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Se défaire des lourdeurs pour promouvoir le tourisme saharien
Des atouts innombrables restent encore à découvrir
Publié dans La Tribune le 22 - 06 - 2009

S'identifier aux normes touristiques en vogue serait en partie affirmer son adhésion à la nomenclature en cours, adoptée par une forte proportion comme étant une ligne de conduite ou encore une référence à laquelle souscrivent et se conforment les différents partenaires du secteur. Le but recherché étant de rendre possible et fonctionnelle la gestion de l'activité touristique dans un cadre règlementé et structuré. Il s'agit en clair des dispositions nécessaires permettant une gestion idéale du cadre d'exercice des structures inhérentes. Dans cette perspective, le tourisme balnéaire, le tourisme de montagne, le tourisme urbain, concentré plus particulièrement autour des cités et des villes, s'engagent dans le cadre de leurs vocations respectives à consentir aux orientations et recommandations en rapport avec les normes en vigueur. Les hébergements et les différents supports touristiques complémentaires s'inscrivent de la sorte sous le même ordre d'affiliation par rapport aux normes adoptées. C'est l'effet de la «normalisation».La normalisation adopte donc une série de codifications et de mesures réglementaires précises s'imprégnant quasiment de l'ensemble des conditions de l'espace immédiat.De ce fait, les normes régissant des structures issues des espaces différents doivent nécessairement se différencier en fonction des paramètres recueillis à même l'espace. Seuls des espaces similaires sont en mesure de réagir équitablement à des normes similaires. Se rapportant à l'espace saharien, les normes mises en œuvre régissant les structures d'accueil doivent être assorties à la nature et aux spécificités propres à ce même environnement aux caractéristiques d'emblée très distinctes.La tente saharienne ou «khaïma» figure parmi l'une des formes d'habitation les plus anciennes et occupe de ce fait une place prépondérante dans la mémoire collective des populations sahariennes. Ce logis traditionnel jouit également d'un choix de prédilection parmi une grande proportion de touristes épris par la découverte de cet abri primitif et manifestement exotique. Pourtant, ce havre traditionnel fait de beaucoup de doigté et de patience reste en définitif sous-exploité. Pourquoi ?
En dépit de ses vertus innombrables, ses traits distinctifs d'envoûtement et de dépaysement, la khaïma traditionnelle, plusieurs fois séculaire, n'adhère que timidement à la composition du produit touristique saharien. La khaïma ne fait pas état de structure d'accueil cataloguée et homologuée à l'instar des autres structures. Un diagnostic déplorable à l'endroit du ce produit du terroir d'une authenticité irréprochable. Or, il est grand temps de penser à rehausser ce legs ancestral très noble au rang qui est le sien en y prévoyant des normes propres et appropriées. Répertoriée, la khaïma saharienne pourrait faire étalage de ses propres vertus !
Du rabâchage, diraient d'aucuns. Mais qu'importe puisque l'essentiel reste encore une fois de repérer les éléments efficaces capables de prévoir des perspectives plus avantageuses pour le tourisme saharien. Dans ce sillage, envisager une vision à la fois conservatrice et pragmatique s'avère une condition fondamentale dans le processus de développement du tourisme saharien. Une vision qui aspire à mieux s'imprégner du contexte environnemental dans ses divers constituants en tant qu'espace vital ayant été au cours des siècles le carrefour pour une foule successive de civilisations et qui continue encore aujourd'hui son œuvre… De ce point de vue, repenser le tourisme saharien non seulement à travers ses attraits matériels mais mieux encore en puisant dans les origines d'une histoire regorgeant d'événements, de curiosités et de mystères qui remontent très loin dans la nuit des temps, constitue un événement capital et déterminant dans l'évolution touristique de cet espace.Les chercheurs, les professionnels du tourisme et les hommes du métier peuvent concourir ensemble pour apporter leur contribution utile et efficace dans ce sens. Les rencontres spécialisées, les journées d'étude et autres formules de contacts et de concertations permettent d'enclencher des actions concrètes au profit du tourisme saharien. Certes, il est des tentatives notables déjà entreprises ; seulement ceci reste de peu d'impact et de faible portée... Peut-on espérer à ce niveau une participation plus élargie ?
Par ailleurs, les récentes prévisions prévoient une émergence affirmée de la classe moyenne de plus en plus convoitée par les professionnels en quête de cibles potentielles. Une recrudescence due en fait à un phénomène particulièrement lié au boom économique prévalant dans le monde. Un état de fait qui ouvre large l'éventail de cette imposante couche sociale de classe moyenne désormais appelée à s'intéresser de mieux en mieux de son bien-être. Or, au regard de cette hypothèse, le tourisme saharien s'avère parfaitement en bonne condition et en position idéale pour prétendre à un rôle consistant et valorisant au sein de cette nouvelle tendance en vogue, du fait qu'il soit le mieux disposé et le mieux installé à tout point de vue. Cette affirmation n'est pas vaine, au vu des potentialités immenses existantes et compte tenu de la logistique infrastructurelle en cours de réalisation. Cette tendance nouvelle qui connaîtra sans doute son paroxysme dans les quelques années à venir coïncidera parfaitement avec les ambitions contenues dans le programme de mise en tourisme initiée par le Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT).
Cependant, outre les programmes d'équipement de grande envergure en cours, des études de marchés, notamment typologiques, en vue de cerner et de fixer les attentes réelles des consommateurs constituent le mot clé dans cette équation. L'objectif étant de définir les choix réels exprimés par la masse émergeante de touristes désormais portés vers des options de moyenne gamme. C'est-à-dire que le programme à instruire dans le cadre des actions vouées à la commercialisation de la «destination Algérie» initiées par le département en charge se devrait de privilégier cette option en tant que cible prioritaire et porteuse et de situer le tourisme saharien au cœur de sa démarche.
Plusieurs paramètres contribuent efficacement à la relance du tourisme saharien. D'abord au vu de ses attraits, ses particularités et singularités, cette destination peut développer une «codification» réciproque et exclusivement propre en termes de normalisation et de labellisation. Il s'agit de mettre au point un contexte nouveau devant tenir compte des caractéristiques et des exigences identiques à la nature de cet environnement manifestement distinct. Or, ce qui fait le plus défaut dans ce genre de constatations serait des idées nouvelles, des initiatives révolutionnaires où germent des ambitions à la mesure des défis. En outre, les éléments structurants en place ou en perspective pourraient se défaire de la lourdeur du statu quo prévalant et opter pour un peu plus de commodités typiques et de confort local. Cela étant, pour définir un cadre nouveau dans lequel devrait exceller le tourisme saharien, c'est-à-dire permettre à l'activité dans ces régions de mieux s'affirmer en faisant prévaloir des valeurs jusque-là latentes et assez timides en matière d'accueil et de prestations : une myriade de vertus légendaires faites de chaleur, de simplicité, de modestie mais aussi d'élégance et de savoir-faire !Enfin, au regard de la lutte intense dans laquelle évolue l'activité touristique à travers le monde où chacun, vraisemblablement, y va de ses atouts, le tourisme saharien, dont les atouts innombrables restent encore à découvrir, ne manquera pas de nous surprendre.
M. E. H. B.
* Magister en tourisme


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