par le puits», explique-t-il.
«Nous avons affaire au même concept pour le pétrole.
Il n'y a donc aucun danger», réitère le directeur général-adjoint au sein de la Bjsp.
Ainsi, toutes ces polémiques sont inutiles et stériles, puisqu'«une
réglementation et des normes très strictes, notamment en matière de protection de la nappe phréatique, entourent l'exploitation du gaz de schiste», selon Ali Hached, conseiller du ministre de l'Energie.
Pour assurer la sécurité énergétique
En dépit des débats menés en Algérie, à l'instar de beaucoup de pays
développés, autour des risques générés par l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, le gouvernement algérien a tranché définitivement sur ce sujet, en autorisant officiellement, le 21 mai 2014, l'exploitation du gaz de schiste, et ce, après l'amendement, en février 2013, de la loi sur les hydrocarbures. Une loi nouvelle qui ouvre la voie à l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels et comprend des mesures fiscales incitatives pour attirer les investisseurs étrangers.
Devant l'Assemblée nationale le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait déclaré : «Si les réserves (de gaz naturel et de pétrole), restent en 2030 à leur niveau actuel, nous n'allons couvrir que la demande nationale. Il n'en restera que très peu pour l'exportation.». D'où, selon M. Sellal, le nécessaire recourt à l'exploitation du gaz de schiste.
Aux yeux du premier responsable du secteur de l'Energie, M. Yousfi, «pour assurer la sécurité énergétique du pays et des générations futures, il n'y a de
solution que dans la mobilisation de toutes les énergies dont dispose le pays, y compris le gaz de schiste». Il est ainsi primordial, selon lui, de s'y préparer dès maintenant.
L'exploitation des énergies non conventionnelles permettra aussi de financer bon nombre de projets (l'exploitation du gisement minier de fer de Ghar Djebilet, la réalisation du complexe de transformation de phosphate à Oued Keberit ...), selon M. Yousfi.
Pour sa part, M. Sahnoun souligne qu'outre la sécurisation de l'approvisionnement du marché national, les efforts de l'Algérie pour développer son potentiel d'hydrocarbures non conventionnels visent la satisfaction de ses engagements en tant que fournisseur «fiable» du marché européen.
Qu'en est-il de l'exploitation commerciale ?
D'après, M. Sahnoun, c'est en 2019 que le Groupe Sonatrach compte entamer la phase pilote de l'exploitation des ressources non conventionnelles, avec la perspective de mettre en production 20 milliards de m3 de gaz de schiste, à partir de 2022.
Le Groupe Sonatrach prévoit
également le renforcement des capacités de production de gaz de schiste grâce à l'intensification des investissements dans ce domaine pour atteindre les 30 milliards de m3 à l'horizon 2025-2027.
Pour confirmer le potentiel
commercial de ces ressources «l'Algérie a besoin de mener un programme de forage de 11 puits, étalés sur une période allant de 7 à 13 ans, en partenariat avec des entreprises étrangères pour un montant global de 400 millions de dollars et avec des perspectives de production dès 2017», a indiqué récemment M. Sahnoun.
Il importe de signaler que l'Algérie est classée au 3e rang mondial, juste après la Chine et l'Argentine, en termes de réserves de gaz de schiste récupérables, selon un rapport mondial du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves des hydrocarbures non conventionnels.
Le DoE a évalué ces réserves à 19 800 milliards de m3, situées essentiellement dans les bassins de Mouydir, Ahnet, Berkine-Ghadames, Timimoun, Reggane et Tindouf.
B. A.


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