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Le mécano de «la General»
Publié dans La Tribune le 29 - 06 - 2008

Non, il ne s'agit pas du chef-d'œuvre du cinéma muet de Clyde Bruckman avec le génialissime Buster Keaton. Il n'est pas question non plus de la locomotive, la fameuse «General» qui chute dans la rivière. Comme comparaison n'est pas raison, l'hyperbole cinématographique concerne ici le gouvernement Ouyahia. Evidemment, le chef du gouvernement n'est pas Buster Keaton et on n'est pas dans une comédie burlesque. Plus terre à terre, on est dans l'action gouvernementale. Celle qui débute plus vite que d'habitude et qui veut rompre promptement avec… les habitudes. Du moins dans les intentions. Les premières sont affichées avec des mots-clés dans le premier communiqué du premier conseil de gouvernement, réuni quatre jours, week-end compris, après la nomination de son chef. Première feuille de route, le texte, court et précis, tranche avec les rituels parchemins dignes du coutumier codex gouvernemental. Le nouveau ton, du moins telle en est l'intention proclamée, est donné par l'usage du verbe «instruire». Le nouveau chef du gouvernement, qui a déjà affirmé sa volonté d'exercer ses «attributions constitutionnelles», a «instruit» ses ministres. Ce verbe d'action sonne comme celui d'un cornac ministériel. S'égrène ensuite une série de mots-clés dégageant l'impression de constituer le fil rouge de la nouvelle action gouvernementale. «Cohésion», «solidarité», «suivi», «maux sociaux», «corruption», «étude», «prise de décision», autant de vocables dessinant en filigrane ce qui semble avoir manqué au précédent gouvernement pourtant composé pratiquement des mêmes ministres. L'action gouvernementale peut être velléitaire ou volontariste. Elle s'inscrit aussi dans l'urgence et détermine une échelle de priorités. Celles du néo-Ouyahia s'appellent «rentrées scolaire, universitaire et de la formation», «microcrédits» et «secteur agricole» avec des «mesures pour les éleveurs sinistrés». De la cohésion et de la solidarité gouvernementale, l'équipe actuelle, légèrement renforcée et reformatée grâce à des permutations dont l'avenir dira si elles auront été judicieuses, en a quelquefois manqué. Au point de donner la sensation que la locomotive «premierministérielle» ne tirait pas l'omnibus gouvernemental sur une voie précise et claire. Plus qu'une impression, on avait la conviction que les ministres n'étaient pas fortement mobilisés, en tout cas pas assez, et que le «suivi» de «la mise en œuvre» du «programme quinquennal» présidentiel n'était pas suffisamment «renforcé», comme le suggère le communiqué du conseil. Dans la nouvelle vulgate «ouyahiayenne», le gouvernement d'hier est désormais payé pour savoir que dorénavant on «assure la réalisation» et dans les «délais programmés» du programme présidentiel. Et quand il suggère l'action, le communiqué insinue en même temps qu'avant un certain lundi 23 juin 2008 le temps gouvernemental était au laxisme qui s'obstinait à ne pas dire son nom. Et lorsque, au chapitre des «maux sociaux», le texte gouvernemental évoque «particulièrement» la vénalité, c'est pour sous-entendre en pointillé que la concussion et le pot-de-vin ont aujourd'hui valeur de stock-options. Dans l'intention, le Ouyahia «nouveau» est un diptyque : «étude» et «prise de décision». Manière suggestive mais élégante, soyons-en convaincus, de dire que le tempo gouvernemental, imprimé par le prédécesseur qui éprouvait le temps, était cadencé par un langoureux «wait and see».
N. K.

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