Pour les familles de revenus modestes et par les temps qui courent, ce n'est vraiment pas facile de penser aux vacances tant les difficultés financières s'accumulent surtout avec l'approche du mois de Ramadhan où la dépense atteint des pics et à laquelle il faudra malgré tout faire face. Débrouillardise Toujours est-il que la débrouillardise prend le relais pour gagner plus d'argent tout en économisant pour au moins décrocher une semaine de vacances pour toute la famille qui n'attend que la saison estivale pour prétendre à quelques jours de dépaysement. Certains entreprennent déjà des démarches pour louer leur appartement à Annaba, négociant sur les réseaux sociaux ou les sites d'annonces des prix de séjour et attendent le bon moment pour céder leur habitation pour quelques jours à quelque estivant des villes de l'intérieur ou pourquoi pas à un étranger. Ce type de débrouille a pris de l'ampleur ces deux dernières années au vu du déficit constaté en matière d'hébergement dans les hôtels ce qui a permis à des centaines de citoyens de proposer à la location leurs appartements et ainsi gagner un peu d'argent qui leur permettra de partir en vacances comme tout le monde. Interdictions Les autorités de leur côté ont autorisé comme d'habitude des camps de vacances sur les différentes plages réservées aux familles qui pourront ainsi profiter des plaisirs de la mer à moindre coût. Ce qui facilitera encore plus ces dispositions visant à réduire les dépenses des familles, c'est cette interdiction faite aux loueurs de parasols d'occuper les espaces sur les plages et ainsi obliger les estivants à payer «ce droit» que ces individus se sont octroyés des années durant. Les loueurs de parasols continuent à sévir Mais pour ce dernier dispositif, l'expérience de l'année passée a montré que la situation n'a pas été totalement maîtrisée car les loueurs de parasols de tables et de chaises tenus de ne pas occuper les espaces et de ranger ces équipements près de la plage pour en proposant la location aux estivants ont contourné ce dispositif. Ces derniers occupent les espaces en question et si contrôle il y a, ils expliquent la situation en prétendant que les parasols sont déjà loués à des familles et que celles-ci sont allées faire un tour en ville. Une explication plus ou mois plausible et qui satisfait les policiers ou les gendarmes chargés de ce contrôle. Transports et parkings Les transports seront mobilisés et des autorisations seront accordées pour des excursions en mer à des prix abordables pour les familles qui veulent passer une journée à la mer. Cependant pour les parkings sauvages rien n'a été encore fait et déjà certains se sont accaparés des espaces payant sans pour autant disposer de concessions en bonne et due forme. C'est le cas de la plage Toche ou Aïn Achir, très prisées par les estivants qui les fréquentent par centaines. En effet, la saison estivale n'ayant pas encore débuté que déjà des parkingueurs autoproclamés exigent d'être payés 100 DA pour tout stationnement malgré les protestations des automobilistes qui à contre cœur se soumettent à ce racket «autorisé». C'est le cas aussi de la plage de Sidi Salem où nous avons constaté hier «un péage» à hauteur des 2 épis à la sortie est de cette localité. Une clôture s'étendant sur des centaines de mètres, une baraque et un fil tendu tout le long du périmètre barrant ainsi le passage. Il faut payer pour passer autrement il faut aller ailleurs et cet ailleurs n'existe pas. Et tout cela se fait au vu et au su de tous, président d'APC, police et gendarmerie sans que personne n'intervienne pour mettre fin à ce racket. Piscines En ville, la seule piscine qui existe est toujours occupée par les associations sportives pour les entraînements en vue de compétitions de natation ce qui réduit considérablement sa disponibilité pour les habitants qui veulent en profiter. La piscine d'El Hadjar, toujours en phase de réalisation depuis maintenant plus de 8 ans n'est pas opérationnelle et l'on attend toujours sa livraison par l'entreprise chargée de sa réalisation. Heureusement pour les jeunes de cette localité les plages de Sidi Salem sont toutes proches mais celles-ci sont sales et envahies par des déchets de toutes sortes et que les services de l'APC nettoient rarement. Inauguration de la saison estivale A Annaba, les plages Fellah Rachid et Rizzi Amor (ex-Saint Cloud et Chapuis), à partir desquelles sera inaugurée, demain, la saison estivale 2017 faisaient peine à voir. Le sable qui accueillera les estivants était parsemé de centaines de bouteilles en plastique, des canettes, des tessons, des restes de victuailles et autres déchets jetés par les citoyens ou rejetés par la mer. Pourtant, des poubelles sont plantées un peu partout et des nettoyages quotidiens sont effectués par les services de la commune mais là c'est un autre problème. Couches défavorisées Pour des familles issues des couches sociales défavorisées même avec les mesures prises par les autorités, il n'est pas question de partir en vacances, celles-ci ayant déjà du mal à s'en sortir pour assurer leur subsistance, elles n'y pensent même pas, occupées qu'elles sont à faire face au plus urgent. M. R.