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L'université vue par la société
Parfois caricaturale et d'autres fois sublimée
Publié dans La Tribune le 03 - 10 - 2009


Photo : Riad
Par Samir Azzoug
«La fac !? C'est un regret que je traîne depuis une dizaine d'années», témoigne Youcef. «J'étais très bon en mathématiques. En terminale, j'ai pris la mauvaise décision d'arrêter mes études. Aujourd'hui, malgré ma situation financière confortable, il reste qu'un complexe vis-à-vis de mes amis, proches et même mes clients diplômés, me pèse», poursuit-il. Dans l'imaginaire de Youcef, aujourd'hui plombier, l'université est un microcosme dans lequel évolue l'élite du pays. «C'est un endroit où l'on doit apprendre à penser la vie. Fréquenter l'université ouvre les yeux des étudiants», croit-il.
«Voilà, regardez. Lui, c'est un diplômé universitaire», interpelle Omar, en désignant un jeune manœuvre. «Il est licencié en droit. Son père n'a supplié de le prendre avec moi dans le chantier car il n'a pas trouvé de travail ailleurs», explique le chef de chantier dans l'un des projets de construction de logements dans l'Algérois, scandalisé, pour signifier l'inutilité du cursus.
Farida, vendeuse de chaussures dans un magasin à Kouba idéalise l'univers estudiantin. «C'est la seule porte de sortie pour les jeunes filles algériennes. En poursuivant des études supérieures, la fille devient indépendante. Elle a une bonne raison de sortir de chez elle. Beaucoup d'étudiantes que je connais ont trouvé un travail après les études ou un… mari. Moi, malheureusement, j'étais nulle à l'école. J'ai arrêté mes études en première année du cycle moyen», raconte-t-elle.
La perception de l'université dans la société algérienne est, parfois, caricaturale, et d'autres fois sublimée. Les opinions sont antagoniques. Curieusement, les positions se déterminent par l'âge des citoyens interrogés et leur sexe. Plus on avance dans la vie, plus le regret de ne pas avoir poursuivi des études supérieures se ressent. Les jeunes qui n'ont pas encore l'âge d'y accéder considèrent que c'est une perte de temps. «J'ai décidé de commencer par la fin. Le quartier est plein de diplômés qui, après avoir terminé leurs études, se retrouvent au chômage. Moi, je les ai doublés. Je me suis mis au chômage dès la seconde [première année du cycle secondaire]», plaisante Merouane, la vingtaine, assis sur un banc à la cité Garidi. «Le diplôme universitaire, c'est comme la carte militaire il y quelques années. Sans elle tu ne peux rien faire, une fois que tu l'as acquise, tu te rends compte que finalement, tu ne peux toujours rien faire», renchérit son copain d'infortune. D'autre part, les femmes ont une vision magnifiée de l'université. Elles considèrent que leur réussite passe inévitablement par la fac. «L'étudiante bénéficie d'un grand égard dans notre cercle familial. C'est un signe de réussite. Elles sont les cibles favorites des marieuses», affirme el hadja Hadda qui explique que la fille diplômée peut aider son mari en cas de coups durs de la vie. Et si le rôle de l'université était encore plus important que ce que les gens attendent d'elle : préparer au travail ? C'est la vie dans l'enceinte universitaire, le brassage entre les étudiants venus des quatre points du pays, la mixité des genres et l'échange de savoir et des expériences qui lui donnent un sens.
Toutes les idées neuves et les révolutions salutaires sont nées à l'université. Elle est la conscience des peuples.


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