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Des réussites en dépit des difficultés
Industrie agroalimentaire à Akbou
Publié dans La Tribune le 23 - 06 - 2008

Située au cœur de la vallée de la Soummam, la région d'Akbou est, aujourd'hui, un véritable nid à usines spécialisées dans l'agroalimentaire.
C'est, en fait, le fleuron de l'industrie agroalimentaire. Huileries modernes, usines d'eaux minérales, limonaderies, conserveries et laiteries sont, entre autres, les entreprises installées dans cette région. Au fil des ans, des entités économiques ont vu le jour alors que d'autres déjà lancées ont rapidement percé en se taillant ainsi une place à l'échelle nationale. Ces entreprises ont réussi en dépit des difficultés rencontrées sur le terrain à occuper des places importantes dans le marché national et, parfois, international par le biais de l'exportation. «Nous sommes les fournisseurs des meilleurs produits agroalimentaires à travers le pays», vante un investisseur installé dans la zone d'activité d'Akbou non sans citer des exemples. Il a ainsi évoqué la renommée des groupes industriels de la région à l'image de Bettouche, de Soummam, d'Ifri et les autres éparpillés ailleurs sur le territoire de la wilaya de Béjaïa. Une région choisie par le gouvernement comme pôle de l'industrie agroalimentaire dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie industrielle. Or, les investisseurs n'ont encore rien vu venir en matière d'amélioration du climat de l'investissement.
Renommée des entreprises et conditions d'investissement : le paradoxe
«Quand vous comparez la renommée de Soummam et le chemin qui y mène, on imagine l'intérêt que porte le gouvernement à l'investissement dans la région !» regrette M. Allel Ouzegdouh, représentant de CK Flesih, une entreprise née en 2000 d'un partenariat algéro-allemand et spécialisée dans la transformation des viandes. Le groupe Bettouche, fondateur de la laiterie Djurdjura, compte aussi d'autres entreprises à l'image de TMF (Transport des marchandises frigorifiques), l'une des plus grandes à l'échelle africaine, de Général Emballage et de GMF (Grand magasin frigorifique), implanté sur 10 000 m2. Aussi, parallèlement à la multiplication des entreprises, un autre créneau commence à se développer, celui de l'hôtellerie et de la restauration. Plusieurs hôtels et restaurants ont ouvert tout le long de la RN 26. En somme, la région d'Akbou a tous les atouts pour arracher le statut d'une véritable zone industrielle. Elle est située à 160 kilomètres de la capitale, entre le port de Béjaïa et un grand carrefour de routes au pied des montagnes du Djurdjura. Ce carrefour, faut-il le noter, lie cette ville à quatre grandes wilayas : Tizi Ouzou, Bouira, Bordj et Sétif. La région est également dotée d'une infrastructure ferroviaire et dispose d'une voie longue de 90 km (Béjaïa-Beni Mansour) et de 9 gares au niveau des principaux centres urbains de la vallée de la Soummam. Sur un autre plan et toujours en matière d'atouts, il est utile de rappeler que la RN 26 reliant Béjaïa à Bouira, axe structurant par excellence, a fait l'objet d'une modernisation, de manière à répondre aux besoins des transporteurs de gros tonnage transitant en nombre par cette région.
Cependant, il reste beaucoup à faire. Car le réseau routier commence déjà à être saturé et à se dégrader en raison du va-et-vient des semi-remorques qui témoigne, d'ailleurs, de l'intensité de l'activité économique à Akbou et dans toute la région de Béjaïa. La circulation entre le chef-lieu de wilaya et Tazmalt est loin d'être fluide. C'est l'axe routier qu'essayent d'éviter au maximum les automobilistes. C'est, en fait, la route des camionneurs par excellence.
Une centaine d'entreprises sur 50 hectares
Alors que la région est en ébullition économiquement, les deux zones d'activité que compte Akbou est à l'image des autres zones implantées à travers le pays. Certes, ces deux zones séparées par l'oued Tifrit occupent le devant de la scène économique nationale avec la renommée des entreprises implantées à ce niveau, mais elles sont loin de répondre aux normes. «A part le chemin de wilaya, rien n'est fait, les routes ne sont pas habillées en bitume, les conduites d'eau éclatent à tout moment sans qu'elles ne soient réparées», se plaint un investisseur de la région avant d'ajouter : «Ici, les investisseurs ne tendent pas la main, ils n'attendent rien des autorités. Ils se prennent en charge.» C'est la caractéristique des hommes d'affaires de la région à l'image de la population locale.
A titre indicatif, la zone d'activité de Taharacht s'étend sur 28,64 hectares alors que la zone d'extension occupe un espace de 22 hectares. Elle est limitée par le CW 141 et la RN 26 au nord et au sud par la voie ferrée. La zone B s'étend sur 35,64 hectares et correspond à la zone d'extension.
La zone A, c'est-à-dire Taharacht, compte 51 unités contre 70 unités alimentaires dans la zone B. Donc, au total,on compte une centaine d'entreprises à majorité agroalimentaire bâties sur une cinquantaine d'hectares.
Ces entreprises ont résisté au fil des années, notamment durant les événements de Kabylie qui ont fortement affecté l'investissement dans la région. Le problème de la sécurité se pose également avec acuité dans cette région. Racket, agressions et vols de véhicules se multiplient ces derniers temps. Les industriels et les citoyens de la région s'interrogent sur les causes de cette insécurité et interpellent les autorités locales pour la mise en application de mesures adéquates dans cette zone que le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI) envisage de transformer en zone industrielle. «Mais, faudrait-il d'abord assurer la sécurité et mettre en place les outils nécessaires à l'investissement», relève un homme d'affaires avant d'ajouter : «Même les règles de cession du foncier industriel ne sont pas claires. Récemment, un terrain a été vendu pour 6 000 DA le mètre carré au profit d'un investisseur qui va réaliser un centre de contrôle automobile. C'est excessivement cher.»
Nos tentatives d'avoir des informations sur le mode de cession du foncier ont échoué puisque les responsables locaux de l'agence de régulation foncière et urbaine n'ont pas daigné nous renseigner.
«Rapprochez-vous de la direction à Béjaïa», nous ont-ils signifié. Au niveau de l'APC, c'est également le mutisme à ce sujet.
Au moment où Akbou aspire à devenir la capitale de la région dans le cadre du nouveau découpage administratif annoncé à maintes reprises, il reste beaucoup à faire pour donner à cette région, qualifiée par certains de «pouvoir de la Soummam», le statut qu'elle mérite pour jouer pleinement son rôle dans le développement industriel du pays.
S. I.


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