La formation est la base de toutes les activités. Dans le secteur des sports, c'est valable aussi. Aujourd'hui, il est clair que cet aspect est négligé. Mais pas seulement par les pouvoirs publics, aussi par les clubs qui sont censés privilégier la formation pour rentabiliser les investissements consentis. L'école algérienne a abandonné le sport, et là où elle ne l'a pas abandonné, elle ne lui a pas donné l'importance qu'il faut. En d'autres termes, il est vrai que la pratique sportive dans le secteur de l'éducation est gratuite mais elle n'est pas performante. La formation est la base de toutes les activités. Dans le secteur des sports, c'est valable aussi. Aujourd'hui, il est clair que cet aspect est négligé. Mais pas seulement par les pouvoirs publics, aussi par les clubs qui sont censés privilégier la formation pour rentabiliser les investissements consentis. L'école algérienne a abandonné le sport, et là où elle ne l'a pas abandonné, elle ne lui a pas donné l'importance qu'il faut. En d'autres termes, il est vrai que la pratique sportive dans le secteur de l'éducation est gratuite mais elle n'est pas performante. Elle ne produit pas des champions comme elle le faisait dans les décennies 60 et 70, dans diverses disciplines sportives. Aujourd'hui, contrairement aux années soixante et soixante-dix, des écoles de football existent. Des salles de sport aussi. Mais pour inscrire son fils ou sa fille, il faut payer. Il faut consentir un sacrifice en termes d'argent mais aussi de temps. Parce que, contrairement aux années 60 et 70, les enfants ne se déplacent plus tous seuls, en raison de l'insécurité qui règne. Et l'inscription coûte de l'argent aux parents, mais les prix changent d'une école à une autre. Comme à Tizi Ouzou qui enregistre la création de plus en plus d'écoles de football. Rien que dans la ville des Genêts, l'on compte cinq ou six écoles, comme ABC Foot, créée par trois anciens joueurs de la JSK, à savoir Samir Djouder, Rahim Meftah et Issam Kherroubi. A croire l'un des cofondateurs, Samir Djouder, l'inscription d'un enfant ne coûte pas cher. «Nous avons un prix abordable. Un enfant paie 700 dinars par mois et pendant l'année, il a une tenue d'hiver et une tenue d'été», nous indique Samir Djouder qui ne manquera pas de préciser que son école dispose de tout le matériel pédagogique nécessaire, citant entre autres les ballons, les cerceaux, les échelles, les plots et les assiettes. «Tout ce dont ont besoin les enfants est disponible au sein de cette école qui accueille cette année quelque 250 enfants de cinq à quatorze ans», ajoute notre interlocuteur. En plus des équipements, l'école de football ABC Foot de Tizi Ouzou dispose aussi d'entraîneurs et d'encadreurs qui permettent à notre interlocuteur de dire que les enfants sont bien coachés. «Si la catégorie des bébés foot est prise en charge par des jeunes encadreurs sans qualification, les autres catégories sont entraînés par des coachs diplômés dont certains sont entraîneurs 1er degré alors que d'autres disposent de diplômes FAF3. En somme, l'école de football ABC Foot dispose, selon Samir Djouder, de tous les moyens nécessaires pour une bonne formation aux enfants, mais notre interlocuteur pose le problème du manque d'infrastructures sportives. «Avec les autres écoles et les différents clubs, on se partage deux terrains, celui du premier novembre et celui d'Oukil Ramdane, ce qui est insuffisant», affirme-t-il non sans prôner la réalisation de plus de terrains. Pour lui, l'Etat doit multiplier la réalisation des petits terrains. «Ils coûtent peu et leur réalisation prend peu de temps. C'est ce qu'il faut notamment pour les écoles qui se multiplient aussi dans la région», a-t-il suggéré. Ce problème d'infrastructures est posé également du côté de Draâ Ben Khedda, à 10 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Posé par le président du CSA, les Lionceaux du Sebaou, Lounes Amrani qui n'hésite pas à dénoncer la programmation des séances d'entraînement de son équipe à 20h30. Le manque de terrains est aussi une réalité dans cette localité, mais Lounes Amrani n'omet pas de faire savoir que l'école de son club dispose de tous les moyens nécessaires et surtout en quantité suffisante. Il indique par exemple que chaque enfant a son ballon, mais il précise que le club est soutenu par certains sponsors comme Vertex et FCGBI. «Nous sommes très bien équipés et c'est ce qui nous permet de ne pas faire payer la formation aux enfants à partir de la catégorie des poussins», affirme encore M. Amrani précisant que seuls les plus petits paient 5 000 dinars pour l'année. De quoi faire face à leurs équipements et autre assurance. Comme chez ABC Foot, les Lionceaux du Sebaou disposent d'entraîneurs qualifiés, selon le président du CSA qui précise que le club a payé pour la formation de ses entraineurs 1er degré (certains sont en formation) ainsi que des diplômes FAF 3. M. B.