Le Général d'Armée Saïd Chanegriha supervise la cérémonie d'inauguration de nouvelles infrastructures sanitaires en 1ére région militaire    « Boomerang Atomic » de Rachid Bouchareb, projeté en ouverture    Signature d'un mémorandum d'entente de l'analyse des empreintes électroniques    Les kits de détection de la cocaïne et du crack produits en Algérie    Zerrouki supervise le lancement du projet de sécurisation des infrastructures du Centre de télécommunications spatiales    Une journée sur l'accompagnement des jeunes talents aujourd'hui à Tlemcen    Des universitaires français en pèlerinage au pays génocidaire des Palestiniens    Entre répression et insécurité    Thomas Guénolé dénonce le déni des violences qu'il a subi en Israël et quitte le plateau d'i24NEWS    L'Algérie alignera huit athlètes au Koweït    Egypte-Algérie avancé à 15h    L'équipe nationale en stage à Fouka    Le projet de la réalisation d'un hôpital universitaire à Ouargla est lancé    Trois blessés dans un accident de la circulation    Le ministre de la Santé appelle au renforcement des campagnes de sensibilisation pour prévenir le diabète    Lancement d'une opération d'inventaire    Aux origines d'un prodige    Dar Sebastian Centre culturel international de Hammamet    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le fonds européen de garantie des dépôts fait débat
Union bancaire : en l'absence de son troisième pilier
Publié dans La Tribune le 27 - 03 - 2016

Troisième pilier de l'union bancaire, le projet de système européen de protection des dépôts est en train d'être âprement débattu au Parlement européen. Il en a été beaucoup question lors de l'audition sur l'union bancaire menée par la commission des finances du sénat, mercredi 23 mars.
Les auditions de financiers par des sénateurs ont la vertu de rappeler que des sujets en apparence ultra-techniques correspondent souvent à des réalités palpables par tout un chacun. C'était le cas mercredi 23 mars, lorsque la commission des Finances du Sénat a procédé à une audition sur le thème de l'union bancaire. Décidée par le Conseil européen en juin 2012, sur proposition de la Commission européenne, dans le sillage de la crise de la zone euro, la création de l'union bancaire vise à rompre le lien pernicieux entre crise bancaire et crise des dettes souveraines, en évitant que la faillite de grandes banques n'oblige les Etats - et donc les contribuables - à les renflouer, comme cela avait été le cas lors de la crise financière de 2008.
Cette union bancaire repose sur trois piliers. Le premier, le mécanisme de supervision unique (MSU), a confié la supervision directe des 130 principales banques de la zone euro à la seule Banque centrale européenne (BCE), le 4 novembre 2014. Le deuxième pilier, le mécanisme de résolution unique (MRU), est entré en vigueur le 1er janvier 2016, et prévoit qu'une banque en difficulté devra d'abord solliciter ses actionnaires, ses créanciers obligataires, ainsi que les déposants détenant plus de 100 000 euros dans ses livres, avant de se tourner éventuellement vers le fonds de résolution unique (FRU), abondé par le secteur bancaire européen. L'Etat n'intervenant, lui, qu'en dernier ressort, si nécessaire.
Un fonds européen de garantie des dépôts de 45 milliards d'euros en 2024
Troisième et dernier pilier de l'union bancaire, le fonds européen de garantie des dépôts. C'est de lui dont il a surtout été question durant cette audition de représentants de la communauté financière par les sénateurs. Et pour cause : présenté par la Commission européenne pas plus tard que le 24 novembre 2015, ce projet de fonds de garantie européen des dépôts bancaires est actuellement - et âprement - débattu par le Parlement européen. De quoi s'agit-il ? Ni plus ni moins, de remplacer progressivement les systèmes nationaux de protection des dépôts bancaires par un système européen unique, jusqu'à 100 000 euros par compte détenu. L'objectif étant que les déposants des quelque 6 000 banques de l'Union européenne aient confiance dans la sécurité de leurs avoirs, et ne se précipitent donc pas au guichet pour retirer leur argent si leur banque rencontre des difficultés, au risque d'aggraver ses problèmes de liquidité.
Concrètement, à partir de 2017 et jusqu'en 2020, le fonds européen de garantie des dépôts ne sera utilisé que si le système national de protection des dépôts n'était pas suffisant pour indemniser les déposants d'une banque en faillite. Ensuite, de 2020 à 2024, le fonds national de garantie des dépôts et le fonds européen seront appelés ensemble, dès le premier euro d'indemnisation. Enfin, à partir de 2024, les systèmes nationaux n'existeront plus, et seront remplacés par le fonds européen de garantie des dépôts. Lequel sera doté à cet horizon de 45 milliards d'euros, une somme qui lui aura été progressivement apportée par les banques européennes, sur la base d'une contribution représentant 0,8% de leurs dépôts.
Une union bancaire inachevée qui inquiète les investisseurs
«Compte tenu de leur taille, les banques françaises ne vont-elles pas payer pour celles d'autres pays ? Or qu'ont-elles à gagner exactement d'un système européen de garantie des dépôts ?», s'est interrogé Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des Finances du Sénat. Une inquiétude qui a trouvé un écho chez Benoît de la Chapelle Bizot, directeur général délégué à la Fédération bancaire française (FBF) : «Le fonds européen de garantie des dépôts ne servira pas en priorité aux Français, dont les dépôts n'ont jamais été aussi bien protégés qu'aujourd'hui, notamment parce que les fonds propres des banques françaises ont doublé depuis la crise. La crainte de payer pour d'autres est donc légitime.» Une crainte d'autant plus grande que la moitié seulement des 28 pays de l'Union européenne (UE) disposent d'un système national de protection des dépôts bancaires. Et que, sur les 14 pays restant, certains ont des systèmes de garantie qui affichent «des fonds négatifs, à la suite du renflouement de leurs banques», souligne Benoît de la Chapelle Bizot. Pour ce dernier, un système européen de garantie des dépôts pose donc «le problème de la mutualisation de fonds nationaux positifs avec des fonds nationaux négatifs.»
De fait, c'est bien parce qu'elle non plus ne veut pas payer pour les autres que l'Allemagne, comme les Pays-Bas et la Finlande, s'oppose au projet européen de garantie des dépôts, lequel est en revanche soutenu par la France et l'Italie. Des désaccords qui exaspèrent Laurence Scialom, professeure à l'Université Paris Ouest : «La proposition, par la Commission européenne, d'un système européen de garantie des dépôts est une excellente initiative, malheureusement plombée par le refus allemand. Les pays de l'UE n'avancent ensemble que lorsqu'ils se trouvent au bord du gouffre. Quand les choses semblent aller mieux, chacun retombe dans des discussions de marchands de tapis.» Des discussions qu'il conviendrait d'abréger car, en l'absence du troisième pilier, l'union bancaire demeure inachevée, le cercle vicieux entre crises bancaires et crise des dettes souveraines n'est toujours pas brisé, suscitant «la défiance des investisseurs quant à la capacité de l'union bancaire à protéger l'Europe de nouvelles crises bancaires», argumente Laurence Scialom. Pour qui la violente chute des cours de Bourse des banques européennes, en début d'année, résulte bien davantage des tergiversations européennes en matière d'union bancaire que des craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale, de la faiblesse des taux d'intérêt ou de la baisse du prix du pétrole.
C. L.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.